Soins et bobos des bébés

Saviez-vous qu’un bébé est nourri jour et nuit pour éviter l’hypoglycémie ? Que les coliques font partie de son développement ? Que celui qui n’a jamais été démuni face à une maman qui vient d’accoucher lève le doigt ! Eugénie Guyennon peut vous aider à accompagner les parents des 740 000 bébés annuels*. Cette adjointe spécialisée en allaitement et en périnatalité propose des formations pour les familles et les officinaux via son organisme, EG-périnatalité. Son module de sept heures, « Le nourrisson à l’officine », répondra aux interrogations parentales jusqu’aux 12 mois de l’enfant : « Nous rencontrons parfois au comptoir des sujets pour lesquels notre formation initiale pèche en termes de connaissances. Je propose des solutions », avance Eugénie. Son but est que chaque demande de conseil soit l’occasion d’échanger autour du soin.

En remettre une couche

Tout commence avec l’hygiène, avec une introduction sur le passage de la vie intra à extra-utérine. « Cela permet d’expliquer pourquoi certains soins sont indispensables. Parce qu’un bébé ne respire que par le nez ses trois premiers mois, les lavages du nez sont indispensables, même si ça fait peur aux parents ! » La formatrice conseille aux officinaux d’avoir une table à langer et un poupon car rien ne vaut une démonstration. « Quand une maman demande un mouche-bébé, c’est l’occasion de prendre deux minutes pour revoir le soin. » Changer une couche, non pas en tirant sur les membres, mais en basculant le nourrisson sur le côté, puis de l’autre, « comme pour une personne âgée dépendante ».

Peau à peau anti-coliques

Qui dit hygiène, dit acné, croûtes de lait ou érythème fessier. Les plis sont-ils épargnés ? Si oui, la piste de la dermite est privilégiée. L’acné du nourrisson ? Surtout, ne pas toucher les boutons, « c’est la maturation des glandes sébacées, il n’y a rien à faire ! » Place ensuite aux coliques, aux poussées dentaires ou à la constipation. « Il ne s’agit pas de prendre en charge la pathologie mais d’écouter le parent inquiet et de soutenir sa parentalité dans un moment générateur de stress. » L’officinal expliquera en quoi la diarrhée nécessite une vigilance pour éviter la déshydratation. Et conseillera un pèse-bébé. Quant aux coliques, c’est une étape de développement normal vers la sixième semaine, qui tombe pile poil avec « le pic de fatigue chez les parents ! » Privilégier alors le peau à peau, qui libère endorphines et ocytocine et facilite le passage de cet hyper-développement neuronal. « C’est l’occasion de bâtir un conseil collectif. »

Des boutons, des vaccins et du lait

Les petits boutons de bébé introduisent maladies infantiles et vaccinations. Eugénie propose des photos d’éruptions cutanées et des localisations. « Nous remplissons ensemble un tableau des maladies éruptives », avant d’aborder le calendrier vaccinal. Viennent ensuite les laits infantiles. Intolérance au lactose et allergie au lait de vache, « ce n’est pas à nous de faire le diagnostic », mais Eugénie donne des clés. Elle présente des alternatives au biberon, comme la tasse et la cuillère ou le biberon Softcup, et le matelas incliné à 30° en cas de régurgitations, ainsi que le petit matériel de bébé. De quoi conseiller même sans être maman ou papa !

(*) 740 000 naissances en 2020, 753 000 en 2019 (Insee).

En pratique

Durée : 7 heures. Lieux et dates : Auch, 1^er février, 18 mars ou 20 mai ; Muret, 4 février, 17 février, 31 mars ou 10 mai. Possibilité sur place à l’officine. Contact : Eugénie Guyennon, Tél. : 06 31 22 53 17, formation@eg-perinatalite.fr ; www.eg-perinatalite.fr Coût : 240 € HT. Prise en charge Opco-EP : oui.