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Infirmiers libéraux : comment compenser les pertes liées à la vaccination en pharmacie ?

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Infirmiers libéraux : comment compenser les pertes liées à la vaccination en pharmacie ?

Publié le 20 mars 2024
Par Matthieu Vandendriessche
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Les infirmiers diplômés d’Etat libéraux (IDEL) sont en colère. Une situation relayée par leur syndicat majoritaire, la Fédération nationale des infirmiers (FNI), qui tenait une conférence de presse lundi 18 mars. Dans une lettre ouverte au président de la République et publiée dans la presse régionale le lendemain, la FNI interpelle sur « le malaise profond qui anime la profession depuis plusieurs semaines ». Emmanuel Macron avait salué l’implication des IDEL lors de la crise du Covid-19 avec une promesse de reconnaissance non honorée à ce jour. Le syndicat exige l’ouverture urgente de négociations conventionnelles, faute de quoi il s’engagerait dans des « actions de contestation de grande ampleur ».

Pour obtenir une meilleure reconnaissance de la profession d’IDEL, la FNI demande notamment la création d’une consultation infirmière prévaccinale. Ceci pour compenser le manque à gagner lié au temps passé à expliquer l’intérêt de la vaccination et à prescrire des vaccins au domicile alors que finalement, c’est à l’officine que la personne est vaccinée. Un phénomène suffisamment important pour que 9 adhérents sur 10 interrogés par la FNI en fin d’année dernière considèrent le pharmacien de leur secteur comme un concurrent.

Autre demande du syndicat : la parution rapide des textes instituant le statut d’infirmier référent. « Il s’inscrirait dans le triptyque du soin de ville avec le médecin traitant et le pharmacien correspondant », rappelle Daniel Guillerm, président de la FNI. Le fait que ce statut ait été adopté dans la loi de décembre 2023 portée par le député Frédéric Valletoux, devenu depuis ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention renforce la confiance dans l’aboutissement de cette demande.

Les infirmiers demandent également une revalorisation de la lettre clé AMI, bloquée depuis 2009 et une meilleure rémunération des prises en charges complexes à domicile, en particulier des patients âgés de plus de 75 ans et en perte d’autonomie. Derrière ces revendications, se joue aussi l’attractivité de la profession infirmière, souligne la FNI.

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Une journée de mobilisation et de grève des IDEL est prévue mardi 26 mars 2024.