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Il va falloir « déprescrire » les personnes âgées

Publié le 14 avril 2007
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Moins de médicaments chez les personnes âgées. Une idée qui revient furieusement à l’ordre du jour, comme l’a prouvé l’étude montrant une inflation de médicaments non utilisés chez les personnes âgées dépendantes (voir Le Moniteur de la semaine dernière). Des spécialistes, dont le professeur Patrice Queneau, membre de l’Académie de médecine, invitent même à « déprescrire » les personnes de plus de 70 ans.

Parmi les médicaments montrés du doigt, le métoclopramide dont les académiciens n’apprécient pas le côté « neuroleptique caché », les benzodiazépines de demi-vie longue, l’utilisation au long cours de neuroleptiques et les nombreuses et variées associations inappropriées.

Comment « déprescrire » ?

Déprescrire, c’est « arrêter de façon volontariste une prescription ». Première étape, et pas des moindres : établir avec le patient et son entourage la liste complète des médicaments utilisés, y compris ceux d’automédication, puis évaluer l’observance thérapeutique et réévaluer régulièrement la pertinence des prescriptions. Après avoir identifié les traitements pouvant ou devant être arrêtés ou substitués ou dont la posologie peut être réduite, la phase suivante passe par l’élaboration d’un véritable planning de « déprescription ». Mieux vaut d’ailleurs le justifier au malade pour obtenir son adhésion. Bien entendu, la surveillance des patients doit être renforcée, en raison du risque d’effet rebond notamment.

Bientôt, un rôle de plus à jouer pour les officinaux ?

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