Métier Réservé aux abonnés

Un décret abaisse les seuils de décibels

Publié le 31 août 2017
Par Magali Clausener
Mettre en favori

Bars, salles de concert et de cinéma, discothèques, festivals, les lieux diffusant de la musique amplifiée doivent baisser les décibels au plus tard au 1er octobre 2018. La prévention des risques liés aux bruits et aux sons amplifiés est renforcée(1). Les seuils de protection de l’audition sont abaissés à 102 décibels sur 15 minutes au lieu de 105 dB, et 94 dB chez les enfants jusqu’à 6 ans. Une tronçonneuse émet environ 95 dB. Le public doit être informé des risques auditifs et des protections individuelles seront distribuées. Des espaces ou des périodes de repos auditif à 80 dB maxi doivent aussi être aménagés. Tous ces lieux devront enregistrer leur diffusion, qu’ils présenteront en cas de contrôles, avec sanctions pénales prévues. « Ces trois décibels en moins réduisent de moitié l’intensité sonore et le temps d’exposition à la musique. Concrètement, les gens peuvent rester deux fois plus longtemps exposés, c’est-à-dire une heure avec un son à 102 dB, explique Philippe Metzger, secrétaire général de la Journée nationale de l’audition. Les cellules de l’oreille interne, peu nombreuses, environ 15 000 par oreille, ne se régénèrent pas. Chaque micro-traumatisme sonore conduit à la fin à un traumatisme profond et irréversible. Sans oublier que nous perdons déjà naturellement de l’audition avec l’âge. D’où l’importance de la protection ». Et « la pollution sonore génère aussi du stress, de la nervosité, de l’angoisse ».

(1) Journal officiel du 9 août 2017.

Publicité