Prescrire à l’avance au cas par cas

La Direction générale de la santé voulait déterminer la pertinence de prescrire à l’avance une contraception d’urgence aux femmes. Bien sûr, sans entraîner une mauvaise observance de la contraception classique ou un abandon de protection contre les IST.

Oui, c’est pertinent, mais au cas par cas a répondu en avril la Haute autorité de santé dans « Contraception d’urgence : prescription et délivrance à l’avance ». Notamment chez les femmes avec difficultés financières ou d’accès à une pharmacie, qui voyagent à l’étranger ou utilisent des méthodes contraceptives moins efficaces. La HAS a également émis des recommandations « Améliorer l’information sur la contraception d’urgence ».

Parmi les grossesses non prévues en France, deux sur trois surviennent sous contraception et une sur trois chez des femmes pensant ne pas être à risque. Il est tentant de penser que si toutes avaient la pilule du lendemain dans leur sac, elles éviteraient une grossesse non désirée. Or, ce n’est pas si simple. Aucune étude n’a démontré qu’une augmentation de l’accès aux pilules du lendemain diminue le taux de grossesse ou d’IVG à l’échelle d’une population. Une des raisons évoquées est qu’un certain nombre de femmes peuvent ne pas évaluer correctement leur risque de grossesse et, dès lors, ne pas utiliser la pilule du lendemain même si elles l’ont à leur disposition.