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CeGIDD

Publié le 19 décembre 2020
Par Laura Quéré
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Depuis le 1er janvier 2016, les centres gratuits d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) des infections par le VIH, des hépatites virales et autres IST ont remplacé les anciens centres de dépistage anonyme et gratuit (CDAG).

Quelles sont leurs missions ?

• Les CeGIDD participent à la lutte contre le VIH, les hépatites virales et autres infections sexuellement transmissibles (IST) à travers notamment :

– l’accueil et l’information des usagers ;

– des conseils personnalisés de prévention ;

– la réalisation de dépistage et d’examens cliniques et biologiques de l’ensemble des IST ;

– la vaccination contre le virus de l’hépatite B (VHB), de l’hépatite A (hors indications pour les voyageurs) et le papillomavirus ;

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– la prise en charge médicale de l’usager porteur d’une IST ne nécessitant pas qu’elle soit spécialisée ;

– la prise en charge et le suivi des accidents d’exposition au virus de l’immunodéficience humaine (VIH), au VHB et au virus de l’hépatite C (VHC) ;

– l’orientation de l’usager porteur du VIH ou d’une hépatite virale vers une consultation médicale adaptée.

• Ils doivent aussi prévenir les autres risques liés à la sexualité dans une approche globale de santé sexuelle à travers notamment : l’éducation à la sexualité, l’information sur la grossesse, la prévention des grossesses non désirées (ils peuvent prescrire une contraception), l’orientation en cas de grossesse non désirée ou encore la prévention et la détection des violences sexuelles et troubles de la sexualité.

Comment sont-ils organisés ?

• Une commune, un conseil départemental, un établissement de santé ou une association peuvent candidater en tant qu’organisme gestionnaire d’un CeGIDD. Les demandes d’habilitation se font auprès des agences régionales de santé (ARS) et leur renouvellement s’effectue tous les cinq ans.

• Le personnel d’un CeGiDD comporte au minimum un médecin, un infirmier, un secrétaire chargé de l’accueil du public, un assistant social et un psychologue. Le centre est ouvert au minimum quatre demi-journées par semaine. La présence d’un médecin aux heures d’ouverture doit être garantie. Il existe au moins un CeGIDD par département.

Quel intérêt pour le pharmacien ?

• Ces centres assument une mission de service public auprès de la population générale et des publics dits à risque et les plus éloignés du système de soins. Ils ont vocation à accueillir et à prendre en charge gratuitement tout usager. La prise en charge peut être anonyme si besoin.

• Le pharmacien peut orienter vers ces structures tout patient adulte ou mineur pensant avoir pris des risques d’exposition aux IST ou ayant besoin d’une information voire d’une orientation en lien avec sa santé sexuelle.

Sources : instruction DGS/RI2 n° 2015-195 du 3 juillet 2015 relative à la mise en place des CeGIDD ; arrêté du 1er juillet 2015 relatif aux CeGIDD ; sida-info-service.org.