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Rassasier sa faim de connaissances
Diététique, nutrithérapie et nutraceutique. La faculté de pharmacie de Besançon propose un diplôme d’université de nutrition copieux – mais digeste – pour répondre aux questions des patients sur leur assiette.
Il débute en mars 2017, mais les inscriptions vont bon train. Les plus rapides feront peut-être partie des quarante-cinq heureux qui suivront le diplôme d’université (DU) de diététique, nutrithérapie et nutraceutique de la faculté de pharmacie de Besançon (25). Depuis 1988, ce DU accueille volontiers les préparateurs, 36 % de l’effectif en 2015-2016. « Ils ont un rôle très important de conseil. Ils ne doivent pas être lésés au niveau des formations », affirme Sylvie Devaux, maître de conférences en physiologie et nutrition, et co-responsable du DU avec Céline Demougeot, prof de pharmacologie. La faculté délivre un DU de l’université de Franche-Comté, signé par son président, à tout préparateur qui réussit l’examen.
À chacun sa spécialité
L’enseignement, dispensé en deux fois une semaine, est dense et exigeant, mais pas d’inquiétude, « c’est une question d’investissement et de travail. Nous n’avons pas constaté davantage de préparateurs que de pharmaciens parmi ceux qui échouent ». La première semaine, place à la diététique des états physiologiques et pathologiques particuliers. Femmes enceintes ou allaitantes, enfants, sujet âgés, sportifs, leurs besoins sont détaillés après un rappel des apports nutritionnels de base. Viennent ensuite les maladies cardio-vasculaires, digestives, métaboliques ou cancéreuses, l’obésité ou les allergies.
Pour chaque discipline, c’est un spécialiste qui fait cours. « Un pédiatre explique la diversification alimentaire et les données récentes par rapport aux allergies. On ne procède plus de la même manière qu’il y a cinq ans, où l’on retardait l’introduction des œufs ou du poisson », souligne Sylvie Devaux. Qui dit universitaire ne dit pas rigide. « Les enseignants affichent clairement leur volonté d’interactivité en disant : “Votre expérience va être utile, n’hésitez pas à poser vos questions” ». La nutrition entérale et parentérale et les perturbateurs endocriniens sont décryptés afin d’avoir les atouts en bouche pour répondre au comptoir.
Une indépendance affichée
La deuxième semaine débute par un examen d’une heure sur les connaissances acquises en première semaine. Et enchaîne sur la nutrithérapie, les vitamines et oligo-éléments. Sont aussi passés au crible acides gras insaturés, fibres, phyto-œstrogènes, anti-radicalaires, compléments alimentaires « en toute indépendance ». Les patients viennent souvent à la pharmacie, analyses à la main. « Tous ne savent pas ce qu’est une hypertriglycéridémie par exemple, précise Sylvie Devaux. Le but est déjà de déterminer avec lui ce qui peut être bénéfique dans son alimentation et comment changer ses habitudes avant de rajouter un médicament ». Expliquer est essentiel, comme faire le tri parmi les modes des régimes sans gluten ou lactose.
Ce DU qui allie diététique et nutrition permet d’asseoir son rôle de professionnel de santé, tout en s’exerçant sur les étiquetages ou les allégations santé. La qualité et « la sympathie » des échanges dans une salle de cours volontairement en ville pour faciliter les sorties et l’accès à la gare sont un plus. De 8 heures à 19 heures, avec un contrôle continu au cours de la deuxième semaine, les étudiants ne chôment pas. Un peu de vitamines pour tenir ?
En pratique
Durée : 80 heures (2 semaines). Dates : du 13 au 17 mars et du 19 au 23 juin 2017. Coût : 910 € et 189,10 € de droits d’inscription universitaire. Prise en charge Actalians : en partie. Contact : Madame Géloso ; tél. : 03 81 66 55 55 ; mail : du-pharmacie@univ-fcomte.fr
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