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Vitamine B9 et grossesse
Le folate joue un rôle essentiel dans la production du matériel génétique et des acides aminés nécessaires à la croissance cellulaire, en particulier lors du développement du fœtus.
Qu’est-ce que la vitamine B9 ?
Il s’agit d’une vitamine hydrosoluble, également appelée folate ou encore acide folique.
Le folate est la forme naturelle, présente dans les aliments. L’acide folique est la forme synthétisée servant de complément alimentaire.
Cette vitamine intervient dans la production du matériel génétique, la division cellulaire, la formation des globules rouges, et le fonctionnement du système nerveux et immunitaire.
Les apports conseillés en vitamine B9 dans la population française sont de 300 µg/j chez l’adulte et l’adolescent, de 400 µg/j chez la femme enceinte et de 150 à 250 µg/j chez l’enfant selon l’âge.
Quels sont les risques d’une carence ?
Ayant un rôle clé dans la division cellulaire, une carence en vitamine B9 peut avoir de graves conséquences durant la grossesse.
Entre le 14e et le 30e jour de grossesse, lors de la phase de développement du système nerveux, un déficit en folate peut notamment entraîner des anomalies de fermeture du tube neural dont la plus connue est le spina-bifida (1 grossesse sur 1 000 en France).
Une carence en vitamine B9 peut également occasionner des anomalies du développement des tissus maternels (placenta, circulation sanguine), un retard de croissance du fœtus, une augmentation du risque de prématurité. Le bébé lui-même peut naître avec de faibles réserves en folates, pourtant nécessaire à sa croissance.
Quels aliments consommer ?
La vitamine B9 est présente dans la levure, le foie, les légumes secs (haricots blancs, lentilles, pois chiches…), les légumes à feuilles (salades, brocolis, épinards …), les fromages et certains fruits (banane, kiwi, melon, pomme, orange, fruits rouges, lychee…). La consommation d’aliments non transformés est à privilégier. Eviter une cuisson trop intense qui peut entraîner une déperdition de folates contenus dans les aliments
Certains produits alimentaires comme les céréales ou les biscuits peuvent être enrichis en vitamine B9.
Quelle supplémentation pendant la grossesse ?
Près de 75 % des femmes en âge de procréer ont des apports alimentaires en folates inférieurs aux apports conseillés, et 7 % présenteraient de graves carences.
Afin de prévenir les malformations, la Haute Autorité de santé (HAS) recommande la prescription systématique d’une supplémentation en folates à raison de 400 µg (0,4 mg) par jour dès le désir de grossesse et au moins quatre semaines avant la conception. La supplémentation doit être poursuivie jusqu’à la 10e semaine de grossesse.
Chez les femmes à risque élevé (antécédents de spina-bifida ou prise d’un traitement induisant une carence en folate), une supplémentation de 5 000 µg/jour (5 mg) est recommandée.
Sources : « Vitamine B9 ou acide folique », Agence nationale de sécurité sanitaire, Anses, anses.fr ; « Projet de grossesse : informations, messages de prévention, examens à proposer », Haute Autorité de santé, 2009, has-sante.fr ; « Acide folique et grossesse », La Revue du praticien , n° 9, 20/11/2016 ; « La consultation préconceptionnelle », Collège national des gynécologues et obstétriciens français, cngof.fr ; « Folates et désir de grossesse », Santé publique France – Inpes, inpes.santepubliquefrance.fr ; Base de données publique des médicaments, base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr.
LE SPINA-BIFIDA
Le terme désigne une ouverture dorsale des vertèbres associée à une atteinte plus ou moins prononcée de la moelle épinière. Les causes sont multifactorielles : génétique, carence nutritionnelle, notamment en acide folique, obésité ou diabète maternels…
Il peut se former une poche au niveau cutané, contenant les méninges seules (méningocèle), ou associée à la moelle (myéloméningocèle).
Il se situe le plus souvent dans la partie lombaire ou sacrée du rachis, sur deux à trois vertèbres, voire plus.
Les conséquences sont d’intensité très variable selon le niveau de la lésion et son étendue : paralysie des membres inférieurs, hydrocéphalie et malformation de Chiari (au niveau du cervelet), incontinence urinaire et anorectale.
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