Interpro Réservé aux abonnés

Les généralistes pour une interprofessionnalité de terrain

Publié le 24 octobre 2015
Par Serge Benadérette
Mettre en favori

Au terme d’une âpre compétition électorale au sein de 17 unions régionales des professionnels de santé (URPS) des médecins libéraux, l’équilibre des forces et l’audience de chaque syndicat en sortent modifiés. Si la CSMF présidée par Jean-Paul Ortiz conserve sa première place tous collèges confondus, elle recule dans le collège des médecins généralistes (20,25 % au lieu de 26,60 %) pour laisser la place aux deux syndicats les plus contestataires contre le projet de loi santé : MG-France de Claude Leicher et la Fédération des médecins de France (FMF) de Jean-Paul Hamon. Quelles lignes de conduite de ces deux syndicats par rapport à l’interprofessionnalité ?

Le partenariat entre médecin, pharmacien et infirmière doit s’effectuer localement et dans le respect du métier des uns et des autres, selon MG-France. L’accord donné aux infirmières de vacciner s’est révélé être un « coup de couteau dans le dos en raison du refus de retour d’informations par les pouvoirs publics », explique Claude Leicher. Pas question de renouveler l’expérience avec les pharmaciens. D’autant que plus on augmente le nombre de vaccinateurs, plus la couverture vaccinale chute. Pour Jean-Paul Hamon, « au lieu de changer le métier de pharmacien, il vaut mieux arrêter de fermer les officines en leur donnant les moyens de subsister ». Comment ? En récupérant les fonds alloués à l’hospitalisation à domicile qui serait à supprimer et les frais de gestion des assurances complémentaires, soit quelque 5 milliards d’euros par an.

Jean-Paul Hamon réclame également une véritable réforme du système de santé et non pas des « négociations bricolées » pour chaque profession de santé.

Publicité