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Les gardes médicales expérimentées

Publié le 16 octobre 2010
Par Olivier Jacquinot
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Depuis le 1er septembre, la Haute-Vienne expérimente un dispositif de gardes médicales qui pourrait être étendu à terme à tout ou partie du territoire national. Il repose sur une nouvelle sectorisation du département. Jusqu’alors, la Haute-Vienne était divisée en 28 secteurs. Désormais, la permanence des soins est organisée autour d’une double sectorisation, avec 12 secteurs pour les consultations sur point fixe et 6 pour les visites à domicile.

Officiellement, l’objectif de l’agence régionale de santé est d’anticiper l’évolution démographique et le départ en retraite d’ici cinq ans de près de 25 % des généralistes haut-viennois.

Des délais d’intervention plus longs

Mais, pour certains médecins ou municipalités hostiles à cette nouvelle organisation, le but est surtout de réduire le nombre de consultations à domicile et le coût des gardes. Car, si les gardes sont mieux rémunérées (150 € en point fixe, 450 € pour une garde mobile), les bénéficiaires risquent d’être moins nombreux. Ils craignent aussi que les personnes n’ayant pas de moyen de transport ne puissent pas bénéficier de soins si le médecin régulateur estime qu’une visite à domicile n’est pas utile. En outre, la taille des 6 secteurs pour les consultations à domicile allonge les délais d’intervention.

Pour Jean Cathalifaud, président de la FSPF-87, il est trop tôt pour évaluer cette nouvelle organisation. « Toutefois, installé à Oradour-sur-Glane, où le dispositif est en place, j’ai déjà noté une baisse de fréquentation des officines pendant les horaires de garde », note-il.

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