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Gonadotrophines et infertilité féminine
Les gonadotrophines sont des médicaments inducteurs de l’ovulation. Elles sont utilisées pour corriger des troubles de l’ovulation et dans le cadre des protocoles d’assistance médicale à la procréation.
Indications
Il existe trois types d’hormones d’origine urinaire ou recombinante (produite par génie génétique) : la FSH (hormone folliculo-stimulante) et la LH (hormone lutéinisante) qui stimulent la maturation folliculaire et enfin l’hCG (hormone gonadotrophine chorionique) qui déclenche l’ovulation.
• Troubles de l’ovulation hors procréation médicalement assistée (aménorrhées, syndrome des ovaires polykystiques en cas d’échec au citrate de clomifène…) et stimulation folliculaire en vue d’une insémination intra-utérine. Les injections quotidiennes de FSH, associées éventuellement à la LH, ont pour objectif de développer un seul follicule mâture. Ensuite, l’hCG, en injection unique 24 à 48 heures après, induit l’ovulation. Rapport sexuel le jour même ou le lendemain ou insémination.
• Stimulation folliculaire multiple en vue d’une fécondation in vitro (FIV). La FSH (Puregon, Gonal-F, Menopur et Fostimon) est injectée quotidiennement parfois jusqu’à 5 semaines à une posologie élevée. Elle est associée à un analogue de la LHRH (Suprefact, Synarel, Décapeptyl Cetrotide, Orgalutran) pour prévenir une ovulation prématurée. L’hCG est administrée en injection unique en fin de traitement, pour déclencher l’ovulation.
En pratique
Les injections (possibles en intra-musculaire) sont souvent pratiquées en sous-cutané pour les patientes motivées. Elles sont prêtes à l’emploi ou nécessitent une reconstitution (utiliser une aiguille spécifique).
• Injection sous-cutanée : injecter perpendiculairement à la peau sur le ventre ou le haut des cuisses, changer de site d’injection à chaque fois.
• Horaires : FSH et LH le soir, à heure fixe (possibilité de mélanger Luveris et Gonal-F) ; pour l’injection unique d’hCG respecter strictement date et heure de l’injection prescrites. Si prescription concomitante d’analogues de la LHRH (FIV), faire deux injections en des sites différents.
Précautions
• Surveillance de l’ovulation . Dosages plasmatiques d’estradiol et échographies ovariennes permettront d’adapter la posologie, de surveiller la maturation folliculaire, de prévenir la survenue de grossesses multiples. Le traitement est interrompu en cas d’hyperstimulation ovarienne(pas d’administration d’hCG).
• Effets indésirables : réactions au site d’injection, céphalées, syndrome d’hyperstimulation ovarienne modérée (douleurs abdominales, mammaires, nausées…) et plus rarement sévère (douleurs aiguës, vomissements, prise de poids…). •
Particularités •
Indications : troubles de l’ovulation hors assistance médicale à la procréation (AMP) et stimulation ovarienne dans le cadre d’une insémination intra-utérine ou d’une fécondation in vitro.
• Prescription : spécialistes en gynécologie et/ou obstétrique, endocrinologie et maladies métaboliques.
• Surveillance : dosages plasmatiques d’estradiol et échographies ovariennes pour dépister toute hyperstimulation ovarienne.
Repères
L’infertilité
Environ un couple sur six consulte pour demander une aide à la conception. Un bilan complet de stérilité du couple est nécessaire avant instauration du traitement. L’infertilité féminine a de multiples causes : troubles de l’ovulation, infection des voies génitales, intervention chirurgicale, grossesse extra-utérine, endométriose… Selon l’origine de l’infertilité, les gonadotrophines peuvent être indiquées d’emblée y compris dans le cadre d’une AMP : insémination artificielle, fécondation in vitro (l’origine de l’infertilité peut être dans ce cas masculine). Les autres traitements médicamenteux de l’infertilité sont le citrate de clomifène et les analogues de la LHRH.
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