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L’organisation de l’officine doit évoluer, avec des préparateurs mieux formés

Publié le 27 novembre 2019
Par Magali Clausener
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Les nouvelles missions de l’officine ont occupé les débats lors du congrès de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), les 19 et 20 octobre 2019 à Bordeaux (33). L’équipe officinale a été sous les feux des projecteurs avec pour la première fois une intervenante préparatrice, Christelle Degrelle, représentante du syndicat CFE-CGC. D’emblée, Philippe Denry, vice-président de la FSPF, a déclaré que « 80 % des officines ne pensent pas être en capacité de réaliser les nouvelles missions » en raison de nombreux freins comme le paiement des actes, les contraintes administratives, mais aussi la réorganisation de la pharmacie.

Une envie de seconder davantage

« On ne pourra pas mettre en place les missions si toute l’équipe ne participe pas », a déclaré Alain Guilleminot, président de l’organisme de formation Utip. Pour Jérôme Parésys-Barbier, président de la section D (adjoints) de l’Ordre des pharmaciens, le rapport entre pharmaciens et préparateurs doit aboutir à « un nouveau positionnement gagnant-gagnant ». Christelle Degrelle a mis l’accent sur la formation des préparateurs : « On travaille sur le référentiel du diplôme depuis une dizaine d’années. Nous aimerions que la formation initiale nous permette de seconder les pharmaciens dans leurs missions. » Un souhait qui ne pose pas de problème à Pierre Béguerie, président de la section A (titulaires) de l’Ordre des pharmaciens, qui a souligné qu’il n’y aurait pas d’inconvénient à ce qu’un préparateur, « avec la formation nécessaire, puisse préparer un entretien pharmaceutique ou un patient à la vaccination ». « Il faut que le niveau de délégation et de tâches dans l’officine change. Il faut trouver des moyens en interne pour pouvoir déléguer dans les pharmacies où il n’y a pas d’adjoints. Il faut que nous ayons un temps d’avance pour ne pas laisser des officines de côté », a insisté Philippe Denry, qui a annoncé les expérimentations par les universités de formations pour les préparateurs. « L’idée est que les préparateurs entrent dans un schéma universitaire, une licence et des passerelles », a-t-il précisé. Un sondage en direct a révélé que 83 % des 101 répondants étaient favorables à faire évoluer les rôles des préparateurs, et l’encadrement des adjoints.

Un signal positif qui montre que les pharmaciens commencent à prendre conscience des enjeux de la formation et des missions des préparateurs pour faire face aux évolutions de l’officine.

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