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Les pharmaciens d’Actisanté sont friands de MAD

Publié le 27 septembre 2008
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Concurrence oblige, les pharmaciens doivent trouver de nouvelles opportunités de business. Partant de ce constat, le groupement Actisanté, qui vient de passer le cap de son 100e adhérent et qui organise son prochain colloque les 5 et 6 octobre à La Rochelle, s’est spécialisé, lui, dans le maintien à domicile.

Se doter d’une puissance d’achat importante

Actisanté a toujours eu vocation à rassembler les pharmaciens autour du maintien à domicile. Ce groupement est né de pharmaciens qui, dès 1994, souhaitaient se regrouper afin d’obtenir, en commun, de meilleures conditions commerciales via une centrale d’achat spécialisé dans le matériel médical. Le mouvement reste local pendant plusieurs années, rassemblant 25 pharmaciens aquitains. Mais la baisse progressive des marges, la concurrence qui s’intensifie et la nécessité de trouver de nouveaux marchés porteurs incitent nombre de pharmaciens à s’intéresser de près au créneau du maintien à domicile.

La 4e centrale d’achat de matériel médical

« A partir de 2003, le groupement s’est élargi. Il touche la Bretagne, le grand Sud-Ouest, l’Alsace, la région Rhône-Alpes et la Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cela nous permet d’avoir une puissance d’achat plus importante », précise Laurent Longatte, responsable du développement chez Actisanté. Aujourd’hui, en effet, le groupement s’enorgueillit d’être la quatrième centrale d’achat nationale de matériel médical avec une centaine de fournisseurs. Outre des conditions d’achat avantageuses sur des produits de manière permanente, le groupement se veut également être un relais logistique, stocke certains produits peu encombrants (seringues, tensiomètres…) et édite des catalogues de produits.

Et, en matière de maintien à domicile, la centaine d’adhérents du groupement ne fait pas les choses à moitié. La plupart d’entre eux y consacrent un espace. « Une majorité de nos adhérents ont racheté un local, à proximité de leur pharmacie, pour proposer du matériel médical aux particuliers, mais aussi aux établissements hospitaliers. Certains ont même créé des structures juridiques séparées, ce qui laisse une marge de manoeuvre plus importante pour communiquer », explique Laurent Longatte. Par exemple, un pharmacien installé à proximité de Bordeaux a développé, dans un local distinct de son officine, un département de maintien à domicile, une unité d’optique et d’orthopédie ainsi qu’un rayon de vêtements de travail.

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