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LES RENDEZ-VOUS FORMATION DU MONITEUR
Comme chaque année, la rédaction du Moniteur des Pharmacies vous a proposé, lors du salon Pharmagora 2011, dix formations « cœur de métier » animées par des pharmaciens. Vous étiez là et souhaitez vérifier vos acquis ? Vous n’avez pas pu venir ? Nous vous proposons de vous tester à travers des ordonnances et des cas de comptoirs issus de ces rendez-vous Formation. Avec toujours comme objectif de sécuriser vos délivrances et d’améliorer l’accompagnement de vos patients.
SAMEDI 26 MARS 11 h 30-12 h 45
NOËLLE DAVOUST, pharmacienne d’officine et professeur associée à la faculté de Rennes, membre du comité scientifique du « Moniteur des pharmacies »AVK, HBPM et nouveaux anticoagulants
Le nombre d’accidents iatrogènes dus aux anticoagulants ne baisse pas ! La délivrance des AVK, des HBPM, et des anticoagulants récents que sont Arixtra, Xarelto et Pradaxa doit s’accompagner d’une vigilance extrême.
LE CAS : Monsieur A., en vacances chez sa fille, vient chercher une ordonnance de Tavanic pour traiter une « mauvaise bronchite », et en profite pour renouveler son traitement chronique : Previscan, Flécaïne, Acébutolol, Aprovel et Tahor.
Pouvez-vous délivrer cette ordonnance ?
Oui, mais l’introduction d’un traitement antibiotique par lévofloxacine (Tavanic) chez un patient sous AVK (Previscan : fluindione) est susceptible de déstabiliser l’INR. Tavanic peut détruire la flore intestinale productrice de vitamine K et augmenter ainsi le risque hémorragique.
Il faut donc interroger le patient.
Le médecin a-t-il prévu de rapprocher les mesures d’INR ?
Rappeler au patient que, lorsqu’un traitement est débuté, modifié ou supprimé, il est nécessaire d’effectuer un contrôle de l’INR 2 à 4 jours après chaque modification puis tous les 4 à 8 jours jusqu’à stabilisation. Le patient confirme avoir eu une ordonnance pour surveiller l’INR de manière rapprochée après instauration de Tavanic.
Le patient possède-t-il un carnet de suivi des anticoagulants ?
Monsieur A. vous présente son carnet de suivi, qu’il tient correctement à jour.
De quand date le dernier INR ? Sa valeur était-elle dans la zone cible ?
L’INR, mesuré il y a une semaine, était de 2,5, compris dans la fourchette cible (2-3).
Que dire au patient à propos de Tavanic ?
Mettre en garde le patient sur les risques de photosensibilisation et de tendinopathies dus au Tavanic.
Toute douleur au niveau des tendons nécessite un contact urgent avec le médecin.
LE CAS : Monsieur C. vient chercher une ordonnance pour son épouse qui vient de subir une opération du genou. Il demande également au pharmacien une boîte de Spedifen 400 mg au cas où sa femme souffrirait trop malgré Ixprim.
Y a-t-il un problème sur cette ordonnance ?
Oui, la posologie d’Arixtra (fondaparinux) n’est pas correcte. Madame C. est traitée pour une prophylaxie antithrombotique en chirurgie orthopédique majeure du membre inférieur (genou).
Arixtra 7,5 mg est destiné au traitement curatif des TVP et embolies pulmonaires aiguës. Le dosage d’Arixtra approprié ici est de 2,5 mg, une injection sous-cutanée par jour. Le pharmacien appelle donc le médecin pour modifier l’ordonnance.
Pouvez-vous délivrer Spedifen ?
Non, la prise d’ibuprofène (Spedifen) est déconseillée. L’association du fondaparinux avec des traitements susceptibles d’accroître le risque hémorragique augmente le risque de saignement. Il faut également sensibiliser le patient au risque hémorragique propre à Arixtra. Carole Fusi
EN SAVOIR PLUS
Pour faciliter la mise en place d’une démarche qualité et n’oublier aucune question, une grille d’aide à la délivrance des AVK est disponible sur le site www.WK-pharma.fr, onglet Formation.
SAMEDI 26 MARS 10 h -11 h 15
VIVIEN VEYRAT, pharmacien d’officine et professeur associé à la faculté de pharmacie de Paris XI, membre du comité scientifique du « Moniteur des pharmacies »Les nouvelles molécules 2010 en ville
Seize principes actifs sont arrivés à l’officine en 2010. Grâce à cette conférence et au cahier Formation « Les 22 nouvelles molécules de 2010 » paru le 26 février dernier, vous avez tous les éléments en main pour être imbattable sur leur délivrance. A vous de jouer.
En 2010, Multaq (dronédarone) a enrichi la classe des antiarythmiques.
a) Multaq n’améliore pas le service médical rendu.
b) Il présente les mêmes effets indésirables que l’amiodarone.
c) Il s’administre à la posologie d’un comprimé de 400 mg par jour.
d) Il nécessite un bilan hépatique avant la mise sous traitement puis régulièrement au cours du traitement.
e) Il ne doit pas être prescrit à un insuffisant rénal ou hépatique sévère.
Réponses vraies : a), d), e).
Efient (prasugrel) est un nouvel antiagrégant plaquettaire.
Publicitéa) Il améliore le service médical rendu.
b) Le prasugrel est une molécule proche de la fluindione.
c) Efient est instauré à l’hôpital uniquement chez des patients hospitalisés pour un syndrome coronaire aigu et traité par une intervention coronaire percutanée.
d) Il s’administre à la dose de 60 mg par jour pendant deux ans au minimum.
e) Il n’est pas obligatoirement associé à de l’aspirine.
Réponse vraie : c).
Victoza (liraglutide) est le second analogue du GLP-1 après Byetta.
a) Victoza améliore le service médical rendu par rapport à Byetta.
b) Les traitements oraux préexistants doivent être arrêtés.
c) Victoza nécessite une seule injection sous-cutanée quotidienne.
d) Il se conserve au réfrigérateur avant utilisation.
Réponses vraies : a), c), d).
L’agomélatine (Valdoxan) inaugure la classe des antidépresseurs mélatoninergiques.
a) L’agomélatine améliore de façon importante le service médical rendu.
b) Valdoxan ne doit pas être prescrit en cas d’insuffisance rénale.
c) Valdoxan nécessite un contrôle régulier de la fonction hépatique.
d) Le comprimé dosé à 25 mg s’avale au réveil.
e) L’agomélatine ne doit pas être associée aux inhibiteurs puissants du cytochrome P450 1A2 (ciprofloxacine…).
Réponses vraies : c), e).
Arcoxia (étoricoxib) est un nouveau coxib.
a) Arcoxia améliore le service médical rendu.
b) Il est indiqué en première intention dans le traitement de l’arthrose.
c) Il n’est prescrit qu’en seconde intention après le paracétamol dans l’arthrose.
d) Sa prise implique une surveillance régulière de la pression artérielle.
e) La prise du comprimé à jeun est possible : elle permet notamment un soulagement plus rapide des douleurs.
Réponses vraies : c), d), e).
Véronique Pungier
EN SAVOIR PLUS
Retrouvez toutes les explications dans le cahier Formation « Les 22 nouvelles molécules de 2010 » paru dans le Moniteur n° 2870 le 26 février 2011 (sur le site WK-Pharma.fr, rubrique Formation).
SAMEDI 26 MARS 11 h 30-12 h 45
ERIC HOUSIEAUX, pharmacien d’officine et professeur associé à la faculté de pharmacie d’Amiens, auteur du cahier Conseil « Les interactions médicamenteuses » (septembre 2010)Accidents iatrogéniques médicamenteux : comment les prévenir ?
Les accidents ou affections liés à la prescription médicale sont à l’origine de 140 000 hospitalisations par an dont 15 000 décès. On estime que 60 % de ces accidents pourraient être évités. Grâce à vous ?
LE CAS : M. V. sort de chez son ophtalmologiste. Celui-ci a mesuré une pression intra-oculaire trop élevée. M. V. vous tend l’ordonnance suivante : Carteol LP 1 %, 1 goutte le matin.
Délivrez-vous l’ordonnance ?
Non ! Pas avant de consulter l’historique du patient ! Celui-ci mentionne une boîte d’Anapen 0,3 mg délivrée le mois dernier. Or il ne faut pas prescrire de bêtabloquant chez un patient susceptible de faire un collapsus cardiovasculaire (ici prescription d’adrénaline en raison d’une allergie aux piqûres de guêpe) même sous forme de collyre. Le bêtabloquant antagoniserait les effets de l’adrénaline !
LE CAS : Mlle P., 70 ans, est une cliente de passage, en vacances chez une amie. Ayant oublié toute sa trousse de médicaments en partant, elle vient renouveler sa prescription : Fluoxétine 20 mg : 1 le matin ; Izilox : 1 le soir, traitement pour 3 mois. Mlle P. ne reconnaît pas les boîtes que vous sortez des tiroirs, mais elle a peut-être des génériques dans sa pharmacie habituelle.
Délivrez-vous cette ordonnance ?
Non ! il faut vérifier la cohérence du médicament avec son dosage, sa posologie et l’ensemble de l’ordonnance. Il est évident que Izilox (moxifloxacine) ne se prescrit pas à la posologie de 1 comprimé par jour pendant 3 mois ! L’ordonnance est tout simplement écrite d’une écriture manuelle difficile à lire, inhabituelle pour cette pharmacie. Il faut lire Stilnox et non Izilox ! Nathalie Belin
CHANGER SES HABITUDES
• Consulter systématiquement les indications données par le logiciel de dispensation (mis à jour !) : pas de zappings trop rapides !
• Instaurer le DP et exiger la carte Vitale même pour l’automédication (prise d’ibuprofène…).
• Etre particulièrement vigilant lorsque quelque chose change dans la vie du patient (pathologie intercurrente, deuil…) ou dans la vie de la prescription (hospitalisation, modification de posologie…).
• Appeler le médecin au moindre doute (problème de lisibilité, incohérence de la prescription…), être attentif aux remarques du patient (« la boîte a changé »…).
• Penser effet indésirable devant tout symptôme dont se plaint le patient surtout s’il est âgé (malaise, trouble du comportement…).
SAMEDI 26 MARS 16 h-17 h 15
GENEVIÈVE CHAMBA, professeur de pharmacologie, membre du comité scientifique du « Moniteur des Pharmacies », auteur du cahier Formation Iatrogénie « Diabète : 15 cas pratiques » (à paraître en juin 2011)Le diabète de type 2
L’arsenal thérapeutique du diabète de type 2 s’est enrichi ces dernières années. Que pensez-vous de cette ordonnance qui met en scène Onglyza, un inhibiteur de la DPP-4 ?
LE CAS : M. Durand, 59 ans, 93 kg pour 1,80 m, s’est arrêté de fumer il y a tout juste 3 mois. Il se présente à l’officine avec une nouvelle prescription de son médecin traitant.
L’historique de M. Durand montre que son médecin a remplacé Coversyl par Aprovel et a ajouté Onglyza car son taux d’hémoglobine glyquée était de 8,3 %.
Délivrez-vous cette ordonnance ?
a) Vous appelez le médecin car la trithérapie antidiabétique Glucophage (metformine), glibenclamide (sulfamide hypoglycémiant) et Onglyza (saxagliptine) est prescrite hors AMM.
b) Vous appelez le médecin car Onglyza est contre-indiqué avec Aprovel.
Réponse a) : Onglyza est indiqué en association soit avec la metformine, soit avec un sulfamide hypoglycémiant, soit avec une thiazolinedione lorsque le contrôle de la glycémie n’est pas suffisant. Le médecin confirme toutefois sa prescription hors AMM.
Que dites-vous à M. Durand sur son nouveau médicament Onglyza ?
a) Il faut prendre Onglyza juste avant le repas pour une efficacité maximale.
b) Onglyza peut être pris indifféremment pendant ou en dehors des repas.
c) Onglyza peut entraîner des nausées et des douleurs abdominales.
Réponses b) et c) : Onglyza peut être pris indifféremment avant ou pendant une prise alimentaire. Toutefois, en cas d’apparition de nausées ou de vomissements, il est conseillé de prendre Onglyza pendant un repas.
Que conseiller à M. Durand en complément de son traitement ?
a) « Vous devez perdre 20 kg pour revenir à un IMC normal. »
b) « Vous devez perdre 5 à 10 % de votre poids, soit 5 à 10 kg environ. »
Réponse b) : Une perte de poids de 5 à 10 % du poids initial est conseillée, grâce à une diminution de la consommation des graisses et la pratique d’une activité physique régulière : 30 min au moins 3 à 4 fois par semaine.
M. Durand a au moins 3 facteurs de risques cardio-vasculaires (âge >50 ans, tabagisme arrêté il y a moins de trois ans et diabète de type 2). Quels sont les objectifs attendus ?
a) Hémoglobine glyquée < à 6,5 %.
b) Pression artérielle à 140/90 mm de mercure.
c) LDL-cholesterol < à 1,3 g/l.
Réponses c) : Un taux d’hémoglobine glyquée < à 6,5 % est souhaité en début de diabète, sinon l’objectif est plutôt aux environs de 7 %. En cas de diabète et d’hypertension artérielle, la pression artérielle doit être < à 130/80 mm de mercure.
Delphine Guilloux
DIMANCHE 27 MARS 10 h-11 h 15
MAÏTENA TEKNETZIAN, pharmacienne d’officine, enseignante de pharmacologie en IFSI, auteur du cahier Iatrogénie « Chimiothérapie orale en ville » (2010).Les anticancéreux oraux en ville
Les anticancéreux oraux exposent à de nombreux effets indésirables. Au moment de la délivrance, le rôle du pharmacien est primordial : déceler les premiers signes d’alerte, aider le patient à prévenir les effets indésirables, le conseiller pour mieux les supporter.
LE CAS : M. P., 65 ans, est traité par Zavedos pour une leucémie myéloïde aiguë. Il souffre de diarrhées depuis la veille et demande du lopéramide.
a) Vous lui donnez du lopéramide en lui rappelant de ne pas dépasser 6 gélules par jour et en lui conseillant de bien s’hydrater.
b) Vous lui déconseillez le lopéramide et lui proposez Smecta, un sachet trois fois par jour.
c) Vous lui conseillez d’appeler ou de consulter son médecin dans la journée.
Réponse c) : La survenue de diarrhées sous anthracyclines (idarubicine dans Zavedos) impose une grande vigilance. L’hypokaliémie qui peut en découler majore la toxicité cardiovasculaire des anthracyclines.
Vous devez déconseiller la prise de lopéramide et ne pas retarder la consultation d’un médecin par un traitement symptomatique. Un avis médical s’impose pour rechercher l’étiologie de la diarrhée. L’origine peut être infectieuse, en particulier en cas de leucopénie associée ou d’irritation intestinale.
LE CAS : Mme F., sous Xeloda, vient demander conseil pour des sensations d’engourdissement désagréables au niveau des pieds et des mains.
a) Vous lui conseillez de tremper mains et pieds dans l’eau froide dès que les premiers engourdissements se font ressentir.
b) Vous lui conseillez des bains d’eau chaude additionnée de bicarbonate de sodium.
c) Vous lui conseillez d’appliquer une crème à base d’hydrocortisone.
Réponse a) : Mme F souffre probablement d’un syndrome main-pied, fréquent sous capécitabine (Xeloda). Ce syndrome se caractérise par des rougeurs, des sensations d’engourdissement, des fourmillements dans les mains et/ou les pieds. Il faut éviter les sources de chaleur (bain chaud, soleil…) qui sont des facteurs favorisants, ainsi que les traumatismes ou frottements au niveau des mains et des pieds.
LE CAS : Mme A., sous Navelbine depuis deux mois (2 capsules à 30 mg et une capsule à 20 mg un soir par semaine), vous appelle à la fermeture. Elle a pris son traitement de Navelbine 30 min auparavant mais vient de vomir. Doit-elle reprendre une autre dose ?
a) Oui, elle doit reprendre la totalité de la dose de Navelbine.
b) Non, elle ne doit pas reprendre de Navelbine et doit poursuivre son traitement normalement dans une semaine.
c) Oui, elle doit reprendre Navelbine mais seulement la moitié de la dose.
Réponse b) : L’absorption de la vinorelbine est particulièrement rapide. Même si la patiente a vomi une demi-heure après la prise, elle ne doit pas reprendre le traitement.
Nathalie Belin
DIMANCHE 27 MARS 11 h 30-12 h 45
JACQUES CALLANQUIN, pharmacien d’officine, chargé d’enseignement à la faculté de pharmacie de Nancy, auteur du Cahiers Conseils sur le matériel médical et d’un abrégé Masson « Le matériel de maintien à domicile »La prise en charge du patient à domicile
C’est toujours le casse-tête lorsqu’un patient sort de l’hôpital et a besoin d’un lit médicalisé, d’un matelas anti-escarres ou de perfusions. Ou tout simplement qu’il perd son autonomie et que son entourage vous demande conseil pour faciliter sa prise en charge à domicile. Sauriez-vous organiser de façon rationnelle et complète la prise en charge d’un tel patient ?
LE CAS : Le fils de Madame D. se présente à la pharmacie avec une ordonnance de lit médicalisé pour sa mère de 84 ans qui sort le lendemain de l’hôpital, privée d’autonomie à la suite d’un accident de la circulation.
Fourniture du lit
La location du lit peut être gérée directement par le pharmacien ou sous-traitée, mais il faut avant tout vérifier la conformité de l’ordonnance :
a) Un lit médical à hauteur variable ne peut être prescrit que par un médecin d’un service hospitalier.
b) Les lits médicaux ne peuvent être loués que pour 3 mois maximum.
c) Il est possible, si nécessaire, d’équiper le lit de barrières pour empêcher les chutes.
Réponse vraie : c).
Fourniture du matelas
Les lits médicalisés ne sont pas équipés de matelas. Ces derniers, bien qu’indispensables, doivent être choisis à part. Madame D. passant la plupart de la journée alitée, un matelas anti-escarres s’impose.
a) Les matelas ne sont disponibles qu’à l’achat, même dans le cas où le lit est en location.
b) Il est possible de fournir un matelas de classe Ia : matelas gaufrier ou matelas alternating (doté d’un moteur qui gonfle et dégonfle deux circuits au sein du matelas). Ces matelas ne sont remboursés qu’en cas de lésions médullaires ou de score de Norton inférieur à 14 (prédictif du risque d’escarres).
c) Il est possible de fournir un matelas de classe II à mémoire de forme. Ces matelas sont pris en charge sur prescription pour tous les patients.
Réponses vraies : a) et b) Les matelas de classe II à mémoire de forme ne sont pris en charge que chez les patients remplissant les conditions d’attribution des matelas de classe I et ayant de plus des antécédents d’escarres.
En complément
La démarche de maintien à domicile a pour but de maintenir le patient autonome le plus longtemps possible et, à défaut, de faciliter toutes les manipulations par l’entourage. Il est possible de proposer :
a) Une table de malade qui facilite la prise des repas et peut servir de table de chevet. Cette table disponible à l’achat ou à la location est remboursée par l’Assurance maladie.
b) Un soulève-malade pour faciliter les transferts. Les soulève-malades ne sont disponibles qu’à la location. Les sangles doivent être achetées par le patient.
c) Une planche ou un disque de transfert permettant de faire glisser ou pivoter le malade pour le déplacer. Remboursé à l’achat dans la limite d’une planche ou d’un disque tous les 3 ans.
Réponse vraie : a). Géraldine Galan
DIMANCHE 27 MARS 14 h 30-15 h 45
MAÏTENA TEKNETZIAN, pharmacienne d’officine, enseignante de pharmacologie en IFSI, membre de l’association Pharmacie et gérontologie, auteur du cahier Conseil « La personne âgée au comptoir » (2011)Le médicament-conseil chez la personne âgée
Douleur, rhume, gastro, troubles du sommeil… la personne âgée ne doit pas être prise en charge au comptoir de la même façon qu’un patient jeune. Chaque plainte peut être le symptôme d’un effet iatrogène chez ces patients souvent polymédiqués.
LE CAS : Madame J., 81 ans, souffre de maux de tête violents irradiant les tempes et la mâchoire. Elle est traitée par Lopril et Lasilix.
Que pouvez-vous lui conseiller ?
a) Du paracétamol.
b) De l’ibuprofène.
c) De l’aspirine.
d) Une association paracétamol + codéine.
e) Une consultation médicale impérative.
Réponse e) : Madame J. doit consulter d’urgence. De violents maux de tête chez une femme de 81 ans font suspecter une maladie de Horton. Si c’est bien le cas, la mise en place d’un traitement corticoïde par le médecin est nécessaire dans les meilleurs délais pour éviter la cécité.
LE CAS : Monsieur P., 75 ans, se réveille souvent la nuit. Il souhaiterait un médicament pour mieux dormir.
Peut-on lui proposer un produit à base de doxylamine (1/2 cp au coucher) ?
a) Oui, car la doxylamine est l’hypnotique disponible sans ordonnance le plus efficace.
b) Non, car une consultation médicale est nécessaire pour diagnostiquer une véritable insomnie.
c) Non, il est préférable de commencer avec un produit de phytothérapie à base de ballote par exemple.
Réponse b) : La doxylamine est un antihistaminique à effet anticholinergique et entraîne des risques de chutes. Elle n’est donc pas conseillée chez le sujet âgé. Une modification physiologique du sommeil (réduction du temps de sommeil nocturne, altération de la continuité, diminution du sommeil lent…) apparaît avec l’âge, et Monsieur P. ne souffre peut-être pas d’insomnie. Il faut également vérifier qu’il ne s’agit pas d’une insomnie iatrogène. Par ailleurs, la ballote est hépatotoxique et il vaut mieux l’éviter.
Quels sont les médicaments pouvant induire une insomnie iatrogène ?
a) Les corticoïdes.
b) Les bêtabloquants liposolubles.
c) La lévodopa.
d) Les AINS.
Réponses : a), b) et c).
Carole Fusi
EN SAVOIR PLUS
Consultez le cahier conseil « La personne âgée au comptoir » n° 2869 du 19 février 2011 (sur le site WK-Pharma.fr, onglet Formation).
DIMANCHE 27 MARS 16 h-17 h 15 Atelier-conférence organisé par Formateurs de Santé Associés et animé par
JEAN OCCULTI, pharmacien d’officine et PHILIPPE BERTRAND, praticien hospitalier au SAMU 93, auteurs de « Urgences pédiatriques à l’officine », Ed. Pro-Officina, Wolters KluwerUrgences pédiatriques à l’officine
Que faire et comment ? Quels sont les bons réflexes et les bons gestes pour ne pas être pris au dépourvu ? Comment reconnaître et apprécier les facteurs de gravité ?
LE CAS : Léa, 26 mois, est amenée à l’officine par sa tante, affolée, qui pense qu’elle a avalé une pile-bouton. A l’interrogatoire, elle vous dit que Léa a toussé au début mais qu’elle respire bien maintenant. Elle lui a fait boire du lait, car Léa était gênée pour déglutir.
Que lui conseillez-vous ?
a) D’aller aux urgences.
b) De consulter son généraliste.
c) D’allonger Léa, de surveiller son état et de consulter en cas d’aggravation.
Réponse a) : L’ingestion d’une pile est un facteur de gravité en raison du risque de libération de substances caustiques, pouvant entraîner une nécrose au niveau de l’œsophage. Il faut absolument extraire la pile au plus tard dans l’heure suivant l’ingestion. Les facteurs de gravité de l’ingestion d’un corps étranger sont liés à la forme (objet tranchant, pointu, cranté, long…), à la nature (pile-bouton, aimant…) et à la taille de l’objet, à la persistance d’une toux, au refus du décubitus (refus de s’allonger), à l’apparition de vomissements après chaque tentative d’alimentation et à la présence d’une douleur persistante rétrosternale.
Il faut laisser l’enfant en position assise, ne pas le faire vomir et ne pas donner de tapes dans le dos qui risqueraient de déplacer l’objet.
LE CAS : Thomas, 3 ans, a fait une chute du toboggan dans l’aire de jeux dans l’après-midi. Thomas a pleuré immédiatement après la chute.
Deux heures après, en rentrant chez lui, il a vomi. Il est maintenant calme, dans les bras de son père et présente une bosse sur le front.
Que lui conseillez-vous ?
a) D’aller aux urgences immédiatement.
b) De consulter son médecin généraliste.
c) De mettre de la glace pilée sur le front et de ne pas s’inquiéter : le fait que Thomas n’ait pas vomi juste après la chute mais deux heures après est rassurant.
Réponse a) : Les vomissements ne constituent pas un facteur de gravité lorsqu’ils ont lieu immédiatement après la chute. En revanche, des vomissements intervenant dans les heures suivant la chute sont plus alarmants. Delphine Guilloux
MESSAGE D’ALERTE AU SAMU-CENTRE 15
• Sexe, âge, poids.
• Bilan lésionnel (plaintes de l’enfant).
• Bilan complémentaire chiffré si possible : fréquence ventilatoire, pouls, pression artérielle, saturation en oxygène.
• Antécédents.
• Gestes entrepris.
LUNDI 28 MARS 10 h-11 h 15
CHANTAL OLLIER, pharmacienne, auteur des Cahiers Conseils « Aromathérapie, le bon usage » (2009) et « Phyto, aroma et homéo en ORL » (2011.)Aromathérapie : les bases du conseil
Très en vogue, l’aromathérapie n’est pourtant pas dénuée de toxicité et ne peut être conseillée sans formation spécifique. Cette conférence a fait le point sur les bases indispensables à connaître pour mieux conseiller.
Vrai ou Faux ?
1– L’huile essentielle (HE) de Citrus limonum peut être conseillée à la femme enceinte en cas de nausées et/ou de vomissements.
2– La voie cutanée est la plus couramment utilisée en aromathérapie.
3– Les HE peuvent être indiquées en inhalation chez l’enfant de plus de 6 ans.
4– La forme suppositoire peut être utilisée pour traiter les infections urinaires.
5– La diffusion atmosphérique d’HE doit être pratiquée sans abus en raison d’un risque d’intolérance olfactive et de maux de tête.
6– Il est possible d’aseptiser une pièce dans laquelle séjourne un enfant de 4 ans grâce à la diffusion d’HE tant que la diffusion a lieu en son absence et qu’une aération est pratiquée.
7– Les HE utilisées par voie locale ne passent jamais dans la circulation sanguine.
8– Les HE employées par voie orale sont plus souvent utilisées à l’état pur.
9– Mâcher une feuille d’estragon permet de lutter contre le hoquet.
10– Le salicylate de méthyle est souvent responsable d’irritations cutanées.
Réponses : 1 Faux ; 2 Vrai ; 3 Faux ; 4 Vrai ; 5 Vrai ; 6 Vrai ; 7 Faux ; 8 Faux ; 9 Vrai ; 10 Vrai.
Qu’auriez-vous répondu ?
Mme R. se présente à l’officine : « Je ne comprends pas, j’utilise de l’HE de laurier noble depuis très longtemps mais aujourd’hui, j’ai l’impression que je fais une allergie. »
Votre réponse :
a) L’HE de laurier noble, comme toutes les HE contenant de l’aldéhyde cinnamique ou des lactones, est en effet allergisante.
b) Si vous n’y avez jamais été allergique, il n’y a pas de raison de développer une allergie au bout de plusieurs années.
c) Toute HE utilisée en continu en application cutanée peut devenir allergisante, d’où la nécessité de changer régulièrement d’HE.
Réponses : a) et c).
Cherchez l’intrus
Parmi ces HE, laquelle n’a aucune raison de figurer parmi les HE de base à conseiller ?
– Basilic exotique : dysménorrhée, spasmes digestifs.
– Eucalyptus radié : prévention et traitement de grippe, rhume, bronchite.
– Hélichryse italienne : choc, arthrose.
– Lavande aspic : piqûre de guêpe, et lavande vraie : sédative en petite quantité
– Mandarine : sédatif, antispasmodique.
– Rose de Damas : tonique et astringente cutanée.
– Menthe poivrée : ORL, nausées, syndrome du colon irritable, fatigue, traumatismes.
– Niaouli : grippe, bronchite, herpès, brûlures de radiothérapie.
– Origan compact : parasitoses.
– Ravintsara ou Saro : grippe.
– Thym à thujanol : immunostimulante, angine, syndrome de Raynaud.
Réponse : l’HE de rose de Damas ne fait pas partie des HE de base en raison de son prix très élevé. Delphine Guilloux
LUNDI 28 MARS 11 h 30-12 h 45
ISABELLE GEILER, pharmacienne d’officine, lauréate du prix du Moniteur 2009 « Prescription de Motilium chez une femme allaitante »Allaitement : devenez incontournable !
500 000 femmes allaitent leur bébé chaque année en France. Elles sont toutes demandeuses de conseils car souvent livrées à elles-mêmes une fois sorties de la maternité. Les auriez-vous bien conseillées ?
LE CAS : Juliette allaite Léo depuis 15 jours. Elle vient aujourd’hui à la pharmacie car elle a des crevasses sur le mamelon, qui la font souffrir lorsque son bébé tète.
Peut-on conseiller un antalgique ?
a) Oui. On peut traiter la douleur par du paracétamol (maximum 3 g/jour) ou de l’ibuprofène (maximum 1 200 mg/jour). L’ibuprofène est contre-indiqué en fin de grossesse mais pas pendant l’allaitement.
b) Non, tous les antalgiques sont contre-indiqués en cas d’allaitement.
Réponse : a)
Quels conseils pratiques donner à cette jeune maman ?
a) Les crevasses sont la plupart du temps dues à un manque d’hygiène, il faut désinfecter le mamelon après chaque tétée avec de la chlorhexidine.
b) Les crevasses sont la plupart du temps dues à une mauvaise position du bébé qui « tire » sur le mamelon. Expliquer à Juliette comment placer son bébé : ventre du bébé contre celui de sa mère (et non face au plafond), lèvre inférieure retroussée sur le menton, tête vers l’arrière, nez dégagé.
Réponses : b)
Doit-elle nettoyer le mamelon avant chaque tétée ?
a) Non, nettoyer le sein maximum 1 fois /jour, sous la douche.
b) Oui, nettoyer le sein à l’eau savonneuse avant chaque tétée.
c) Non. A la fin de la tétée, appliquer une goutte de lait maternel sur le mamelon et l’aréole (propriété apaisante et antibactérienne).
Réponses : a) et c)
Quel produit peut-on appliquer sur la crevasse ?
a) De l’alcool glycériné
b) De la crème à la lanoline (Purelan, Lansinoh…). Attention, certaines références contiennent de l’alcool ou ont mauvais goût. Ne pas hésiter à goûter les crèmes !
c) Une compresse hydrogel adaptée (Hydrogel Pads, Mother Mates…) préalablement mise au réfrigérateur. Rincer le sein à l’eau avant la tétée.
Réponses : b) ou c) sauf contre-indication : infection, mycose ou vasospasme mamelonaire. Carole Fusi
Testez-vous
Chassez les idées reçues
1) Les petites poitrines produisent moins de lait. Vrai/Faux.
2) Certaines produisent un lait trop ou pas assez nourrissant. Vrai/Faux.
3) Les enfants allaités exclusivement ont une courbe de croissance différente des enfants nourris au lait en poudre. Vrai/Faux.
Réponses : 1) Faux / 2) Faux / 3) Vrai
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