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© Générique et non substituable - Rino
Génériques et non substituable : médecins et pharmaciens s’unissent
MG France, la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le syndicat des médecins libéraux (SML), l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) affichent un front uni pour tuer dans l’œuf l’article 43 du PLFSS pour 2019, avant qu’il ne soit discuté en commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale. Dans un communiqué de presse daté du 12 octobre 2018 et signé des cinq syndicats, ils dénoncent la disposition de moindre remboursement du médicament princeps en cas de refus de substitution par le patient et l’inapplicabilité d’« un référentiel purement administratif, rédigé par l’Agence nationale de sécurité du médicament pour justifier la mention " non substituable " ».
« Au lieu de favoriser le recours aux médicaments génériques et d’améliorer la qualité des soins, cet article va créer des tensions entre les médecins, les pharmaciens et les patients et stigmatiser des comportements en mettant un reste à charge sur le princeps », fustige Gilles Bonnefond, président de l’USPO, tout en soulignant « l’incohérence de cette disposition avec le discours gouvernemental visant la suppression d’un reste à charge dans les domaines de l’optique, du dentaire et de l’audioprothèse. »
« Ce communiqué traduit notre volonté commune de n’utiliser la mention " NS " qu’à bon escient, pour des raisons médicalement justifiées, il ne faut pas prendre le risque de rallumer la guerre du générique », ajoute, pour sa part, Philippe Gaertner, président de la FSPF.
Signalant que cette mesure est en contradiction avec l’obligation législative de prescrire en DCI, ce communiqué commun fait comprendre que les médecins ne respecteront pas un référentiel qui est le résultat « d’une nouvelle dérive bureaucratique, contraire aux règles du secret médical. »
Déterminés à renforcer la confiance des patients vis-à-vis du générique et réaffirmant leur engagement à réaliser des économies supplémentaires dès l’année 2019, les syndicats de médecins et de pharmaciens proposeront prochainement « des outils visant à augmenter la prescription dans le répertoire des génériques, neutraliser les stratégies de contournement des génériques, renforcer la fidélité des patients chroniques aux mêmes traitements génériques, limiter le recours à la mention " non substituable " et améliorer la pénétration de nouveaux médicaments génériques, hybrides et biosimilaires. »
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