Amoxicilline et céphalosporines : va-t-on oui ou non se sortir des tensions d’approvisionnement ?

Une réunion a en effet eu lieu le 27 avril 2023 à l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avec les représentants des pharmaciens, des médecins et des patients. « Le problème n’est pas réglé. Comment cela va-t-il se passer cet hiver ? La réponse : on ne sait pas. Les industriels ne donnent plus d’explications », a souligné Pierre-Olivier Variot. Déjà, lors d’une réunion le 14 avril, l’ANSM constatait que « la disponibilité de ces spécialités sur le terrain reste fragile, l’ANSM reste donc très vigilante sur le sujet et travaille avec les laboratoires sur leurs prévisions pour aborder la saison hivernale 2023-2024 ».

Quasi ruptures pour les céphalosporines

De plus, les tensions d’approvisionnement des céphalosporines s’amplifient en raison de reports de prescription. Ainsi, des quasi-ruptures sont observées sur les formes comprimés 250 et 500 mg de cefuroxime, un retour à la normale étant annoncé pour mi-juin 2023. Il y a également de fortes tensions voire des ruptures sur les formes comprimés et buvables de cefpodoxime. Quant au cefixime, un retour à la normale est prévu pour la mi-mai 2023 si les ventes des laboratoires reviennent à la normale, les ventes ayant presque triplé la semaine du 17 avril.

L’ANSM a donc mis en place une distribution contingentée du circuit ville et une interdiction d’exportation par les grossistes-répartiteurs.

« Il faut utiliser les antibiotiques à bon escient. Le Trod angine permet en particulier permet de caractériser l’infection, mais il est sous-payé et de fait, beaucoup de pharmaciens ne se lancent pas. Il va donc falloir revoir ce point. Le bon usage est essentiel. Aux Pays-Bas, ils ont réussi à diviser par deux la consommation d’antibiotiques », a expliqué Pierre-Olivier Variot.