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Risque de méningiome avec Lutényl et Lutéran

Publié le 20 février 2019
Par Caroline Bouhala
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Après l’acétate de cyprotérone (Androcur), c’est au tour de l’acétate de chlormadinone (Lutéran et génériques) et de l’acétate de nomégestrol (Lutényl et génériques), progestatifs utilisés dans la ménopause, l’endométriose et les troubles menstruels, d’être sur la sellette. Des cas de méningiome, associés à leur utilisation à doses thérapeutiques, ont été observés. Le méningiome est une tumeur, le plus souvent bénigne, qui se développe à partir des méninges, membranes qui enveloppent le cerveau et la moelle épinière. Elle peut régresser à l’arrêt du traitement, mais aussi nécessiter une chirurgie en cas de symptômes cliniques. En attendant une étude épidémiologique qui déterminera, ou pas, le sur-risque de méningiome sous ces deux progestatifs, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) indique la marche à suivre aux professionnels de santé : informer les femmes de ce risque, réévaluer la balance bénéfice/risque, vérifier l’absence d’antécédent de méningiome, prescrire en respectant l’AMM à la dose la plus faible et sur la plus courte durée.

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