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Une carrière sur mesure
Pour prendre soin de ses patients, Stéphanie a troqué les boîtes de médicaments pour un fil et une aiguille. Dans la même officine, elle se consacre à l’orthopédie.
Fini la fatigue, les révisions jusqu’à pas d’heure… Après 13 mois de formation à l’institut ACPPAV de Poissy (78), Stéphanie a reçu son diplôme d’orthopédiste orthésiste podologiste en octobre 2018. Elle a de quoi être fière. Elle a réussi les écrits et obtenu 20/20 à son mémoire de fin d’études sur les lésions méniscales du footballeur. Le pari n’était pas gagné d’avance. Préparatrice depuis 9 ans, maman de 2 garçons de 4 et 6 ans, Stéphanie a dû s’adapter. « En voyant le rythme des premières semaines, je me suis dit que ce serait impossible de tout gérer. » Outre les journées studieuses au centre de formation, « j’avais perdu l’habitude ! », elle a deux heures de route matin et soir. « Avec seulement 20 minutes de trajet pour aller à la pharmacie, je pouvais concilier ma vie professionnelle et ma vie personnelle en déposant les enfants à la crèche et à l’école le matin. J’ai perdu ce confort en débutant la formation. Et j’ai eu peur de ne pas être assez présente pour mes enfants, Maël et Aymeric ». Heureusement, son mari est à ses côtés : « Il m’a beaucoup épaulée et m’a soutenue dans les moments de doutes ».
Se faire la main
Rien ne prédisposait Stéphanie à l’orthopédie. La préparatrice aime le travail en équipe dans cette grande officine où elle est en CDI, mais elle a l’impression de tourner en rond. « Je me laissais guider par l’ordinateur. J’analysais moins les ordonnances parce que je faisais confiance au logiciel. J’avais envie de changement, tout en restant dans le domaine de la santé. » Elle parle de ses doutes à ses proches et cherche sur Internet les possibilités qui s’offrent à elle. Elle découvre cette formation certifiante et s’y intéresse jusqu’à être sûre de ce choix. Elle monte alors son dossier auprès du Fongecif de sa région et obtient le financement. Pendant un an, elle met en suspens son travail de préparatrice pour se consacrer aux cours et aux trois stages obligatoires. « Cela a été très compliqué de les trouver, mais mon expérience à la pharmacie rassurait les patrons quand je postulais. » Service de rééducation du SOS mains du centre hospitalier de Saint-Quentin (02), magasins d’orthopédie à Saint-Germain-en-Laye (78) et de matériel médical à Pontoise (95), ces 12 semaines de stage ont permis à Stéphanie de se faire la main. Elle s’est familiarisée avec les différentes techniques et le soulagement de la douleur. « L’intérêt a aussi été d’apprendre à remettre une douleur dans son contexte afin de permettre une meilleure prise en charge du patient. C’est exactement pour ça que j’ai fait cette formation. »
De la couture thérapeutique
De retour à la pharmacie, Stéphanie met en pratique ses nouvelles compétences. « En accord avec mon titulaire, nous avons aménagé les locaux et commandé les équipements nécessaires au thermoformé et au travail sur mesure. » Désormais bien équipée et plus motivée que jamais, Stéphanie s’investit totalement dans ses nouvelles responsabilités. « Comme en cabinet, je reçois sur rendezvous pour prendre des mesures et réaliser les orthèses. Je couds des corsets et fabrique les semelles orthopédiques. Ce service plaît aux patients et aux médecins des alentours. Certains ont entendu parler de moi et m’appellent pour me demander mon avis avant de prescrire. » Loin de se reposer sur ses lauriers, Stéphanie envisage dans les mois à venir un D.U de lymphologie. Pour prendre davantage soin de ses patients.
Stéphanie Drussant
Âge : 29 ans.
Formation : BEP carrières sanitaires et sociales, BP de préparateur en pharmacie, diplôme d’orthopédiste orthésiste podologiste.
Lieu d’exercice : Beauvais (60).
Ce qui la motive : soulager les patients, les voir repartir avec le sourire et assurer leur suivi.
Si vous étiez une titulaire ? Je voudrais être juste avec tout le monde, l’équipe et les clients. Former un groupe soudé qui parle d’une seule voix pour agir au mieux pour la santé.
Si vous étiez une cliente ? J’aimerais que l’on m’écoute, et que l’on prenne du temps pour moi.
Si vous étiez un médicament? Un médicament qui soulage la douleur et le mal-être.
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