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Pourquoi se syndiquer
De l’indifférence à la méfiance, les préparateurs semblent surtout méconnaître l’existence et le rôle des syndicats, jusqu’à en faire parfois les coupables désignés face au manque de reconnaissance de leur profession. Un point d’éclaircissement sur les missions, les forces et les limites de l’action syndicale.
Les salariés français boudent leurs syndicats… ou les aiment en secret. En 2013, ils étaient 11 % à adhérer à l’un d’eux, contre 23 % en Europe, et 4 % seulement chez les moins de 30 ans. Ce taux grimpe notamment avec la taille de la société.(1) Rien d’étonnant, selon le secrétaire fédéral FO de la branche officine, Olivier Clarhaut : « Dans les grandes entreprises, des délégués syndicaux sont payés pour informer et défendre les salariés… » Du côté des TPE (très petites entreprises, de moins de onze salariés), les salariés sont plus isolés. En plus d’une communication quasi inexistante des pouvoirs publics sur les élections professionnelles et les syndicats, les bénévoles manquent pour effectuer un porte-à-porte déjà difficile (voir plus loin). Résultat, les préparateurs ne connaissent pas leurs représentants, ignorent leurs actions et même où les trouver. À quoi servent-ils ? Pourquoi ne viennent-ils pas nous voir ? Ne sont-ils pas censés faire connaître le métier ? Pourquoi les salaires évoluentils si peu ? À l’approche des élections professionnelles, qui auront lieu entre le 25 janvier et le 7 février 2021, un point de transparence s’impose. L’objectif ? Aller au-delà des a priori pour faire un choix éclairé.
Négocier et moderniser
Les interlocuteurs sociaux siègent dans les instances paritaires (voir encadré p.24). « Nous sommes là pour faire évoluer la convention collective et négocier des accords favorables aux salariés, avec les syndicats d’employeurs », explique Olivier Clarhaut. Ces dernières années, avec les réformes de l’Assurance maladie, il a fallu s’atteler au dossier épineux de la prévoyance. « Nous nous sommes aussi lancés dans un toilettage de la convention collective », précise le syndicaliste. Avec l’ambition de la rendre plus accessible et de la mettre à jour.
Les négociations s’effectuent à différents niveaux. « La question de la pénibilité du métier, par exemple, est en discussion au niveau de la CPAM », indique Roland Scherding, négociateur de branche à la CFTC. D’où l’intérêt de voir les syndicats siéger au sein de diverses instances.
En parallèle, à la CPNE-FP – la partie de la branche officine chargée de faire évoluer l’emploi et la formation, voir encadré p. 24 -, « nous faisons remonter les demandes du terrain, rapporte Roland Scherding. Prochainement, un certificat de qualification professionnel le de conseiller en herboristerie, phytothérapie et aromathérapie va voir le jour, assorti d’une bonification de salaire. »
Bien choisir ses représentants
Congés payés, assurance chômage, retraite complémentaire, Sécurité sociale… Autant d’avancées qui ont vu le jour sous l’impulsion d’initiatives syndicales. En comparaison, celles d’aujourd’hui paraissent parfois moins spectaculaires. Malgré un nombre d’adhérents réduit, les syndicats passent beaucoup de temps « à éviter les reculs, à conserver les droits acquis », regrette Olivier Clarhaut. Une action peu visible mais qui compte. « Sans nous, les employeurs pourraient peu à peu supprimer tous les avantages de la convention collective : changement de coefficients de salaire avec l’ancienneté, primes, frais d’équipement, bonification de salaire liée à l’obtention d’un CQP… »
D’après Olivier Clarhaut, un élément nuit toutefois aux négociations sur l’évolution du métier. Les syndicats élus dans la branche ne démontrent pas tous le même degré d’investissement. Certains sont issus du métier : préparateurs, anciens préparateurs et enseignants en CFA… D’autres sont complètement étrangers au milieu et n’ont pas de programme spécifique pour faire évoluer la profession. Plusieurs syndicats ne possèdent pas de section dédiée à la pharmacie d’officine. En réunion, « quand on se retrouve avec des personnes qui ne connaissent pas le métier, cela freine la qualité des échanges et les avancées », déplore Olivier Clarhaut. Face aux employeurs, la crédibilité en prend aussi un coup, ce qui n’équilibre pas le rapport de force dans les négociations. D’où l’intérêt de bien choisir vos représentants !
Accompagnement individuel
Inaptitude, temps de travail, congés, rémunération… Êtes-vous sûr que votre contrat de travail respecte les règles légales ? En 2018, une enquête de l’Observatoire des métiers dans les professions libérales (OMPL) révélait que 14 % des préparateurs étaient payés en des sous du minimum conventionnel. D’après Olivier Clarhaut, les cas ne sont pas si rares : « Certains préparateurs viennent me voir en m’indiquant qu’ils sont payés à tel coefficient depuis dix ans… Et je m’aperçois que cela fait huit ans qu’ils auraient dû passer au coefficient supérieur ! » Sur le plan individuel, les syndicats sont là pour informer leurs adhérents sur leurs droits, les conseiller sur leur situation personnelle. En pratique, « je leur fournis les textes réglementaires pour qu’ils puissent faire valoir leurs droits auprès de l’employeur. »
En cas de litige important, vos représentants peuvent vous assister dans vos démarches. Le syndicaliste nuance : « Seuls les désignés conseillers du salarié ont mandat pour accompagner le salarié lors d’une rupture conventionnelle ou d’un entretien préalable de licenciement. » Cela n’enlève rien à l’utilité de cet accompagnement. « La présence des syndicats permet parfois d’éviter les licenciements abusifs, rapporte Roland Scherding. Et si une action doit être engagée aux prud’hommes, nous avons les éléments pour monter les dossiers. »
Une image collée à la peau
L’émiettement des syndicats (2) ne joue pas en faveur de leur image. Leur grand nombre limite les effectifs de chacun, et donc leur influence. Quant à leur image très politisée (2), elle ne les rend pas toujours très populaires, auprès des employeurs, bien sûr, mais aussi auprès de salariés aux couleurs modérées. « J’en ai vu des manifestations syndicales aux infos : toujours dire non, toujours faire grève, jamais dire “Pourquoi pas ? On va s’asseoir et parler…” » Voici à quoi se résume l’image des syndicats français pour certains, comme en atteste ce témoignage sur la page Facebook de Porphyre. « Quand on pense “syndicat”, on pense automatiquement “drapeaux rouges et grèves”, reconnaît lui-même Olivier Clarhaut. Or, ce pan de l’action ne représente en fait que 2 % de notre activité. » En outre, les syndicats sont moins politisés qu’à leurs débuts, mais cette étiquette leur colle à la peau.
Communiquer est difficile
Dans ce contexte, il n’est pas facile pour les syndicats français de passer les portes automatiques de l’officine. Alors qu’un grand nombre de titulaires sont syndiqués, le syndicalisme salarié, lui, n’a pas bonne presse. « Cela ne va pas de soi d’entrer pour distribuer des tracts », pointe Olivier Clarhaut. Résultat, selon Roland Scherding, « il est très délicat de rencontrer les préparateurs sur le terrain. » Les préparateurs se plaignent alors d’un manque de contacts. « Il n’y a aucune communication des syndicats. Voilà vingt ans que je suis diplômé et je n’en sais toujours rien, regrette Franck préparateur dans les Pyrénées-Atlantiques. Je n’ai jamais été sollicité et je ne sais même pas le nom du ou des syndicats qui existent. »
Certains syndicats trouvent des astuces. « Quand j’approche l’officine, c’est toujours avec ma casquette OPCO (l’organisme qui prend en charge la formation, ex-Actalians, NDLR) pour parler de formation, confie Roland Scherding. Puis je glisse vers le syndicalisme, je demande si je peux parler aux préparateurs… » À défaut d’un vrai démarchage, l’information est accessible ailleurs. La CFTC a, par exemple, monté un site internet. Y figurent les démarches à suivre pour rejoindre le syndicat, les réponses aux questions courantes sur le droit du travail… « Dans l’Est, nous organisons aussi des réunions “villages CFTC”, ouvertes à tous les salariés des TPE, ajoute Roland Scherding. Nous essayons d’avoir un interlocuteur pour chaque métier. Nous communiquons les dates de ces réunions dans les journaux locaux, via les référents de proximité, sur le site internet, par le bouche-à-oreille… »
Se syndiquer protège
Chez le salarié, « il y a souvent de l’appréhension à se syndiquer, note Roland Scherding. La peur que l’employeur le vive comme un affront, dans une petite structure où la communication est censée être facilitée. » Selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares)(1), 40 % des salariés syndiqués évoquent l’existence de tensions avec leur supérieur, contre 28 % chez l’ensemble des salariés. Pourtant, Roland Scherding est formel. Quand un salarié fait le choix de se syndiquer, « l’employeur n’a pas à le savoir ! Cela relève de sa vie personnelle. » Et même lorsqu’il veut faire valoir ses droits, textes légaux à l’appui, « le salarié n’est pas tenu de brandir le courrier à entête mentionnant le syndicat ! », insiste Olivier Clarhaut.
Malgré tout, les mœurs évoluent. « Le syndicalisme passe mieux avec les jeunes pharmaciens, observe Roland Scherding. Tout dépend aussi du syndicat choisi. À la CFTC, nous sommes dans le dialogue. » D’ailleurs, « quand l’employeur est prêt à discuter, même s’il est méfiant au départ, cela se passe souvent très bien au final et cela permet de rétablir le contact. » Et quand un employeur est vraiment culotté, qu’il tente de faire passer des choses en force, « un salarié entouré, armé, qui s’y oppose avec des éléments réglementaires à l’appui permet parfois de rétablir l’équilibre », note Olivier Clarhaut. « Une fois, se souvient Roland Scherding, notre juriste a envoyé un courrier à un employeur qui voulait licencier son salarié sans motif légitime. Non seulement, le licenciement ne s’est pas fait, faute de motif sérieux, mais l’employeur s’est adouci par la suite, quand il a vu que le salarié était syndiqué! »
Le collectif comme soutien
Globalement, c’est un fait, « la culture du syndicat a disparu, déplore Olivier Clarhaut. Il faut dire que la société d’aujourd’hui est très individualiste. Consacrer du temps bénévole à la défense d’une cause qui nous dépasse devient un phénomène rare. Au-delà de cela, on essaie de détricoter le sens du collectif. » L’image des institutions a la vie dure. Quelques foyers peuplés « d’irréductibles » syndiqués subsistent, comme dans l’Est, où « le nombre d’adhérents à la CFTC est en augmentation », rappor te Roland Scherding. La culture syndicale y est plus forte, imprégnée du modèle allemand, moins divisé, moins politisé.(2) Ailleurs, « quand les gens viennent nous voir, c’est souvent parce qu’ils rencontrent des difficultés sévères, regrette Olivier Clarhaut. Ils conçoivent qu’on doive se syndiquer pour être aidés, alors ils prennent leur carte pour un an ou deux… Puis souvent ils repartent. »
Le collectif a pourtant du bon. Pour s’en rendre compte, il faut se tourner vers les témoignages de préparateurs plus anciens, comme celui-ci, déposé sur le forum de Pharméchange : « Je me suis syndiqué dès l’âge de 21 ans. Aujourd’hui, j’ai 60 ans et je suis à la retraite. Je dois reconnaître qu’au sein de notre syndicat de Vendée, j’ai trouvé l’échange indispensable entre collègues et un soutien formidable dans les moments plus difficiles. »
Sur la Toile, c’est la tuile
Ce soutien, c’est plutôt sur la toile des réseaux sociaux que les jeunes – beaucoup moins syndiqués – semblent venir le chercher. Les pages Facebook de préparateurs regorgent ainsi de questionnements sur le métier, le droit du travail, avec des échanges de points de vue et des messages de solidarité. Les retours sont gratuits, quasi instantanés. Côté syndicats, les délais de réponse ne sont pas les mêmes. « Je leur ai posé une question en décembre 2019 au sujet de la possibilité de faire grève. Je n’ai eu de retour qu’en mars 2020 ! », déplore Mélanie (3), préparatrice. En l’absence d’une syndicalisation massive, les bénévoles manquent à l’appel et les délais de réponse s’allongent. C’est un peu l’histoire du serpent qui se mord la queue. Or, la gratuité, l’immédiateté des retours et l’accessibilité des réseaux sociaux séduisent. C’est sur la base de ces valeurs que tourne désormais le monde. Seul hic, les réponses apportées sur la Toile ne sont pas toujours les plus avisées. Elles sont souvent approximatives, parfois erronées ou non actualisées. Rien à voir avec celles de juristes rémunérés pour gérer les demandes en droit social au sein des syndicats. Sans parler des négociations, de la préservation des droits acquis et des autres actions réservées aux syndicats. Il va sans dire qu’aucun réseau social ne saurait les exercer à leur place !
Le salaire au cœur des débats
La question du salaire est indubitablement celle qui fait le plus débat. « C’est toujours la même chose ! Les syndicats de pharmaciens proposent de petites augmentations, que les syndicats de préparateurs refusent, alors que la crise économique fait rage depuis plus de dix ans », s’insurge Martine, préparatrice.(3) Comme le concède Roland Scherding, « faire évoluer le point est très difficile. La discussion est souvent stérile, en partie parce que notre diplôme et le travail accompli ne sont pas reconnus. » Autonomie au comptoir qui ne figure pas sur le papier, missions parfois en décalage avec les acquis de la formation… Face à ces incohérences, difficile d’évaluer le métier et de faire évoluer sa rétribution. « Non seulement, ce n’est pas dans la culture d’augmenter les salaires, mais en plus de cela, dans ce brouhaha ambiant, rien ne pousse l’employeur à le faire, note le syndicaliste. Résultat, même à titre individuel, après vingt ou vingt-cinq ans de carrière, il est très difficile d’accéder au statut cadre. » Les titulaires imposent leur conception alors qu’ils ont du mal à recruter. En l’état du marché, le rapport de force est paradoxal…
La reconnaissance en ligne de mire
Comme le pointe Roland Scherding, derrière la problématique du salaire se cache celle de la reconnaissance. Celle du diplôme, et celle de la profession. « Quand je vois que l’entrée en formation requiert le niveau bac et que, deux ans plus tard, nous ressortons avec un BP niveau bac, je me dis qu’il y a un sérieux problème », s’insurge Franck, un préparateur qui ne mâche pas ses mots : « Soit les syndicats ne sont pas très puissants, soit ils sont corrompus ! » La crise de la Covid-19 a fait remonter le sujet à la une et mis le feu aux poudres. « Après la période que nous venons de vivre, trouvez-vous normal que même notre ministre de la Santé ne connaisse pas le métier de préparateur en pharmacie ? Nous ne sommes toujours pas considérés comme des professionnels de santé, est-ce normal ? », s’indigne Manon.(3) Et de rappeler certains faits choquants : « Pas de masque au travail pour nous au début de l’épidémie, seuls les pharmaciens en étaient dotés, pas de prime obligatoire, pas de test de sérologie sans passer par la case médecin ! » Face à de telles aberrations, les syndicats – de titulaires, d’abord, puis de salariés – se sont timidement manifestés : interpellation du ministre, déclarations, courriers transmis au ministère…
À qui de jouer ?
Des expérimentations d’un nouveau diplôme de préparateur, lancées par le gouvernement, vont débuter en 2021 dans certaines universités de pharmacie. Elles pourraient déboucher sur un diplôme de niveau supérieur et des cours plus en phase avec les missions réelles du préparateur. Première étape, peut-être, vers une meilleure reconnaissance, vers un meilleur salaire… Ce projet n’est pas entre les mains des syndicats, mais ils y participent. Face au besoin pressant d’être enfin reconnus, des préparateurs réagissent, cherchent à s’inves t i r, de façon plus ou moins organisée. Pendant la crise, certains ont envoyé des courriers individuels au ministère, réclamant un masque, une valorisation du statut, un numéro RPPS (4)… D’autres, comme Lucie (3), s’interrogent, veulent se fédérer : « Je serais prête à m’engager dans quelque chose de sérieux pour faire évoluer notre profession, mais comment ? » C’est dans ce même élan et sous l’impulsion de préparateurs, que s’est créée, en septembre, l’Association nationale des préparateurs en pharmacie d’officine (ANPPO) (voir actu). Son objectif ? Rassembler, faire connaître et valoriser le métier et le rôle de santé publique des préparateurs. La profession va-t-elle enfin sortir de son carcan ? Affaire à suivre.
(1) Dares analyses , mai 2016, https://dares.travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/ 2016-025.pdf
(2) Les syndicats en France et en Allemagne : difficiles adaptations aux mutations de la société, Brigitte Lestrade, avril 2007, www.ifri.org/sites/default/files/atoms/files/ Visions_Lestrade.pdf
(3) Les prénoms ont été changés pour préserver l’anonymat des préparateurs qui témoignent.
(4) Répertoire partagé des professionnels de santé qui identifie les pharmaciens, médecins, sages-femmes, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues et chirurgiens-dentistes, recense leurs diplômes et leurs qualifications professionnelles, suit leurs activités.
Connaissez-vous vos syndicats ?
Pour pouvoir représenter les salariés de l’officine lors des négociations, signer des accords collectifs et siéger dans les instances paritaires, les syndicats doivent obtenir au moins 8 % des votes aux élections professionnelles dans la branche.
Six syndicats sont actuellement représentatifs :
→ FO (24,16 % des voix en 2017) – https://fo-pharma-cuir-habillement.com
→ UNSA (19,92 % des voix en 2017) – https://tpe.unsa.org/?-les-tpe
→ CGT (19,64 % des voix en 2017) – www.cgt.fr/dossiers/tpe-donne-toile-droit-vote-cgt
→ CFDT (17,58 % des voix en 2017) – www.cfdt.fr/portail/actualites/petitesentreprises-asp_6586
→ CFE-CGC (9,57 % des voix en 2017) – https://cfecgc-chimie.org/secteursd-activites/pharmacie/officine
→ CFTC (9,13 % des voix en 2017) – www.droits-pharmacie.fr/accueil
où sont-ils, que font-ils ?
Pour rappel, au niveau de la branche professionnelle, les syndicats représentatifs d’employeurs et de salariés :
→ négocient ensemble les conventions collectives ;
→ gèrent certains organismes dits « paritaires », comme la Sécurité sociale (avec négociation de la couverture santé…) ;
→ mènent des concertations avec l’État sur les réformes sociales ;
→ siègent aux conseils des prud’hommes chargés de statuer sur les litiges entre employeurs et salariés ;
→ siègent dans les Commissions paritaires régionales interprofessionnelles (CPRI), créées en 2017. Ce sont des espaces de concertation entre employeurs et salariés des très petites entreprises (TPE, moins de onze salariés), sur les sujets de l’emploi, de la formation, des conditions de travail et des conflits individuels ou collectifs ;
→ dans la branche officine, se réunissent à la Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation (CPNE-FP, voir encadré p. 24).
Comment s’organise la branche « officine »?
La Commission paritaire nationale (CPN), présidée par un représentant du ministère du Travail, est l’organe politique de la branche « officine ». En son sein ont lieu les négociations et les décisions qui concernent la convention collective (salaires, mutuelle, aménagement du temps de travail…).
La Commission paritaire nationale de l’emploi et de la formation professionnelle (CPNE-FP) est une émanation de la CPN. Dans cet organisme paritaire, les deux organisations patronales (FSPF et USPO) et les six organisations syndicales représentatives de l’officine (voir encadré p.20) y sont représentées. La CPNE-FP établit des enquêtes liées à l’emploi, et a notamment pour mission de promouvoir la formation professionnelle. Son rôle est d’établir un programme de formation prioritaire éligible au financement par l’Opco-EP et de travailler à la refonte du BP.
Le comité de gestion est une émanation de la CPN qui a pour rôle la surveillance et le contrôle des opérations des organismes d’assurance désignés pour mettre en œuvre le régime de prévoyance complémentaire déterminé par la convention collective, ainsi que les délégations de gestion.
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