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L’injection d’héparines : mode d’emploi
En France, environ 1,95 million de personnes reçoivent un anticoagulant injectable. L’injection peut être pratiquée par une infirmière ou par le patient lui-même après apprentissage.
A savoir
Les héparines sont indiquées dans la prévention et le traitement des accidents thromboemboliques veineux ou artériels.
On distingue les héparines non fractionnées (HNF) d’origine animale (héparine sodique, héparine calcique) et les héparines de bas poids moléculaire (HBPM), fragments de l’héparine naturelle (daltéparine, nadroparine, énoxaparine et tinzaparine). On y associe un dérivé de synthèse : le fondaparinux.
A l’exception de l’héparine sodique (Héparine Choay) utilisée par voie intraveineuse, toutes les héparines et le fondaparinux s’administrent par voie sous-cutanée. Elles ne doivent pas être injectées par voie intramusculaire (IM).
Le délai d’action est rapide mais l’HNF a une demi-vie relativement courte imposant 2 à 3 injections par jour. Les HBPM ont une demi-vie plus longue et sont utilisables en 1 à 2 injections quotidiennes. Le fondaparinux est administré 1 fois par jour.
La dose à administrer dépend de l’indication, et du poids du patient pour les traitements curatifs.
A dire au patient
Il est important de changer de site à chaque injection en alternant le côté droit et le côté gauche : zone abdominale latérale (en évitant d’injecter à moins de 5 cm de l’ombilic ou dans une zone cicatricielle), face antérieure des cuisses en cas de grossesse ou de chirurgie abdominale.
Tout signe de saignement au cours du traitement nécessite un avis médical.
L’apparition d’hématome au point d’injection est généralement due à une mauvaise technique : trop rapide, trop profond, dans des sites trop rapprochés.
Sources : « Anticoagulants par voie injectable : héparines et dérivés », site du Collège national de pharmacologie médicale, pharmacomedicale.org ; « Médicaments anticoagulants par inhibition de l’activité de facteurs procoagulants », pharmacorama.org ; « Injection SC d’héparine à bas poids moléculaire (HBPM) », site des Hôpitaux universitaires de Genève, hug-ge.ch ; « Les anticoagulants en France en 2014 : état des lieux, synthèse et surveillance », ANSM, avril 2014.- Tests de dépistage du Covid-19 : les préparateurs ne peuvent plus les réaliser
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