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… des conclusions de l’enquête Généricam

Publié le 29 septembre 2001
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La CNAMTS devrait tenir compte de la structure des officines et de leur implantation géodémographique. La puissance de feu est bien plus importante dans une pharmacie de bourg où exercent deux médecins que dans une officine d’un grand pôle urbain où l’attachement des clients n’est pas aussi fort et où les professionnels se connaissent moins. Ma motivation pour la substitution a quelque peu baissé ces derniers temps du fait des incertitudes sur l’avenir de la rémunération. Depuis que j’ai démarré SESAM-Vitale, je perds deux heures supplémentaires par jour à gérer la paperasserie. Pendant ce temps, je ne suis pas au comptoir pour motiver mon personnel à la substitution.

Jacques Carré, Saint-Cloud (33)

La substitution, c’est évidemment une question de motivation personnelle. Certains confrères n’en ont pas compris l’intérêt économique ou n’ont pas voulu prendre le temps de l’expliquer à leurs clients. Localement, les caisses n’ont pas fait un effort de sensibilisation suffisant. Elles devraient aussi interroger les médecins qui continuent à apposer « NS » sur leurs ordonnances. En ce qui me concerne, le fait d’appartenir à un groupement est un « plus » certain pour la substitution. Les adhérents sont régulièrement informés par les génériqueurs partenaires du groupement et le suivi exercé auprès d’eux permet d’entretenir la dynamique sur les ventes.

Robert Alain, Meschers-sur-Gironde (17)

J’ai réagi violemment à la lecture du Républicain lorrain qui fait porter le chapeau aux officinaux. Nous faisons la promotion du générique, mais dans notre région minière à forte tradition de gratuité des soins, les gens n’acceptent pas d’être soignés avec les médicaments les moins chers. Je vois encore des ordonnances de Clamoxyl avec la mention « NS» , les laboratoires de princeps arrosent les médecins, cela ne fait aucun doute ! La substitution ne fonctionne qu’avec les clients d’accord depuis le début. Il faudrait être plus virulent, comme en Allemagne : faire payer la différence entre le prix du princeps et le prix du générique à tous ceux qui refusent d’avoir un médicament équivalent moins cher.

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Micheline Guldner, Stiring-Wendel (57)