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Ces deux avenants qui se font désirer
Depuis le 10 septembre, plusieurs séances de négociations interprofessionnelles ont eu lieu entre l’UNCAM et les représentants des syndicats de professionnels de santé. Les partenaires conventionnels examinent en parallèle deux projets d’avenant.
Le premier texte s’inscrivant pleinement dans le cadre de l’accord-cadre interprofessionnel (ACIP) conforte « le travail en équipe autour du médecin traitant, condition indispensable pour améliorer l’accompagnement des patients par la coordination des soins de ville et en veillant au juste recours aux soins hospitaliers ».
Conformément au protocole d’accord signé fin juillet par les trois syndicats de pharmaciens d’officine (FSPF, USPO et UNPF), cet avenant prévoit de valoriser l’intervention des professionnels dans la prise en charge de onze programmes prioritaires (pathologies chroniques, suivi des patients sous traitement substitutif aux opiacés (TSO) ou accompagnement du retour à domicile de type Prado). Il envisage aussi les contours de la rémunération allouée au professionnel de santé, un forfait par patient, « modulé en fonction du rôle de chacun au sein de l’équipe de soins et ce quelle que soit la profession exercée ».
S’organiser pour éviter l’hospitalisation
Un autre projet d’avenant à l’accord conventionnel interprofessionnel a aussi été acté. Contrairement à l’ACIP, il ne donne pas lieu à une contractualisation individuelle mais vise plutôt à pérenniser les nouveaux modes de rémunération en expérimentation dans les structures d’exercice pluridisciplinaires telles que les maisons de santé. Le montant forfaitaire sera conditionné à l’amplitude des horaires d’ouverture, à l’accès à des soins non programmés… Ces structures pluridisciplinaires devront organiser la concertation sur les dossiers de cas complexes (insuffisance cardiaque, BPCO, asthme instable, diabète, accident iatrogène, lombalgies chroniques, suivi post-AVC, etc.). Elles devront respecter les protocoles pluriprofessionnels, proposer deux stages aux jeunes professionnels, privilégier la coordination externe et favoriser le développement des systèmes d’information.
Invité à l’université d’été de la CSMF (syndicat des médecins libéraux) à Lille le 18 septembre, Philippe Gaertner, président de la FSPF, a tenu à rappeler devant les cadres médecins l’enjeu de ces négociations : « Il faut parvenir à déplacer le curseur de l’hospitalisation. Ces négociations permettent aux professionnels de santé de ville de trouver une organisation qui favorise le maintien des patients à domicile. Si on y parvient, alors les économies réalisées de l’hôpital pourront être transférées en ville. Si on ne bouge pas, alors l’hôpital fera en ville ce qu’il n’a plus à faire à l’hôpital. » Tout en reconnaissant les avancées, l’USPO, qui forme avec MG-France (syndicat de médecins généralistes) et SNII (syndicat d’infirmiers), le Collectif des soins primaires, regrette que l’enveloppe financière allouée à ces négociations reste encore « inconnue ». Initialement closes le 25 septembre, les négociations devraient jouer les prolongations jusqu’en octobre.
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