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Autour de l’Étang de Berre : soins et services gratuits pour les victimes du cancer du sein

© Getty Images/iStockphoto

Autour de l’Étang de Berre : soins et services gratuits pour les victimes du cancer du sein

Publié le 1 février 2023
Par Annabelle Alix
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Ils sont praticiens en hypnose, naturopathes, avocats, infirmiers. Elles sont masseuses, maquilleuses, coachs en reconversion professionnelle ou professionnelles de la garde d’enfants… Tous souhaitent offrir un peu de leur temps et leur savoir-faire aux femmes touchées par le cancer du sein.

A partir du 1er février 2023 et à titre expérimental, le pass Anaïs, créé par l’association le Raid de l’étang de Berre (13) – qui milite contre la pollution autour de l’étang de Berre et ses conséquences sur la santé des habitants -, permettra localement aux malades de bénéficier gratuitement de ces accompagnements.

« Plus d’une cinquantaine de professionnels bénévoles s’engagent à offrir leurs service ou leurs soin sur une demi-journée par semaine », indique le président du Raid, Jean-Philippe Garcia. Le panel des accompagnements s’étendra de la garde d’enfants, pour offrir aux femmes un répit ou leur permettre de se rendre à un rendez-vous médical, aux prestations d’avocats, en cas de licenciement abusif, par exemple, en passant par les soins de médecine complémentaire qui aident à soulager le corps et l’esprit.

Dans un premier temps, la coordination des rendez-vous entre patientes et thérapeutes se fera par l’intermédiaire du Raid. Les femmes pourront contacter l’association au 06 10 46 98 41. Celle-ci travaille actuellement avec une agence de communication, qui projette de se lancer dans la création d’une plateforme de prise de rendez-vous.

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Pérenniser le pass

Jean-Philippe Garcia œuvre pour dénicher des financements et pérenniser son initiative. À l’issue de l’expérimentation, et « au vu de la conjoncture, il sera important de pouvoir, au minimum, défrayer les intervenants s’ils doivent se déplacer à l’hôpital ou au domicile des patientes, voire leur permettre une petite rémunération », explique-t-il. En l’absence d’une prise en charge par la sécurité sociale, « nos espoirs reposent sur nos partenariats avec les hôpitaux, comme celui de Martigues, avec qui les échanges sont prometteurs, mais aussi les cliniques privées des alentours, ou encore le Rotary Club ».

La sécurité sociale pourrait-elle un jour prendre le relai du financement ? Au Raid, l’espoir demeure. Comme le souligne Phalla Sun, infirmière libérale à Vitrolles (13) et coordinatrice du pass Anaïs, « une femme sur neuf a été, est, ou sera touchée par le cancer du sein au cours de sa vie. Et l’on sait aujourd’hui que les soins oncologiques de support favorisent nettement la guérison ».