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L’hyperhidrose
Phénomène physiologique, la transpiration, lorsqu’elle devient excessive, peut avoir un impact négatif sur la vie sociale. On parle alors d’hyperhidrose.
De quoi s’agit-il ?
• La transpiration est un phénomène physiologique permettant la régulation de la température corporelle. Lorsque cette dernière augmente, les glandes sudoripares sont stimulées par l’acétylcholine issue des terminaisons nerveuses sympathiques. L’évaporation de la sueur présente à la surface du derme entraîne alors le refroidissement de l’organisme.
• La transpiration devient excessive lorsque la sueur produite est supérieure à celle nécessaire à la thermorégulation. Le plus souvent, l’hyperhidrose est primaire (non liée à une pathologie sous-jacente) et localisée au niveau des aisselles, de la paume des mains et de la plante des pieds. Elle est d’origine génétique et débute en général dans l’enfance.
• Une transpiration asymétrique, généralisée ou nocturne peut être secondaire et pathologique. Elle doit conduire à une consultation médicale.
Quels sont les facteurs favorisants ?
Un effort physique ou intellectuel, la prise de certains aliments (café, thé, épices, alcool), la ménopause, certaines pathologies (hyperthyroïdie, diabète, lymphome, etc.), des émotions peuvent favoriser l’hyperhidrose.
Quelles sont les conséquences ?
L’impact de l’hyperhidrose sur la vie sociale et professionnelle (mains moites, odeur désagréable, inesthétisme) n’est pas à négliger. Cette augmentation de la sueur peut renvoyer l’image d’une personne anxieuse et d’un manque de confiance en soi. Elle entraîne parfois l’apparition de pathologies cutanées telles que des mycoses, des engelures et des verrues.
Quelle prise en charge proposer ?
• Les déodorants n’agissent que sur l’odeur. Ils ne présentent aucun effet sur la régulation de la transpiration. En présence d’une quantité de sueur importante, la flore bactérienne produit davantage de composants odorants. Les déodorants contiennent des parfums, des antiseptiques, des composants absorbants (magnésium aluminométasilicate, perlite, talc, etc.), des huiles essentielles, des agents masquant l’odeur (citrate de triéthyle, pidolate de zinc, terre de diatomée, etc.) ou encore des prébiotiques.
• Les antitranspirants luttent contre la transpiration. L’efficacité de ces produits repose pour la majorité d’entre eux sur la présence de sels d’aluminium (pierre d’alun, EtiaXil, Akileïne Gel Déo Anti-transpirant pieds, etc.). Au contact de la peau, les sels d’aluminium forment des bouchons protéiques qui bloquent les canaux des glandes sudoripares. D’autre part, ils captent l’eau et induisent une augmentation de l’acidité de la peau entraînant une diminution de la prolifération bactérienne et fongique. Cette acidification est souvent source d’irritations cutanées. Pour minimiser cet effet, ils sont à appliquer 2 à 3 soirs de suite, puis 1 à 2 fois par semaine en entretien.
• En cas d’échec des sels d’aluminium, d’autres solutions thérapeutiques peuvent être proposées par un dermatologue, telles que l’ionophorèse des mains et des pieds, la prise d’oxybutynine (hors AMM), l’injection de toxine botulique, les microondes axillaires qui provoquent une thermolyse des glandes sudoripares ou la sympathectomie.
Sources : H. Maillard, « Prise en charge d’une hyperhidrose », Annales de dermatologie et de vénéréologie, 2015 ; « Hyperhidrose localisée primaire chez les adolescents et les adultes », Premiers Choix Prescrire, mars 2020 ; H. Maillard, P. Dumont, « Hyperhidrose », EMC-Dermatologie, 2018 ; A. Benohanian, « La transpiration excessive (hyperhidrose) », yumpu.com.
À DIRE AUX PATIENTS
– Effectuer des toilettes régulières et un séchage rigoureux.
– Mettre des vêtements respirants à base de fibres naturelles (laine, coton, cuir) à changer aussi régulièrement que nécessaire.
– Appliquer l’antitranspirant le soir sur peau sèche et propre et laver la zone d’application au réveil.
– Ne pas appliquer d’antitranspirant dans les 48 heures après épilation ou rasage.
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