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Préparateur où vas-tu ?
Où va le préparateur ? Où va la pharmacie ? Entre incertitude et immobilisme, c’est le devenir d’un métier qui est en jeu. Des représentants de la branche et des enseignants confient leur vision du préparateur de demain à Porphyre.
Ébranlés. Les piliers de la profession de préparateur sont mis à mal par le « pack » des évolutions de la pharmacie. Il suffit de regarder ce qui se passe en première ligne pour s’apercevoir que l’offensive des préparateurs est une réalité. Au comptoir, ils pèsent de tout leur poids dans l’accueil du patient, la délivrance ou le conseil. À l’arrière, le préparatoire a du mal à résister. Les préparations sont mises en touche. Se demander alors où va le préparateur est légitime. Il s’agit ni plus ni moins de s’interroger sur les « fondamentaux » du métier. C’est quoi être préparateur aujourd’hui ? Son rôle a été décortiqué dans l’enquête lancée par la Commission paritaire nationale pour l’emploi (CPNE). Les résultats publiés en 2006 ont constaté que le préparateur faisait peu ou prou le même métier que le pharmacien assistant. Certes, mais sans avoir le même diplôme et donc la formation qui va avec. Autre volet de ce Contrat d’études prospectives (CEP), celui des propositions. En anticipant les mutations des fonctions du préparateur, les experts du CEP ont tenté de redéfinir son rôle et ses fonctions. Cette vision d’équipe devrait servir de base pour établir un nouveau référentiel de formation. Définir le rôle et les attributs de ce préparateur remplaçant sont la prochaine mission de la branche. L’officine est une équipe. Qu’il s’appelle préparateur en pharmacie, préparateur d’ordonnance, assistant technique en pharmacien, voire technicien de la pharmacie, le préparateur de demain entrera dans le match sous les mêmes couleurs que le pharmacien. Leurs destins sont étroitement liés. Porphyre a interrogé des représentants de la branche afin de connaître leur stratégie. Leur vision des possibles. Parmi les personnes interrogées, plusieurs souhaitent une revalorisation du diplôme, pour passer d’un niveau 4 à un diplôme de niveau 3. Certains d’entre eux pensent que l’accroissement des compétences et des responsabilités exigera un niveau de formation supérieure, et nécessairement plus long. Or faute de consensus, rien n’a encore bougé depuis la publication du CEP en 2006. La partie ne fait que commencer.
Christian Grenier
« Le préparateur sera un préparateur d’ordonnance. »
Étant donné la quasi disparition des préparations à l’officine, le métier de préparateur a-t-il encore un avenir ?
Le métier de préparateur en tant que tel a disparu. Avec l’industrialisation et les normes en place, la plupart des pharmacies ne peuvent plus assurer les préparations et celles-ci ont disparu. Le métier a évolué. Le préparateur sera un préparateur d’ordonnance.
Quelles seraient les missions propres au préparateur ?
Sa mission centrale c’est l’ordonnance, avec l’évolution que cela sous-entend. Il s’agit d’acte pharmaceutique, de contrôle, d’accompagnement. Le patient a changé et la dispensation du médicament aussi. Avec les outils informatiques actuels, on aborde le patient dans une plus grande globalité, son suivi a évolué. Le préparateur devra être plus compétent dans la distribution des soins et dans la coordination du dossier patient.
Quelles devraient être les compétences à développer ?
Le pharmacien est un chef d’entreprise qui doit s’entourer de préparateurs compétents. Si l’on veut préserver un monopole, il faut que ce qui est fait dans l’officine corresponde à un réel besoin, avec un niveau de qualité accru. Les compétences du préparateur sont liées au médicament. Or, délivrer un produit représentant plusieurs milliers d’euros demande un niveau très professionnel qui intègre des compétences en pharmacodynamie, en anatomie et diverses matières scientifiques. Le préparateur devra connaître son environnement : avoir une culture de l’informatique, de la sécurité sociale ou des équilibres financiers, par exemple…
Peut-on imaginer une refonte de l’enseignement et du référentiel de formation, revoir le nombre d’heures consacrées à la préparation ?
Qu’il n’y ait plus de préparation, ce n’est pas si grave. La question est de savoir dans quel circuit de formation on inscrit le préparateur. Il faut une refonte du référentiel, mais l’éducation nationale peut alors décider de créer un BTS de préparateur en pharmacie. En fonction du niveau de formation décidé, il faudra des formateurs ad hoc. Ces modifications peuvent interférer sur beaucoup de choses y compris l’embauche, la grille des salaires et les CFA. La profession est prête à réfléchir à une évolution, tout en préservant les équilibres. La pharmacie se diversifie, toutes les officines ne font pas la même chose, la formation continue est alors à mettre en place pour tous les collaborateurs.
Quelles seraient les matières à développer ou à créer ?
L’essentiel, c’est le médicament. Mais il y a beaucoup d’autres domaines : l’hygiène, le bien-être, la beauté, le MAD, l’HAD… Nous allons entrer dans des logiques de réseaux où la pharmacie sera un élément clé du système. Le préparateur devra être obligatoirement formé sur ces domaines de compétences particuliers. Il y a aussi une partie commerciale à développer comme les techniques de vente, la communication, le merchandising. La botanique devra conserver une place, mais sans doute sera-t-il plus utile de connaître les compléments alimentaires toujours plus nombreux et assurer un conseil plus performant !
Le préparateur peut-il avoir une place en cas d’ouverture du capital ?
Si le capital s’ouvre, nous serons dans une logique financière qui présente un risque. La place du préparateur sera alors plus cadrée, et il n’aura pas les moyens de rentrer dans le capital.
Patrick Le Métayer
« Nous demandons un diplôme d’état de santé. »
Étant donné la quasi disparition des préparations à l’officine, le métier de préparateur a-t-il encore un avenir ?
Le préparateur a un réel avenir, mais sa formation doit être revue. Nous revendiquons un nouveau diplôme adapté à l’activité de l’officine d’aujourd’hui qui permettrait de recentrer le préparateur sur le coeur de son métier : le médicament.
Quelles seraient les missions propres au préparateur ?
Nous avons travaillé sur un CEP au sein de la branche qui a émis des fiches de préconisation, mais pour l’instant rien ne bouge. La loi de juillet 1977 a reconnu un nouveau statut permettant au préparateur de délivrer légalement des médicaments. Depuis, la pharmacie a changé, le rôle du préparateur doit donc être clairement redéfini et adapté à son activité. Le préparateur est un acteur essentiel de la qualité, de l’hygiène et de la sécurité sanitaire. Beaucoup de médicaments sortent de la réserve hospitalière ou d’importation, et nécessitent de nouvelles compétences. Le métier va se recentrer sur le médicament et le conseil, avec des bases plus sociales et sur des thèmes définis comme le diabète…
Peut-on imaginer une refonte de l’enseignement et du référentiel de formation, revoir le nombre d’heures consacrées à la préparation ?
Le BP ne donne plus satisfaction il est dans une impasse. Suite à l’enquête publique sur les bonnes pratiques, un décret* est en cours pour réglementer la préparation voire la remettre en question. Il faudra envisager un nouveau diplôme qui prenne en compte le décret que nous attendons.
Quelles seraient les matières à développer ou à créer ?
La pharmacologie pourrait être plus développée ainsi que l’anatomie et la physiologie qui restent des matières importantes dans la connaissance des médicaments. Le préparateur fera en outre partie des professionnels de santé habilité à accéder au dossier médical pharmaceutique. Nous souhaitons une harmonisation du diplôme avec celui des préparateurs hospitaliers qui permettent d’exercer dans le public comme dans le privé. Nous demandons un diplôme d’état de santé plutôt qu’un diplôme de l’éducation nationale.
Le préparateur peut-il être autonome dans la délivrance de médicaments et jusqu’où doit aller sa responsabilité ?
FO demande la suppression de la référence au code de la santé publique imposant que le préparateur délivre sous contrôle effectif du pharmacien. Sinon le préparateur ne sera jamais autonome. On pourrait aussi envisager un diplôme de niveau supérieur avec des passerelles pour accéder à d’autres professions de santé.
Comment le préparateur se situera-t-il vis-à-vis du titulaire et de l’adjoint ? Peut-il avoir une place en cas d’ouverture du capital ?
Le BP actuel ne permet pas d’évoluer un nouveau diplôme. Il devrait se recentrer sur un niveau intermédiaire entre le diplôme actuel et celui de pharmacien pour que la profession soit plus attractive. Quant à ouvrir le capital, c’est une erreur. Le préparateur ne demande pas à avoir des parts dans un capital mais des augmentations significatives de salaire qui reconnaissent son travail. A l’avenir, il y aura peut-être des chaînes qui appartiendront à des répartiteurs, mais compte tenu des mesures de Bruxelles sur la pharmacie française tout risque d’être dérèglementé. Pour notre part nous restons attachés au monopole des pharmacies car il s’agit de nos emplois. •
*BPP : texte (à venir) Afssaps sur les Bonnes Pratiques de Préparation.
Jean-Marie Fontenau
« Il faut approfondir les connaissances sur le médicament. »
Étant donné la quasi disparition des préparations à l’officine, le métier de préparateur a-t-il encore un avenir ?
J’y crois absolument, le pharmacien aura de plus en plus besoin de personnel compétent. Le BP est amené à disparaître pour laisser place à un diplôme plus qualifiant. Cela nécessiterait un niveau 3 minimum. Au regard du contrat d’études prospectives, le préparateur a toute sa place dans l’officine de demain.
Quelles seraient les missions propres au préparateur ?
Ses missions porteraient essentiellement sur la délivrance du médicament au comptoir, sur prescription ou hors prescription, et le conseil en médication familiale. Ces missions dépendront de l’importance de la pharmacie et pourront inclure des tâches technico-commerciales, d’approvisionnement, de commande, etc.
Quelles devraient être les compétences à développer ?
En premier lieu la pharmacologie, notamment pour les nouveaux médicaments. La formation doit amener de plus grandes compétences sur la mission essentielle, en se recentrant sur le conseil d’ordonnance et le contrôle qualité.
Peut-on imaginer une refonte de l’enseignement et du référentiel de formation, revoir le nombre d’heures consacrées à la préparation ?
La préparation représente 10 à 25 % de la formation et son coefficient n’est que de 4 sur 32. Il faut en maintenir un peu dans les programmes, ne serait-ce que pour la méthode, sinon qui préparera demain (…) ? Il me paraît avant tout indispensable de réécrire le référentiel car de nombreuses parties sont obsolètes. Il date de 1997 mais a nécessité dix années de réflexion avant d’être mis en place. Il faut coller à la réalité le plus possible.
Quelles seraient les matières à développer ou à créer ?
La chimie n’est pas essentielle, même s’il en faut pour comprendre certains mécanismes. Il conviendrait de diminuer les heures de botanique, d’augmenter celles de pharmacologie, d’homéopathie ou de phytothérapie et de développer les matières liées au médicament : le conseil, la législation… Il faut approfondir les connaissances sur le médicament, notamment sur ceux qui sortent de la réserve hospitalière, où il y a des notions de confidentialité, de législation, de sémiologie. Il n’y a aucune langue étrangère alors que l’anglais est indispensable, rien en informatique ni sur les techniques de communication. Tant de matières innovantes sont absentes du référentiel et il faudrait des spécialisations. Pour réaliser ce nouveau programme, 800 heures sont insuffisantes. La formation devrait se faire sur 3 ans. Il est paradoxal qu’un bac pro commerce nécessite 1250 heures de formation en centre versus 800 pour le BP.
Le préparateur peut-il être autonome dans la délivrance de médicaments et jusqu’où doit aller sa responsabilité ?
Si l’on supprime le contrôle effectif du pharmacien qu’est-ce qui justifie le monopole ? Le préparateur ne doit pas être l’égal du pharmacien, mais on peut imaginer plus d’autonomie, bien définie dans les textes, pour du renouvellement par exemple.
Comment le préparateur se situera-t-il vis-à-vis du titulaire et de l’adjoint ? Peut-il avoir une place en cas d’ouverture du capital ?
Il n’est pas souhaitable que le préparateur soit l’égal de l’adjoint, question de diplôme. Il me paraît dangereux de toucher à cette hiérarchie. En cas d’ouverture de capital, le préparateur peut y prendre part comme l’adjoint, mais l’ouvrir à des capitaux extérieurs est un risque pour l’avenir du métier et de l’officine. •
Blandine Drouin
« Je penche pour une autonomie de travail et de responsabilisation »
Étant donné la quasi disparition des préparations à l’officine, le métier de préparateur a-t-il encore un avenir ?
Sans cesse en évolution, la pharmacie n’a pas uniquement besoin de pharmaciens, mais d’une équipe. Le préparateur en tant que technicien aura toujours la place qu’il assume aujourd’hui dans ses diverses tâches. Le problème essentiel pour son avenir est sa formation qui, elle, n’a pas suivi.
Quelles seraient les missions propres au préparateur ?
Sa mission est basée sur la délivrance du médicament et le restera. Ses compétences, définies dans le référentiel de l’Éducation nationale, seront toujours les mêmes : délivrance, conseil, accueil et vente, gestion administrative et préparations qu’ils devront toujours savoir réaliser. Parce qu’elle est souvent une petite structure où la polyvalence est nécessaire, l’officine ne doit pas enfermer le préparateur dans certaines missions. Ou le faire selon les compétences et les formations, en déléguant par exemple la gestion de stocks (dermocosmétique, dispositifs médicaux…).
Quelles devraient être les compétences à développer ?
Le conseil associé à la délivrance de médicaments, le maintien et l’hospitalisation à domicile. Il est indispensable de former à la communication et à l’accueil parce que le comptoir peut être paralysant. Certains CFA se sont dotés d’officines virtuelles pour travailler ces matières.
Peut-on imaginer une refonte du référentiel de formation en limitant l’enseignement dévolu aux préparations ?
Le temps de formation à la préparation a été fortement réduit. Il est de 11 % dans notre CFA. Il faut être raisonnable : on ne peut pas éliminer cette matière, car un préparateur peut être amené à travailler dans n’importe quelle structure (sous-traitant, hôpital…). Le référentiel sur lequel nous nous basons n’a pas changé depuis 1997, voire depuis 1990 l’année de début de son élaboration. Le vrai problème est le niveau du diplôme qui devrait être de niveau 3 pour rendre les préparateurs plus autonomes. Mais c’est impossible en deux ans et 800 heures de formation seulement. La formation est l’avenir d’une profession. Il est indispensable de mettre en phase les pratiques et les compétences.
Quelles seraient les matières à développer ou à créer ?
L’anatomie, la physiologie, la pathologie et la pharmacologie sont les connaissances de base pour délivrer du médicament. L’épreuve écrite en lien avec ces connaissances devraient être sanctionnée au même titre que les épreuves pratiques dans le règlement d’examen. On pourrait revoir le contenu de certaines matières en les appliquant à la pratique professionnelle comme la botanique ou la chimie. De même, les techniques de vente et la communication sont indispensables pour l’accueil et le comptoir.
Le préparateur peut-il être autonome dans la délivrance de médicaments. Jusqu’où doit aller sa responsabilité ?
Si le préparateur doit être formé pour déceler les anomalies, il devra toujours en référer au pharmacien. Il ne peut avoir d’autonomie totale, ni la même responsabilité que le pharmacien puisqu’il n’a pas le même niveau de connaissances. Je penche pour une autonomie de travail et de responsabilisation au sein de l’entreprise par exemple dans la délégation et sa reconnaissance : là est l’enjeu.
Comment le préparateur se situera-t-il vis-à-vis du titulaire et de l’adjoint ? Peut-il avoir une place en cas d’ouverture du capital ?
Il y a une hiérarchie, tout le monde n’est pas au même niveau. Le préparateur aura la place d’un technicien et cela se passera d’autant mieux que les choses seront claires. Quant à l’ouverture du capital, les pharmaciens y sont opposés mais le cas échéant, les préparateurs pourraient y prendre part au même titre que les adjoints. Dans le contexte actuel il est nécessaire de positionner rapidement l’ensemble de l’équipe officinale. •
Gilles Bonnefond
« Se former aux outils d’aide à la décision est indispensable »
Etant donné la quasi disparition des préparations à l’officine, le métier de préparateur a-t-il encore un avenir ?
La préparation magistrale va devenir anecdotique ou sera cantonnée à certaines officines. Le métier doit changer, mais il a un avenir. Désormais, ce collaborateur est plutôt un préparateur d’ordonnance qui pourrait obtenir une spécialisation à part entière dans des domaines comme le matériel médical, le maintien à domicile ou la dermocosmétique.
Quelles seraient les missions propres au préparateur ?
La préparation d’ordonnance, ce qu’il fait déjà, et une ou des spécialisations.
Peut-on imaginer une refonte de l’enseignement et du référentiel de formation, revoir le nombre d’heures consacrées à la préparation ?
Les référentiels doivent s’adapter, mais il faut aussi revenir à la durée de l’apprentissage qui a fait ses preuves dans d’autres métiers. La pharmacie est un lieu complexe où l’on manipule des médicaments et où il faut être d’une vigilance extrême car une erreur de lecture, de rangement ou de sortie peut se glisser à tout moment. Réduire la formation à deux ans, voire trois, alors qu’elle se faisait en cinq ans auparavant, c’est un peu court.
Quelles seraient les matières à développer ou à créer ?
Il y a une partie théorique à ne pas négliger car la chimie, la biochimie la physiopathologie sont des matière incontournables. Le préparateur devra être à même de les décliner à l’officine par pathologie afin d’assurer la surveillance du patient. De même, la formation aux logiciels d’aide à la décision ( stock, alerte sur les contre-indications, historique des patients…) est indispensable parce que le préparateur devra être nécessairement à l’aise face à ces outils.
Le préparateur peut-il être autonome dans la délivrance de médicaments et jusqu’où doit aller sa responsabilité ?
L’existant ne doit pas changer. Un préparateur d’ordonnance n’est pas un pharmacien. Il doit être une aide dans les tâches et les décisions du pharmacien qui, lui, reste chef de l’entreprise. On ne peut faire d’amalgame entre ces rôles, entre celui qui prépare et celui qui décide, entre le pharmacien avec ses responsabilités et le préparateur.
Comment le préparateur se situera-t-il vis-à-vis du titulaire et de l’adjoint ? Peut-il avoir une place en cas d’ouverture du capital ?
La même place qu’aujourd’hui. La préparation d’ordonnance peut représenter 99 % du travail du préparateur, sa validation ne se délègue pas. Quant à l’ouverture du capital, j’y suis défavorable. Il y a d’autres formules comme l’intéressement au développement d’une pharmacie. •
Qui établit le programme du BP ?
La formation au Brevet professionnel de préparateur en pharmacie est placée sous la tutelle de deux ministères, santé et éducation nationale. Le programme est élaboré par la 20e commission professionnelle consultative (CPC) dite du secteur sanitaire et social. Elle est réunie par l’Education nationale, sur prérogative du ministère de la Santé et est chargée de réfléchir au contenu du diplôme et de sa formation, notamment lorsque cette formation devient obsolète.
•La 20e CPC est le lieu de consultation obligatoire des partenaires sociaux en matière de diplômes techniques et professionnels. C’est elle qui statue. S’y retrouvent les préparateurs, les représentants des organisations patronales et syndicales et les pouvoirs publics. Ces partenaires définissent ensemble les référentiels d’activités et les domaines de formation liés au métier de préparateur.
•La Commission paritaire nationale pour l’emploi et la formation professionnelle (CPNE) est la structure politique de la branche « sanitaire et social ». Elle regroupe les organisations syndicales représentants les salariés et les organisations patronales (les 3 syndicats de titulaires). La CPNE fait le lien entre politique de formation professionnelle et évolution de l’emploi en s’assurant que les formations proposées correspondent aux besoins de la profession et aux réalités du métier. Elle peut aussi élaborer et mettre en place des formations diplômantes comme les certificats de qualification professionnelle (CQP). Elle définit aussi les avenants intégrés dans la convention collective.
Histoire des diplômes
24 mai 1946 : statut du préparateur.
•10 mai 1948 : CAP d’Aide-Préparateur en 3 ans et BP de préparateur en pharmacie en 2 ans.
•8 juillet 1977 : nouveau BP de préparateur.
•25 avril 1980 : CAP d’employé en pharmacie.
•31 décembre 1983 : suppression du CAP d’Aide préparateur.
•23 juin 1980 : Mention complémentaire au CAP d’employé en pharmacie.
•1997 : BP rénové avec nouveau référentiel et nouvelles voies d’accès.
•2000 : suppression du CAP d’employé en pharmacie et de sa Mention complémentaire.
Les propositions du CEP
Vaste enquête lancée par la Commission paritaire de l’emploi et l’Etat (2006), le « contrat d’études prospectives » (CEP) a analysé les perspectives d’évolution du monde officinal des quinze prochaines années. Elle a aussi émis des propositions pour le métier de préparateur qui devraient servir de base à des actions futures.
Le point fort de ses propositions est le recentrage sur le médicament coeur du métier avec des compétences à acquérir ou à renforcer sur :
•La délivrance de médicaments et le conseil : savoir accru sur les produits pharmaceutiques, l’anatomie, les pathologies, la pharmacologie et la législation et réglementation.
•La veille et l’éducation sanitaire : participer à la pharmacovigilance, recueillir des informations sur les épidémies, informer et sensibiliser les patients sur l’hygiène de vie, la prévention et le dépistage, les orienter.
•La préparation : réaliser, conditionner et assurer la gestion administrative des préparations dans le respect des règles d’hygiène.
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