Cherche volontaires pour missions de santé publique

L‘Eprus a été créé officiellement en mars 2007 sous l’égide du ministère de la Santé et des sports et est devenu établissement pharmaceutique en avril dernier. Son rôle est double. Le premier est de gérer des stocks de produits de santé (vaccins du type Tamiflu, masques chirurgicaux, seringues…) pour répondre aux situations de catastrophe, d’urgence ou de menaces sanitaires graves en France ou à l’étranger. « Au sein de l’Eprus, trois pharmaciens sont chargés de veiller aux bonnes conditions de stockage de ces réserves qui constituent le deuxième stock le plus important après celui de l’Armée », explique Thierry Coudert, directeur général.

Son second rôle est de mettre en place un corps de réserve sanitaire. C’est dans ce cadre que l’établissement public recherche des professionnels de santé. « L’idée est qu’en cas d’importante crise sanitaire, nous disposions de professionnels qui ne soient pas en activité et donc prêts à intervenir », précise Thierry Coudert. Cette réserve n’a donc pas vocation à se substituer aux services mobiles d’urgence et de réanimation (Smur), aux services d’incendie et de secours ou aux unités spécialisées de la sécurité civile.

Plus de 2 000 étudiants et retraités en renfort

Pour 2009, l’Eprus recherche 500 professionnels de santé, toutes spécialités confondues, pour constituer une « réserve d’intervention » dans le cas d’évènements sanitaires graves en France ou à l’étranger. Ils seront mobilisables dans des délais très courts. « Nous pourrons faire appel à eux pour des besoins ponctuels, ce qui était le cas par exemple à Gaza en décembre dernier lorsque la France a décidé d’apporter son aide. Nous avons envoyé des chirurgiens orthopédiques », détaille le directeur général de l’Eprus.

La « réserve de renfort » fait appel à des professionnels retraités et des étudiants de filières médicales ou paramédicales pour faire face à des crises sanitaires (pandémie grippale) ou aux conséquences sanitaires d’un évènement de longue durée. « Nous ciblons les 2 000 volontaires cette année. Pour les étudiants en pharmacie, nous nous adressons à ceux de 3e année qui ont réalisé un stage en officine.»

Un statut bien défini

Les volontaires doivent s’engager pour trois ans. Le statut de réserviste est bien encadré : les périodes d’emploi et de formation dans la réserve sont considérées comme une période de travail effectif.

S’il est salarié, un avenant à son contrat de travail sera établi à chaque période d’emploi ou de formation dans la réserve.

S’il est étudiant, un montant de rémunération sera déterminé par journée d’activité ou de formation en fonction de barêmes précis qui sont détaillés sur le site Internet de l’Eprus.