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Préparateur hospitalier en catégorie A, oui mais pas n’importe comment !
Le Syndicat national des pharmaciens praticiens hospitaliers et praticiens hospitaliers universitaires (SNPHPU) a déposé un recours devant le Conseil d’État contre le décret qui a acté une revalorisation salariale des préparateurs en pharmacie hospitalière. Explications.
Après les accords du Ségur de la santé signés le 13 juillet 2020, un comité de suivi a été organisé le 20 juillet 2021 pour faire le point sur les mesures. « En raison de la nécessaire réingénierie du diplôme des préparateurs hospitaliers, la revalorisation salariale de ces professionnels de santé n’aura lieu qu’à compter de janvier 2022 », avait déclaré Olivier Véran, ministre de la Santé, mais pas après aurait-il pu ajouter. Concrètement, les préparateurs en pharmacie hospitalière (PPH) sont classés en catégorie B de la fonction publique. Pour revaloriser leurs salaires, il faut les faire monter en catégorie A, mais pour cela, il faut un diplôme de niveau bac + 3, comme une licence. Actuellement, la formation des PPH est de niveau bac + 2, ce qui correspond à la catégorie B.
Les officinaux traînent les pieds…
La période entre juillet 2021 et janvier 2022 devait être employée par les représentants de la branche pour repenser la spécialisation des préparateurs hospitaliers et « l’upgrader » (la faire monter) en licence. Oui, mais les négociations ont pris du retard. Une source proche du dossier estime qu’elles se sont heurtées, entre autres, à la réforme menée en parallèle pour les préparateurs officinaux : « Si, pour les hospitaliers, une licence ne pose que peu de question, ce n’est pas le cas pour les officinaux. Or, préparateur hospitalier et officinal ne sont pas deux métiers différents, il faut penser la formation en une cohérence » (lire Porphyre n° 585, avril 2022). Alors qu’il avait déclaré que la revalorisation des salaires des préparateurs hospitaliers devait aller de pair avec la réingénierie des études, quelques mois plus tard, le cabinet du ministre de la Santé précisait que « le reclassement en catégorie A de ces professions interviendra en janvier 2022, même si les discussions sur la réingénierie des diplômes ne sont pas finalisées ».
Qui dit hospitaliers, dit modules dédiés
Un décret publié le 24 janvier 2022 acte le passage des préparateurs hospitaliers en catégorie A, avant la refonte du diplôme. Or, quelque chose cloche pour le Syndicat national des pharmaciens praticiens hospitaliers et praticiens hospitaliers universitaires (SNPHPU), qui a déposé un recours contre le décret devant le Conseil d’État. S’il soutient ce changement, le syndicat conteste les « conditions de recrutement et d’exercice issues de ce décret ». Selon la formulation retenue par le décret, le syndicat estime que « seul le niveau du brevet professionnel sera nécessaire pour le recrutement des préparateurs en pharmacie hospitalière ». Or, pour les hôpitaux publics, comme le Service de santé des armées, un diplôme spécifique, avec des modules dédiés à la pratique à l’hôpital, est mentionné pour les préparateurs dans l’article L. 4241-13 du code de la santé publique. Pour le SNPHPU, il y a donc un conflit entre cet article et le décret. Le syndicat pointe aussi que le décret fait référence aux articles du code de la santé publique s’appliquant spécifiquement aux préparateurs officinaux, et non aux textes propres aux préparateurs hospitaliers. Le Conseil d’État devrait bientôt statuer sur la validité du décret. En attendant, les PPH sont des fonctionnaires de catégorie A percevant une revalorisation de salaire.
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