La permanence des soins se porte bien

Un an après sa mise en place en Haute-Vienne (voir Le Moniteur n° 2850), l’expérimentation pilote d’organisation de la permanence des soins en médecine ambulatoire (PDSA) – « à ne pas confondre avec l’aide médicale d’urgence », insiste l’agence régionale de santé (ARS) – est jugée satisfaisante par l’ARS et les médecins. Rappelons que cette expérimentation consiste en une réduction du nombre de secteurs pour les gardes de 28 à 12 pour les consultations sur point fixe et à 6 pour les visites à domicile.

Officiellement, l’objectif de la PDSA était d’anticiper l’évolution démographique médicale et le départ en retraite d’ici 2015 de près de 25 % des généralistes haut-viennois. Il visait sans doute aussi à réduire le nombre de consultations à domicile et le coût des gardes, mieux rémunérées dans le nouveau dispositif mais moins nombreuses.

Extension du dispositif à tout le Limousin

Selon l’ARS, cette double sectorisation a permis, à budget constant (2,37 M€), d’améliorer la qualité de vie professionnelle et personnelle des médecins et ne semble pas poser de problèmes aux usagers, puisque « aucune problématique d’accès aux soins ou de plainte n’a été enregistrée ». Côté officines, s’il est difficile de mesurer précisément les effets de la nouvelle organisation, Jean Cathalifaud, président de la FSPF de Haute-Vienne, a toutefois relevé « une baisse de fréquentation des officines pendant les horaires de garde et un plus grand nombre d’ordonnances des centres hospitaliers et du centre hospitalier universitaire ». Sans compter, très probablement, une part croissante de personnes qui, faute de moyens de locomotion, renoncent à consulter.

L’ARS prévoit d’étendre la nouvelle organisation PDSA aux deux autres départements limousins, sans toutefois pouvoir avancer d’échéance.