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Thiocolchicoside sous conditions

Publié le 30 avril 2014
Par Christine Julien
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En raison d’un risque potentiel de génotoxicité, le thiocolchicoside est soumis à des restrictions d’utilisation suite à l’évaluation de l’Agence européenne du médicament (EMA). Depuis le 2 avril, les spécialités par voies orale et intramusculaire contenant ce principe actif à l’action myorelaxante (Miorel, Coltramyl et génériques) doivent être uniquement utilisées dans le traitement d’appoint des contractures musculaires en cas de pathologies rachidiennes aiguës chez l’adulte et l’adolescent à partir de 16 ans. La posologie et la durée de traitement sont désormais limitées. Par voie orale, la dose maximale recommandée est de 8 mg toutes les 12 heures (16 mg/jour) durant sept jours consécutifs maximum. Par voie intra-musculaire, la dose maximale est de 4 mg toutes les 12 heures (8 mg/jour) durant cinq jours. Le thiocolchicoside est contre-indiqué lors de la grossesse, de l’allaitement et chez les femmes en âge de procréer sans contraception efficace. La toxicité de ce principe actif est en fait celle de l’un de ses métabolites, qui induit un nombre inégal de chromosomes après division cellulaire. Ce mécanisme appelé aneuploïdie est un facteur de risque de tératogénicité, d’embryotoxicité, d’avortement spontané, d’altération de la fertilité masculine, et potentiellement à risque cancérigène. En suivant ces restrictions d’utilisation, le rapport bénéfice/risque du thiocolchicoside reste favorable. Quant à la revue Prescrire, elle recommande, dans son numéro de février, 2014 d’écarter cette molécule en raison d’effets indésirables à type de diarrhées, gastralgies et, semble-t-il, de convulsions.

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