La première antenne de pharmacie de France a ouvert en Corse

« La première antenne pharmaceutique de France a été inaugurée hier à Cozzano, en Corse. Elle permet aux habitants des zones isolées d’accéder plus facilement aux médicaments. Créée par la loi Valletoux du 27 décembre 2023, cette expérimentation améliore l’accès aux soins pour les Français », s’enthousiasme Frédéric Valletoux, ministre délégué à la Santé démissionnaire, sur le réseau social X (ex-Twitter).

Répondre présent dans des déserts médicaux

Cette initiative inédite vise à permettre aux populations des communes de moins de 2 500 habitants, dont la dernière officine de pharmacie a fermé sans repreneur, de bénéficier d’une desserte pharmaceutique. Le principe ? Le pharmacien titulaire d’une commune limitrophe ou de l’officine la plus proche ouvre dans l’ancienne pharmacie une antenne de sa propre officine. Cette antenne peut être tenue par le pharmacien titulaire ou par un pharmacien adjoint. « L’antenne fonctionne au minimum deux demi-journées par semaine. Le pharmacien peut s’organiser pour recueillir préalablement les prescriptions et autres besoins », précise l’arrêté.

Un lieu géré par le titulaire ou l’adjoint

À l’instar d’une pharmacie classique, le pharmacien peut offrir de nombreux services : vaccination, dépistage, téléconsultation… Comme en Corse, un maximum de deux expérimentations d’antennes pharmaceutiques sont actuellement autorisées en Auvergne Rhône-Alpes, Bretagne, Centre-Val de Loire, Corse, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
« L’antenne doit au minimum assurer la dispensation des médicaments, ainsi que des produits et objets mentionnés aux articles L. 4 211-1 et L. 5 125-24 du code de la santé publique. Elle peut également déployer d’autres missions répondant aux besoins pharmaceutiques de la population locale, telles que des entretiens pharmaceutiques et des actions de prévention et de promotion de la santé », explique l’Agence régionale de santé de Corse.

De multiples bénéfices

Cette expérimentation a pour objectifs :

• D’assurer l’accès aux soins de proximité, de favoriser la continuité du parcours de santé et d’optimiser la qualité de la prise en charge sanitaire ou médico-sociale ;
• De favoriser la présence de professionnels de santé dans les zones caractérisées par une offre de soins insuffisante ou des difficultés dans l’accès aux soins ou aux médicaments et produits de santé ;
• De limiter pour certains patients le besoin de recours à une tierce personne dans un objectif de maintien de l’autonomie ;
• De tester la viabilité économique d’une antenne de pharmacie.

« La durée prévue pour chaque expérimentation est de 3 ans à compter de la date d’ouverture au public de l’antenne », précise l’ARS.