Vacciner hors Covid ça vous tente ?

Les préparateurs vaccineront-ils contre la diphtérie ou la coqueluche comme les pharmaciens ? Les syndicats de titulaires se sont engagés à le demander au prochain ministre de la Santé. « L’état d’urgence va prendre fin [au 31 juillet, NDLR], et avec lui, la vaccination contre la grippe ou la Covid-19 par les préparateurs alors qu’elle est entrée dans la pratique courante, regrette Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF). Nous posons une intention politique. Nous souhaitons que les préparateurs puissent continuer à vacciner ». Intention partagée par l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO).

Les deux syndicats écriront, conjointement ou séparément, au futur ministre, qui décidera ou non de saisir la Haute Autorité de santé (HAS), « qui fixe la liste des professionnels habilités à administrer les vaccins ». La HAS « exigera sûrement un niveau licence, au même titre que les infirmiers désormais habilités à vacciner », présuppose le responsable du syndicat FSPF, opposé à une licence pour tous les préparateurs. Seuls les détenteurs d’une licence qui n’existe pas encore vaccineraient, mais ce n’est pas un problème selon lui puisque « tous les préparateurs ne souhaitent pas le faire ». L’USPO voit les choses autrement. « Pour autoriser les préparateurs à vacciner, une simple formation théorique doit suffire !, assène son président, Pierre-Olivier Variot. Elle doit pouvoir s’effectuer dans le cadre de la formation continue et ne concerner que les préparateurs qui n’en ont pas suivi avant la vaccination anti-Covid-19. Il n’est pas question d’imposer une formation pratique à l’acte aux préparateurs qui le maîtrisent déjà ! »