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Les proches aidants à l’officine
Voici trois étapes qui peuvent composer la prise en charge des aidants à l’officine. Un référent désigné au sein de l’équipe est chargé de la sensibiliser et de la guider dans la mise en œuvre de cet accompagnement.
REPÉRER
L’aidant présente une ordonnance destinée à un proche.
– Il accompagne son proche lors d’un bilan partagé de médication ou d’un entretien pharmaceutique.
– Il se renseigne sur l’offre de livraison de médicaments, de préparation de pilulier, de maintien au domicile.
– Il manifeste une plainte ou présente des signes de fatigue, d’amaigrissement ou un changement d’humeur.
A savoir : les aidants constituent une population non homogène en termes d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de niveau d’implication et de situation du proche aidé (âge, pathologie, situation de handicap).
ABORDER
– S’appuyer sur l’ordonnance et la situation médicale du proche aidé pour amener l’échange sur les difficultés éventuelles de l’aidant et les appuis dont il pourrait avoir besoin.
– Approfondir le questionnement en l’axant sur l’organisation (« C’est vous qui vous occupez de votre père ? Comment cela se passe-t-il pour vous au quotidien ? ») plutôt que sur l’état de l’aidant, qui peut faire illusion.
– Amener l’aidant à se reconnaître comme tel. Pour accepter d’être soutenu, il doit être conscient de son implication auprès de son proche et du retentissement sur sa vie personnelle (« Pourriez-vous partir en vacances sans que cela pose problème ? »).
– Faire quantifier par l’aidant son implication hebdomadaire en nombre de jours et d’heures.
A savoir : les niveaux d’implication et de souffrance ne sont pas forcément corrélés. De plus, tous les aidants ne sont pas en situation de détresse. Ne pas mettre des mots sur leur vécu à leur place. Ne pas chercher à leur trouver absolument des problématiques, mais identifier celles qui pourraient survenir du fait d’un manque d’informations.
ORIENTER
– Identifier avec l’aidant les activités qui lui pèsent et celles dont il aimerait continuer à s’occuper (faire les courses, la cuisine, etc.).
– Distinguer les aides associées à la prise en charge du proche aidé et celles directement liées aux problématiques de l’aidant.
– Informer sur les structures d’écoute et de soutien de proximité. Si l’information n’est pas concrète et précise, elle risque de ne pas être utilisée : préciser le nom d’un professionnel, d’un coordonnateur ou le numéro de téléphone d’un service du centre communal d’action sociale (CCAS).
– Inciter si besoin à la consultation du médecin traitant en informant ce dernier de la démarche entreprise à l’officine.
A savoir : les aidants peuvent avoir besoin de soutien au-delà de la période durant laquelle ils se sont impliqués. Il est nécessaire pour eux de se repositionner et de se réorganiser.
- D’après les propositions de Maxime Smadja, pharmacien titulaire à Chatou (Yvelines), président de l’association de soutien Avec nos proches, Juliette Le Rouge, pharmacienne titulaire à Annequin (Pas-de-Calais), experte de la prise en charge des aidants, et Valérie Bergua, maître de conférences en psychogérontologie à l’université de Bordeaux (Gironde).
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