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L’EHPAD d’Ancenis fait la chasse aux médicaments inappropriés

Publié le 12 novembre 2011
Par Magali Clausener
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Une réduction du nombre de médicaments inappropriés de plus de 17 % : tel est le résultat obtenu par Armelle Courtois, pharmacienne hospitalière dans l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) du CHU d’Ancenis. Depuis le 1er janvier 2010, elle a mis en place un circuit informatisé du médicament pour les 63 résidents de l’EHPAD. « L’EHPAD fonctionnait depuis plusieurs années avec différentes officines choisies après appel d’offres. Lors de la globalisation du budget, la pharmacie à usage intérieur a repris la délivrance des médicaments des résidents, explique Armelle Courtois. J’ai alors mis en place un circuit informatisé du médicament en utilisant EasyOrdo, un logiciel de prescription très simple. » Les médecins traitants des patients saisissent leur prescription sur le logiciel après leur consultation. Ils établissent également deux ordonnances papier qu’ils signent. La première est archivée dans le dossier du patient, la seconde est transmise à la PUI.

Avis pharmaceutique et intervention

Armelle Courtois analyse et valide les ordonnances directement sur son ordinateur avant de les transmettre aux préparateurs qui préparent les piluliers une fois par semaine. Elle signe également l’ordonnance papier. « J’émets un avis pharmaceutique. Est-il judicieux par exemple d’avoir des hypnotiques à grandes doses ou certains traitements contre la douleur alors qu’on se rend compte que le patient ne le prend pas ? Dans certains cas, je suis intervenue auprès des médecins. Très souvent, ils renouvellent l’ordonnance par habitude. Il m’arrive aussi d’aller voir les patients pour leur expliquer les changements de prescription », relate Armelle Courtois. Ce travail a permis de réduire de 49 % à 29,6 % le nombre de médicaments inutiles, et de 23,8 à 9,5 % les benzodiazépines à demi-vie longue.

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