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INSUFFISANCE RÉNALE CHRONIQUE : Vers une prise en charge adaptée

Publié le 1 décembre 2002
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Petite révolution dans la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique, des décrets définissent un nouveau dispositif de soins. Une réglementation jusqu’alors très attendue par les associations de patients qui ont d’ailleurs participé à l’élaboration des nouveaux textes de loi. Ainsi, de nombreux changements se dessinent pour les 40 000 personnes souffrant d’insuffisance rénale chronique en France. A savoir :

La détermination de l’offre de soins en fonction des besoins régionaux (définis par les agences régionales de l’hospitalisation). Désormais elle tient compte à la fois du niveau de prise en charge et de la proximité des traitements, alors que la régulation de l’offre en vigueur s’appuyait jusqu’ici sur un indice national limitant le nombre d’appareils de dialyse en fonction du nombre global d’habitants.

La fixation de normes minimales de fonctionnement de façon. Aisni l’égalité des soins est garantie sur l’ensemble du territoire.

La reconnaissance de l’hémodialyse en unité de dialyse médicalisée. Jusqu’alors dénommée « dialyse allégée », elle n’avait pas de statut juridique.

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La valorisation de la dialyse à domicile, effectuée par hémodialyse ou par dialyse péritonéale. Les textes mettent l’accent sur l’importance de la dialyse péritonéale, encore insuffisamment développée dans notre pays.

La définition d’« unités saisonnières d’hémodialyse ». Ainsi la loi reconnaît désormais le droit des patients à pouvoir être soignés lors de leurs déplacements, et en particulier pendant leurs vacances.

L’organisation d’une filière de soins assurant l’orientation des malades vers une prise en charge adaptée.

L’information au patient lui permettant de choisir entre les différentes modalités de prise en charge.

Ce système, déjà entré en application, devrait améliorer la qualité mais aussi la sécurité des soins alors que le nombre d’insuffisants rénaux progresse de plus de 5 % par an.

Eprex uniquement en IV

– L’administration de la spécialité Eprex (érythropoïétine humaine recombinante) est désormais contre-indiquée par voie sous-cutanée dans l’insuffisance rénale chronique. Cette mesure est motivée par l’apparition d’un effet secondaire rare mais grave : l’érythroblastopénie (anémie due à l’arrêt de production de globules rouges). Eprex doit donc être administré en IV chez les insuffisants rénaux.