Interpro : voilà l’équipe coordonnée traitante !

Alors que le début de la négociation interprofessionnelle sur l’exercice coordonné est annoncé pour le 24 septembre (voir notre enquête du 5 septembre, « L’exercice coordonné plus lisible »), les syndicats des professions de santé soutiendront devant l’Assurance maladie la reconnaissance des « équipes ouvertes » formées par les professionnels de santé naturellement regroupés autour du patient. « L’équipe coordonnée traitante (ECT) est une équipe de professionnels de santé qui se coordonne autour d’un patient, sans avoir constitué de structure ni de formalisme d’association ou de société », précise Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), lors de sa conférence de presse de rentrée du 14 septembre.

Si le trio médecin-pharmacien-infirmier est logiquement le socle de l’ECT, « ce sont tous les professionnels de santé qui peuvent rejoindre cette équipe dans le cadre de projets nationaux de prise en charge coordonnée du patient, selon des protocoles établis et déclinables partout sur le territoire », explique-t-il.

Comme il choisit son médecin traitant, le patient choisit son équipe traitante. Chaque professionnel de santé concerné déclare alors sur son compte AmeliPro faire partie d’une ECT et le nombre de patients inclus dans des actes de coordination, ce qui déclenchera le versement de sa Rémunération sur objectif de santé publique (ROSP) dite « structure » (pour les pharmaciens, en moyenne 3 500 € par pharmacie à ce jour) et celle pour participation à un exercice coordonné (un bonus de 820 € par an).

« L’ECT évitera une perte d’énergie – qui est énorme – à présenter des projets de santé différents d’un territoire à l’autre et ne s’opposera pas à la coordination des soins structurée (CPTS, ESP, MSP) »,  poursuit-il.

S’agissant de la rémunération, l’objectif de cette négociation interprofessionnelle est d’aboutir pour la FSPF à une double rémunération des professionnels de santé de l’ECT, l’une pour les actes effectués valorisant le temps passé, l’autre sous forme de ROSP (objectif individuel tenant compte de la capacité du professionnel de santé à entraîner un certain pourcentage de sa patientèle dans ce dispositif), afin de rémunérer son implication dans l’exercice coordonné.