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L’organisation de l’officine doit évoluer, avec des préparateurs mieux formés
Les nouvelles missions de l’officine ont occupé les débats lors du congrès de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), les 19 et 20 octobre 2019 à Bordeaux (33). L’équipe officinale a été sous les feux des projecteurs avec pour la première fois une intervenante préparatrice, Christelle Degrelle, représentante du syndicat CFE-CGC. D’emblée, Philippe Denry, vice-président de la FSPF, a déclaré que « 80 % des officines ne pensent pas être en capacité de réaliser les nouvelles missions » en raison de nombreux freins comme le paiement des actes, les contraintes administratives, mais aussi la réorganisation de la pharmacie.
Une envie de seconder davantage
« On ne pourra pas mettre en place les missions si toute l’équipe ne participe pas », a déclaré Alain Guilleminot, président de l’organisme de formation Utip. Pour Jérôme Parésys-Barbier, président de la section D (adjoints) de l’Ordre des pharmaciens, le rapport entre pharmaciens et préparateurs doit aboutir à « un nouveau positionnement gagnant-gagnant ». Christelle Degrelle a mis l’accent sur la formation des préparateurs : « On travaille sur le référentiel du diplôme depuis une dizaine d’années. Nous aimerions que la formation initiale nous permette de seconder les pharmaciens dans leurs missions. » Un souhait qui ne pose pas de problème à Pierre Béguerie, président de la section A (titulaires) de l’Ordre des pharmaciens, qui a souligné qu’il n’y aurait pas d’inconvénient à ce qu’un préparateur, « avec la formation nécessaire, puisse préparer un entretien pharmaceutique ou un patient à la vaccination ». « Il faut que le niveau de délégation et de tâches dans l’officine change. Il faut trouver des moyens en interne pour pouvoir déléguer dans les pharmacies où il n’y a pas d’adjoints. Il faut que nous ayons un temps d’avance pour ne pas laisser des officines de côté », a insisté Philippe Denry, qui a annoncé les expérimentations par les universités de formations pour les préparateurs. « L’idée est que les préparateurs entrent dans un schéma universitaire, une licence et des passerelles », a-t-il précisé. Un sondage en direct a révélé que 83 % des 101 répondants étaient favorables à faire évoluer les rôles des préparateurs, et l’encadrement des adjoints.
Un signal positif qui montre que les pharmaciens commencent à prendre conscience des enjeux de la formation et des missions des préparateurs pour faire face aux évolutions de l’officine.
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