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12 initiatives en or !
« Le Moniteur des pharmacies » s’est associé à « Porphyre », « Phar macien Manager » et « Le Moniteur hospitalier » pour créer les « Initiatives pharmacie ». Ces prix sont destinés à valoriser les pharmaciens ainsi que leurs collaborateurs. La profession a beau être critiquée, décriée, attaquée, les 12 projets récompensés pour cette première année prouvent au contraire sa vitalité, son souci d’évoluer et de se mettre encore mieux au service des patients. Nous sommes donc particulièrement fiers de les mettre en pleine lumière. Bravo à eux !
Prix- Réseau de soinsJean-Michel Pomiès » Je veux que la profession soit reconnue »
Pour Jean-Michel Pomiès, l’aventure des réseaux a débuté en 1999. L’idée était de permettre aux confrères de sa région de rejoindre Oncomip (réseau oncologie de Midi-Pyrénées). « J’ai donc créé Pharmasoins 31, une association de loi 1901, qui regroupe aujourd’hui 200 officinaux. Au départ, il s’agissait d’impliquer la profession dans le retour à domicile du patient sous chimiothérapie », détaille Jean-Michel Pomiès. La charte de Pharmasoins 31 implique une formation obligatoire des adhérents par les « correspondants » hospitaliers. Au fil des années, l’association s’est également spécialisée dans le domaine de la nutrition entérale et des pompes à insuline. Homme de réseau par nature, Jean-Michel Pomiès préside le réseau de soins palliatifs Relience depuis 2003. Objectif : mettre en place des équipes mobiles pluridisciplinaires pour organiser le retour au domicile des malades en fin de vie. Pourquoi un tel engagement ? « Je veux que la profession de pharmacien soit reconnue pour la plus-value qu’elle apporte dans le domaine du MAD. »
Titulaire de la Pharmacie des Pyrénées à Muret (Haute-Garonne).
Démarche Création d’un réseau permettant à tous les pharmaciens de la région de s’impliquer dans les soins à domicile.
Prix – Education du patient Avec le soutien de GiropharmPhilippe Mercier Agents de sécurité !
Parce qu’un traitement bien suivi est un gage d’efficacité, Philippe Mercier et son équipe s’impliquent dans l’amélioration de l’observance. Ils ont créé l’« ADOST – Plan de prise », un outil d’Aide au développement de l’observance et de la sécurité thérapeutique (nom et modèle breveté).
Plus concrètement, l’ADOST se compose de feuillets rectangulaires de couleurs différentes reliés entre eux. Leur mobilité permet de bien les isoler. A chaque feuillet interne correspond une période de prise (matin, midi, soir ou coucher). Les informations sont données à l’aide d’étiquettes adhésives faites maison décrivant chaque unité de prise. « Nous travaillons à partir d’une base de données où sont photographiés tous les médicaments », explique Philippe Mercier. La forme galénique, la quantité à absorber, les conditions et l’heure de prise sont également précisées.
« Nous proposons l’ADOST plus particulièrement aux personnes âgées désemparées, lesquelles confondent les médicaments ou ont des problèmes de mémorisation », rapporte Philippe Mercier, qui ne compte pas le temps passé à expliquer aux malades la bonne conduite d’un traitement.
Titulaire de la Pharmacie de la Cathédrale à Dol-de-Bretagne (Ille-et-Vilaine).
Démarche Création d’un outil pour améliorer l’observance.
Prix – HumanitairePascale Repellin Aux côtés des tradipraticiens
Le projet que Pharmaciens sans frontières Deux Savoie-Isère mène actuellement au Burkina Faso tient particulièrement au coeur de Pascale Repellin. « Nous travaillons en partenariat avec les tradipraticiens de la région de Oula. Notre objectif est de les aider à fabriquer des remèdes traditionnels dans le respect des bonnes pratiques. Ils détiennent le savoir et nous intervenons en appui technique », précise-t-elle.
Débuté il y a trois ans, le projet se concrétise aujourd’hui par le regroupement des tradipraticiens en association et par la création d’un jardin botanique. Actuellement, la construction d’une unité de production et de conditionnement des plantes est en cours. Avec la volonté de se concentrer dans un premier temps sur un ou deux remèdes prioritaires en termes de santé publique (diarrhée de l’enfant, fièvre…). Il faut pour cela « enseigner » aux tradipraticiens toutes les notions élémentaires de botanique et de qualité : classification des espèces, échantillothèques, protocoles écrits, contrôles… Une approche originale de l’humanitaire à laquelle Pascale Repellin s’associe en se rendant sur place trois semaines par an.
Titulaire à Albertville (Savoie) et membre de PSF Deux Savoie-Isère depuis sa fondation
PublicitéDémarche Création d’un centre de préparation de médicaments traditionnels.
Prix – Ville/Hôpital Avec le soutien de l’OCPMarie-Pierre BréchetDes liens invisibles
Assurer le suivi coordonné des patients à risque médicamenteux entre la ville et l’hôpital. Telle est la raison d’être du projet que Marie-Pierre Brèchet porte à bout de bras au centre hospitalier de Mont-de-Marsan. Le principe étant de transmettre le dossier patient entre officinaux et hospitaliers via une messagerie électronique sécurisée, hébergée par Télé Santé Aquitaine. Motivée par la réussite d’une expérimentation avec 22 officines sur la sortie de la réserve hospitalière en 2005-2006, Marie-Pierre Brèchet passe désormais à la vitesse supérieure. Il s’agit de systématiser ce système informatisé à tout l’hôpital. Il vient d’ailleurs d’être étrenné par le service de médecine interne. A l’entrée du patient, le pharmacien hospitalier récupère par voie électronique l’historique médicamenteux auprès de la pharmacie de ville. Un dossier pharmaceutique informatisé est créé en cours d’hospitalisation. A la sortie de l’hôpital, l’officinal reçoit sur sa messagerie la synthèse du DP et la prescription de sortie. Un système simple, efficace… et gratuit pour les officinaux.
Responsable de la pharmacie du centre hospitalier de Mont-de-Marsan (Landes)
Démarche Transmission informatisée du dossier pharmaceutique entre les officines et l’hôpital.
Prix – Pharmacien Manager Avec le soutien de Viadys et de Pharma RéférenceHassan et Laïla Boulmedarat La clientèle le leur rend bien !
Installés au coeur d’une banlieue « difficile », Laîla et Hassan Boulmedarat (frère et soeur) placent le service rendu au coeur de leur activité. Leur philosophie ? Prendre en considération les attentes de leurs clients pour gagner leur reconnaissance et leur fidélité. Et ça marche ! Toujours à l’écoute des consommateurs, les titulaires ont su référencer des gammes dermocosmétiques qui répondent aux besoins d’une clientèle éclectique. De quoi développer la parapharmacie et ne pas tomber dans la caricature du quartier pauvre où le pharmacien ne ferait que de l’ordonnance. Ils n’hésitent pas non plus à offrir des minisoins, pour le plaisir d’une clientèle qui le leur rend bien. Côté équipe, la responsabilisation est de mise… et la confiance qui va avec. Résultat : le chiffre d’affaires de 2,2 millions d’euros ne cesse de progresser. Il a augmenté de 16 % depuis le réagencement de l’officine, consacré au bien-être de la clientèle. Evidemment…
TITULAIRE de la Pharmacie de l’Hôpital à Argenteuil (Val-d’Oise).
Démarche Miser sur l’écoute et le contact humain pour évoluer.
Prix – InternetUn site vraiment pro !Eric Santini
http://www.pharmaciedela cite.com a été conçu en novembre 2005 par Eric Santini, un passionné d’informatique. « A l’époque, j’étais encore étudiant et disposais d’un peu de temps », précise-t-il modestement. Le résultat est digne d’un pro et met en valeur les services – et le sérieux – de la pharmacie où il travaille depuis six ans (avant même l’obtention de son diplôme).
Le site se démarque par sa présentation originale et gaie : il ne comporte pas de photo de pharmacie mais des rubriques illustrées. On n’y trouve aucune donnée commerciale (présentation de produits) mais un « dossier du mois » rédigé par un membre de l’équipe (la maternité, les poux…) et aussi une rubrique entièrement consacrée à la description des champignons (photos à l’appui).
Adjoint à la Pharmacie de la Cité au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine).
Démarche Création du site http://www.pharmaciedelacite.com
Prix – Meilleur collaborateurPatricia BelliotSOS mamans
Patricia Belliot fait partie de ces préparateurs qui ont gagné la confiance de leurs titulaires. A 34 ans, la jeune femme gère l’approvisionnement d’une maison de retraite et détient la responsabilité du rayon bébés : commandes, référencement, calcul des prix, vente… Elle travaille depuis 18 ans dans la même pharmacie (depuis son apprentissage) et la petite enfance a toujours été son domaine de prédilection. Depuis toujours, elle cherche à valoriser son activité et l’image de marque de la pharmacie. Elle mise sur le conseil pour aider les mamans (hygiène, soin, petits bobos), et s’investit aujourd’hui à fond en faveur de l’allaitement maternel. « Mon engagement n’a rien du militantisme, je cherche juste à accompagner les mamans qui sont souvent perdues lors de la mise en route », explique-t-elle. Au fil des années, elle s’est forgé un réelle réputation d’experte, diplôme de conseillère en nutrition infantile à l’appui. Pour la plus grande satisfaction des mamans.
Préparatrice à la Pharmacie Adda-Piquet de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines).
Démarche Développement du rayon bébés à travers l’éducation en faveur de l’allaitement.
Prix – Innovation/Spécialisation Avec le soutien d’Alliance Healthcare Jean-Eric Buisson L’homme clé du MAD
A la Pharmacie Henry, tout a été mis en oeuvre pour faire du maintien à domicile une activité dynamique. L’officine gère un parc d’une centaine de lits, mais elle équipe également une cinquantaine de chambres de maison de retraite (mobilier, incontinence…). Et ce, grâce à l’investissement de Jean-Eric Buisson, préparateur responsable du secteur MAD. « Grâce aux relations qu’il a su tisser avec les infirmières et le personnel, l’officine a conservé le contact et le marché avec les maisons de retraite », confirme son titulaire. Alors que la plupart des EHPAD commandent en direct leur matériel à des laboratoires. Etudes de marché, devis, livraison, réparation…, Jean-Eric Buisson offre de nombreux services à ses interlocuteurs, l’expertise pharmaceutique en prime. La réputation de l’officine tient notamment à sa qualité de conseil en MAD.
Préparateur à la Pharmacie Henry à Rambervillers (Vosges).
Démarche Développement actif du MAD.
Prix – Stagiaire de l’annéeRobert BroutinMention très bien
Quand Claudine Huchette, maître de stage depuis 15 ans, parle de Robert Broutin, c’est avec admiration et émotion. Elle n’hésite pas à employer des superlatifs et évoque – ni plus ni moins – l’excellence, notamment en matière de formation continue. « Par exemple, il nous a remis dans le bain des sorties de la réserve hospitalière. Il était toujours pertinent dans ses explications », relate Claudine Huchette. Le jeune homme a aussi fait preuve d’initiatives pratiques. « Il a de lui-même réalisé un tableau pour mieux gérer les stupéfiants. Il a aussi organisé de A à Z une animation diététique. » Ajoutez à toutes ces qualités un sens du contact humain et du respect de l’autre, et vous percevrez mieux les raisons pour lesquelles Claudine Huchette a tenu à témoigner sa reconnaissance envers son « stagiaire parfait ».
Stagiaire 6e année à la Pharmacie Huchette à Calonne-Ricouart (Pas-de-Calais).
Démarche Transmission des connaissances, esprit d’initiative et sens des relations humaines.
Prix – FormationEric DuboisForm’Active et efficace
Agnès Tarodo et son époux Eric Dubois désiraient former leur équipe efficacement, à moindre de frais, sans déplacements importants et en limitant l’absentéisme. De l’utopie ? Plus depuis que l’association Form’Active a pris forme. Fondée il y a 6 mois sous l’impulsion d’Eric Dubois qui a contacté les pharmaciens Giphar au niveau régional, elle compte désormais 20 officines adhérentes. « L’existence de Form’Active nous a permis d’embaucher un formateur, employé conjointement par plusieurs pharmacies », détaille son créateur. En pratique, les cycles de formation se décomposent en 3 temps : 1° Formation générale des titulaires et des salariés. 2° Training par regroupement de différentes équipes. 3° Training in situ dans chaque pharmacie. Après l’asthme et l’obésité, le prochain thème sera consacré à la douleur. De quoi mettre en place des campagnes éducatives et/ou commerciales de qualité.
Conjoint collaborateur (en jaune) à la Pharmacie de l’Hôtel de Ville à Saint-Amans-Soult (Tarn).
Démarche Création d’une association permettant de salarier un formateur pour plusieurs officines.
Prix – Aide à l’installationPhilippe Borredon Compagnonnage
Philippe Borredon décide de prendre sa retraite en 2005. Il rencontre Guillaume Bourguignon, un jeune prêt à s’installer. Entre les deux, le « courant passe ». Ils créent une SELARL où le senior détient 30 % des parts. Sans ce montage, Guillaume n’aurait sans doute pas pu obtenir son prêt. Mais pas question pour Philippe Borredon de tirer un trait sur 20 ans de carrière officinale. Cet ancien industriel prend l’option du coaching, avec l’intention d’accompagner son successeur dans ses premiers pas. Gestion du personnel, calcul des marges…, Philippe travaille aussi avec Guillaume sur le projet d’agrandissement qui va prochainement voir le jour et va lui céder l’intégralité de ses parts au bout d’un an. « J’ai ainsi pu appréhender correctement le métier de titulaire », assure Guillaume. Au final, les deux hommes sont ravis et se vouent l’un pour l’autre une grande estime. Les belles histoires, ça existe aussi en pharmacie !
Retraité à Drancy (Seine-Saint-Denis).
Démarche Acquisition
de 30 % des parts
d’une SELARL et
coaching du successeur.
Prix – Spécial du MoniteurMarilyne Lesecq et Marlène Petit Service rendu !
Quatrième édition pour le Prix du Moniteur « Intervention officinale autour de l’ordonnance ». Son but : démontrer que le service pharmaceutique rendu par l’équipe officinale est irremplaçable. Cette année, le jury (universitaires spécialisés en pharmacie clinique, officinaux et membres de la rédaction) a été conquis par le dossier de Maryline Lescq et Marlène Petit. Un travail remarquable pour aider le patient à devenir acteur de son traitement. « Quotidiennement et discrètement, nous oeuvrons pour éduquer nos patients », explique Marlène Petit. Nul doute que cet accompagnement du patient, dont la finalité est qu’il tire un meilleur bénéfice de son traitement, est la valeur ajoutée du pharmacien.
Titulaire Marilyne Lesecq (à droite).
Adjointe Marlène Petit (à gauche).
Pharmacie Lesecq-Duval à Saint-Georges-des-Groseillers (Orne).
Démarche Education thérapeutique d’une patiente diabétique de type II sous insulinothérapie.
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