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Pourquoi et comment intégrer la réserve sanitaire ?
En prévision de la deuxième vague de vaccination à Mayotte en septembre (lire actu p.10), la réserve sanitaire de Santé publique France fait appel à des réservistes préparateurs et pharmaciens. Il suffit de s’inscrire.
Qu’est-ce que la réserve sanitaire ?
C’est un dispositif officiel organisé par le code de la santé publique(1). Il est constitué de personnes exerçant dans le milieu de la santé qui acceptent d’être contactées en cas de situation sanitaire exceptionnelle.
Quelle est son origine ?
Gérée par Santé publique France pour le compte de l’État, la réserve sanitaire a été créée en 2007, à la suite de l’épidémie de chikungunya à La Réunion. Elle était anciennement animée par l’Établissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus).
Quel est son but ?
Disposer de professionnels de santé volontaires pouvant être mobilisés par l’État très rapidement en cas de situation sanitaire exceptionnelle, « quand le système de santé existant à un endroit a activé tous les leviers pour y faire face. Quand le système se trouve débordé, le ministère de la Santé demande à la réserve sanitaire d’intervenir et définit des profils particuliers de réservistes à solliciter », explique Catherine Lemorton, responsable de l’Unité réserve sanitaire (voir encadré Experte) en charge de l’engagement, de la formation, de l’équipement et de la mobilisation de réservistes.
Qui la mobilise ?
Elle est mobilisée par arrêté du ministère de la Santé, à sa demande ou à celle du ministère des Affaires étrangères, ou par décision d’une Agence régionale de santé (ARS). L’Unité réserve sanitaire adresse alors par mail une proposition de mission aux réservistes qui correspondent aux profils recherchés. Ceux qui sont intéressés et disponibles postulent alors.
Qui sont les réservistes ?
« Tout ce que le code de la santé publique compte de professionnels de santé : médecins, aides-soignants, infirmiers, préparateurs, pharmaciens, etc., à la condition d’avoir exercé il y a moins de cinq ans. Retraité, sans employeur (CDD intérim), salariés du public ou du privé peuvent intégrer la réserve, y compris les internes en médecine (6e année) et pharmacie (5e année), explique Catherine Lemorton. Les professionnels de santé tels que les directeurs d’hôpitaux à la retraite peuvent aussi l’intégrer, comme référent d’équipe par exemple, s’ils ont exercé dans les trois ans ».
Manque-t-on de réservistes ?
Oui. « La réserve sanitaire est le reflet de l’offre de soins. Les métiers en tension manquent forcément à la réserve : préparateurs, pharmaciens, médecins de toute spécialité, manipulateurs radio, techniciens de laboratoire… »
Des exemples de mission ?
Mission d’appui lors de campagnes de vaccination, notamment à Mayotte (lire Actu p. 10), mission de renfort de l’offre de soins de territoires touchés par un ouragan à l’hôpital de Saint-Martin…
Comment partir ?
Il faut toujours l’accord de son employeur quand il y en a un. On peut partir sur ses congés, demander un congé sans solde et la suspension de son contrat le temps de la mission, ou être mis à disposition par son patron, tout en continuant à toucher son salaire mais l’employeur sera indemnisé.
Un réserviste est-il rémunéré ?
Oui et la rémunération varie selon la profession. Elle est de 125 € brut par jour de mission pour les préparateurs et 300 € pour les pharmaciens, moitié moins lors des journées de formation. Les frais liés à la mission, déplacement, hébergement, repas, location de voiture, etc. sont tous pris en charge par Santé publique France.
Comment faire acte de candidature ?
Il faut créer un profil sur reservesanitaire.fr, télécharger les documents requis, les imprimer, les signer et renvoyer le contrat d’engagement par courrier. Si question, contacter engagement@santepubliquefrance.fr. Après inscription, le réserviste reçoit par mail des alertes en rapport avec sa profession.
Quels intérêts à postuler ?
« Sortir de son ordinaire et travailler dans des conditions que l’on ne connaît pas, dans un univers culturel différent ». Être réserviste, c’est avoir l’esprit d’équipe, la rigueur, car il faut se plier à des règles très précises lors des missions.
(1) Journal officiel du 6 mars 2007.
NOTRE EXPERTE INTERROGÉE
→ Catherine Lemorton, responsable de l’Unité réserve sanitaire, au sein de la Direction alerte et crises de Santé publique France, réserviste et référente de mission, pharmacienne, et ancienne titulaire à Toulouse (31).
Repères
→ 78 000 réservistes à ce jour, dont 265 préparateurs et 1 591 pharmaciens (officine, hôpital, industrie, grossiste…).
→ 45 jours de mobilisation par an maximum pour un réserviste et 20 jours maximum de formation.
→ 15 jours par mission, davantage si disponible.
→ Santé publique France est l’agence nationale de santé publique créée en 2016. Elle est née de la fusion des agences sanitaires (INVS, Inpes, Eprus…). Cet établissement public administratif, sous tutelle du ministère de la Santé, vise à améliorer et à protéger la santé des populations. La Direction alerte et crises réunit la réserve sanitaire, l’établissement pharmaceutique et l’unité de coordination des alertes et des crises.
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