Interpro Réservé aux abonnés

Le DP à l’hôpital comme à la ville

Publié le 15 juillet 2011
Par Myriem Lahidely
Mettre en favori

La pharmacie du CHU de Nîmes et les officines du Gard partagent désormais des données sur leurs patients grâce au dossier pharmaceutique (DP). L’opération pilote lancée en juin 2010 a été probante. Les DP ouverts en officine intégreront aussi les médicaments prescrits à l’hôpital. « Cette coopération est essentielle vu notamment les nouvelles orientations de l’officine dans le cadre de la loi HPST », observe Eric José, pharmacien à Saint-Gilles et référent pour l’Ordre sur ce dossier. L’outil est d’autant plus intéressant pour les professionnels qu’il permet d’éviter doublons et interactions médicamenteuses parfois dangereuses. « Les médecins urgentistes et ceux qui vont prendre en charge un patient hospitalisé ont besoin d’informations fiables et complètes sur les traitements déjà prescrits. Ce n’est pas toujours le cas. Idem pour nous qui ne savons pas obligatoirement ce qui a été délivré à l’hôpital, et qui avons à suivre les patients à la sortie », rappelle le pharmacien.

Confidentialité des données

Pour Armelle Develay, praticien hospitalier au CHU de Nîmes, « l’expérience a été d’autant mieux accueillie qu’elle était entourée de beaucoup de sécurité pour le patient en termes de confidentialité. » Les dossiers, qui ne sont pas conservés dans les ordinateurs, ne sont en effet accessibles qu’avec la carte Vitale du patient doublée d’une CPS (carte de professionnel de santé). L’information relayée auprès des confrères par l’Ordre des pharmaciens, via son référent, a permis au département du Gard dont les officines équipées du DP étaient encore minoritaires l’an dernier, d’atteindre aujourd’hui un taux de 83 %.

Publicité