Réponses essentielles par écran partagé

Elle existait en présentiel.(1) La voilà en version « classe virtuelle » et sans rien perdre de sa richesse. La formation « Aromathérapie interdisciplinaire » d’Apoticarius, sur deux jours séparés de trois à quatre semaines, mise toujours sur l’humain, le partage de compétences et l’interactivité. Outre les fondamentaux de l’aromathérapie et le décryptage de quinze huiles essentielles, la pédagogie et son formateur passionné sont d’autres atouts de taille : « On ne forme pas les gens pour faire à leur place, mais pour qu’ils fassent à leur manière. On a tous des savoirs et des intelligences. Il faut juste les mettre en route et ce sont les techniques pédagogiques qui le font, analyse Guilhem Jocteur, dirigeant d’Apoticarius et pharmacien. J’ai envie que les gens soient autonomes. » Préparateur, pharmacien, infirmière, psychologue, kiné ou aide-soignant, chaque apprenant nourrit les échanges de sa pratique.

Si loin mais si proches

Le formateur a choisi l’application Zoom, dont il exploite toutes les fonctionnalités, pour « coconstruire l’information » en petit groupe (« Pas plus de douze personnes »), divisé en sousclasses « grâce à la fonction “Diviser en groupes”, qui permet de faire des activités créatives. » La fonction « Tableau blanc » offre la possibilité à chacun, et en même temps, « d’écrire directement sur l’écran. On arrive à créer comme si on était ensemble dans une pièce avec des stylos et un paperboard. » Guilhem est adepte de ces textes avec « des creux » que les apprenants remplissent au fur et à mesure grâce au dossier reçu au préalable par la Poste, et que le formateur a soigné. « Je suis très attaché à la qualité d’un support quand je vais en formation parce que c’est ce qui donne envie de le relire, et de le retravailler. » La fonctionnalité « Lever la main » permet, elle, à tout moment de poser des questions à Guilhem, qui ne se voit pas « comme un grimoire déversant un savoir, mais comme un animateur de groupe. »

Comme en présentiel, chacun partage ses expériences. D’ailleurs, l’un des avantages de la classe virtuelle tient aussi dans son intersession. Les trois à quatre semaines entre les deux jours sont mises à profit pour s’approprier les savoirs. « Revenir avec des difficultés permet au groupe de retravailler sur des solutions concrètes pour les dépasser. »

Cheminement aromatique

Côté programme, la première matinée porte sur les fondamentaux. Connaissance des huiles essentielles, bonnes pratiques, précautions, contre-indications, il s’agit également de « désamorcer les ouï-dire et les fausses rumeurs » piochés sur le Net par les patients. Il faut être solidement armé scientifiquement « pour faire entendre une forme de vérité qui est la bonne. » Puis, place aux quinze huiles. D’abord celles à visée relaxante indiquées dans le stress, les troubles du sommeil ou du comportement, telles la marjolaine à coquilles, la lavande fine ou l’orange douce. Puis les huiles de gaulthérie couchée ou de basilic exotique contre les douleurs, et celles pour les angoisses de fin de vie avec l’encens, la myrrhe ou la camomille noble. Là encore, pas de solution toute faite, mais un travail pas à pas pour que chacun décrypte les composants et bâtisse une solution pour une personne donnée. Comme l’apprenant, le patient aussi est unique.

Voir Porphyre n° 556, octobre 2019.

En pratique

Durée : 14 heures, sur 2 jours avec intersession. Dates : 31 juillet et 28 août ou 11 septembre et 2 octobre 2020. Lieu : à domicile ou ailleurs. Contact : Guilhem Jocteur, info@apoticarius.com. Coût : 450 €. Prise en charge OPCO-EP : oui.