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Coopération interprofessionnelle : les acteurs de soins primaires se dotent d’une fédération

© Des professionnels de santé s’associent pour créer une Fédération des soins primaires - Serge Benaderette

Coopération interprofessionnelle : les acteurs de soins primaires se dotent d’une fédération

Publié le 17 novembre 2016
Par Serge Benadérette
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Des professionnels de santé de premier recours ont donné naissance, mercredi 16 novembre, à la Fédération des soins primaires (FSP). Les fondateurs, associés à ceux de l’Union des pharmaciens de France (USPO), l’ont lancé, depuis le siège parisien du syndicat officinal, avec les syndicats de médecins MG-France, d’infirmières libérales SNIIL, de sages femmes libérales ASFL, les médecins de centres de santé (USMCS) et leurs structures (FNCS), les podologues (UNAP-SNP), la Fédération des maisons et pôles de santé (FFMPS), l’association Asalée.

Objectif ? Faire progresser la coordination interprofessionnelle en ambulatoire pour répondre au vieillissement de la population, au développement des pathologies chroniques, aux retours précoces à domicile après une hospitalisation. « Quel que soit le territoire, une équipe de soins primaire doit pouvoir s’organiser et être visible », explique Gilles Bonnefond, président de l’USPO. Condition indispensable pour relever le défi de l’organisation et de la sécurité « qu’attendent les patients quand, pour continuer leurs soins, ils ont choisi de rester à domicile ».

Déplorant dix ans d’immobilisme, Claude Leicher, président de MG-France, a souligné que les soins primaires devaient être dotés d’une fédération capable de lobbying pour faire évoluer la loi et en mesure de les représenter à un haut niveau de responsabilité, à l’instar de la Fédération pour l’hospitalisation privée (FHP) et de la Fédération hospitalière de France (FHF).

La création de la FSP signifie pour ses fondateurs de parler d’une seule voix. La vaccination antigrippale par les pharmaciens dénoncée par les médecins et les infirmières est l’exemple d’unilatéralisme à ne plus reproduire. « Le cloisonnement ne peut pas être la règle », assure Gilles Bonnefond, qui n’entend toutefois pas laisser enfermer les soins primaires dans des sujets « qui sont des épiphénomènes ».

Avec leur initiative, les membres de la FSP s’invitent dans l’élection présidentielle. Ils attendent que dans leurs programmes les candidats accordent une reconnaissance aux équipes de soins de proximité.

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L‘assemblée générale constitutive  de la FSP programmée mercredi 14 décembre va la doter d’un bureau et de statuts.