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Pas de dépistage en vue

Publié le 28 juin 2016
Par Christine Julien
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Avec 45 200 nouveaux cas en France en 2015, le cancer du poumon est le plus meurtrier chez l’homme (21 000 décès) et le deuxième chez la femme (9 500) après le cancer du sein. Cinq ans après le diagnostic, moins d’un malade sur six est encore en vie. Avec le tabagisme comme principal pourvoyeur. D’où la question d’envisager un dépistage généralisé par scanner thoracique à rayons X à faible dose chez les fumeurs. Après évaluation, la Haute Autorité de santé (HAS) a tranché(1). Les conditions ne sont pas réunies pour que ce dépistage soit possible et utile. Parmi les arguments avancés : la difficulté de détecter la maladie à un stade précoce au regard de sa rapidité d’évolution, le nombre important de faux positifs au scanner, des possibilités de traitement trop restreintes ou l’absence « de repères précis (nombre de cigarettes fumées, ancienneté du tabagisme) permettant d’identifier avec exactitude les fumeurs les plus à risque de développer un cancer du poumon ».

(1) Communiqué du 19 mai 2016.

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