SPS enregistre une hausse des appels des étudiants

Fait inquiétant, 2 000 des 6 000 appels enregistrés au total par SPS (Soins aux professionnels de santé) ont émané d’étudiants. Ce chiffre a progressé de 85 % depuis que la ligne leur a été ouverte, en décembre 2020. « Les étudiants rendus vulnérables n’hésitent pas à se tourner vers notre dispositif qui propose un véritable parcours d’accompagnement », relate l’association. Selon les cas, les jeunes sont réorientés (pour 67 % d’entre eux) vers, entre autres, un psychologue (36 %), le médecin traitant (9 %), le psychiatre (8 %) ou l’équipe pédagogique (5 %). « D’autres professionnels ou organismes ont également été sollicités, comme les assistantes sociales, l’association d’écoute et d’informations Fil santé jeunes, le service social des universités, le professeur principal ou le directeur, le réseau Souffrance & Travail ou les associations d’aide aux victimes. » Les étudiants ont, en moyenne, 24 ans ; près d’un tiers d’entre eux ont appelé d’Île-de-France ; deux tiers sont des femmes et 71 % n’étudient pas dans le secteur de la santé. Les appels reflètent, le plus souvent, une anxiété ou une dépression (avec ou sans addiction) et, plus rarement, un épuisement professionnel. Enfin, cinq appels ont concerné une situation d’urgence, avec risque de passage à l’acte imminent. Une cellule de crise suicide prend alors le relais.

Gratuit, anonyme et confidentiel, ouvert 24 h/24 et 7 jours/7 avec 100 % de décrochés, le numéro vers SPS : 0 805 23 23 36 est également accessible via l’application mobile Asso SPS.