- Accueil ›
- Préparateurs ›
- Métier ›
- L’étiopathie
L’étiopathie
Méthode de soins issue de la tradition du reboutement, l’étiopathie connaît aujourd’hui un engouement avec plus de 750 000 consultations par an. Contrairement à l’ostéopathie et à la chiropraxie, il n’existe actuellement aucune donnée scientifique évaluant cette pratique.
De quoi s’agit-il ?
L’étiopathie est une discipline fondée sur la manipulation du corps, créée et développée en France dans les années 1960. Cette approche considère le corps comme un ensemble de systèmes qui interagissent entre eux.
L’étiopathie vise à aller au-delà des symptômes (douleurs, inflammation, blocage, etc.) pour chercher et agir sur les dysfonctionnements de l’organisme. L’objectif est ainsi de limiter les récidives. Cette vision implique un travail d’investigation par un questionnement du patient associé à une recherche manuelle.
Quels troubles peuvent être traités ?
Les étiopathes estiment pouvoir prendre en charge les troubles vertébraux (névralgie, torticolis, lombalgie, etc.), urinaires (cystite, énurésie, troubles de la prostate, etc.), digestifs (reflux gastro-œsophagien, constipation, etc.), ORL (sinusite, rhinite, otite, vertige, etc.) ou encore gynécologiques (règles douloureuses, troubles de la ménopause, etc.). L’étiopathie revendique également une indication au cours de la grossesse pour calmer les nausées, préparer à l’accouchement et soulager les douleurs dorso-lombaires liées à la prise de poids.
Cette thérapie conviendrait aux plus jeunes comme aux personnes âgées, en l’absence de traumatisme physique récent. L’étiopathie ne prétend pas guérir les maladies dégénératives, les infections, et ne peut se substituer à la chirurgie.
Comment se déroule une séance ?
Dans un premier temps, le thérapeute caractérise les symptômes du patient et s’intéresse aux antécédents et aux circonstances de leurs apparitions.
Il procède ensuite à des tests et à des palpations pour en trouver l’origine. A cette étape, s’il considère qu’il ne peut pas prendre en charge les troubles, il doit réorienter le patient vers un spécialiste adapté.
Au cours de la séance, l’étiopathe cherche à rétablir une mobilité correcte des systèmes articulaires et viscéraux concernés à l’aide de techniques manuelles proches de celles de l’ostéopathie et de la chiropraxie (manipulations viscérales, vertébrales, etc.).
Comment se structure la profession ?
Contrairement à l’ostéopathie et à la chiropraxie, en France, l’étiopathie n’est pas encadrée par des textes de lois ni régie par le Code de la santé publique.
L’enseignement est dispensé dans 4 facultés libres (Paris, Rennes, Toulouse, Lyon). Six années de formation sont nécessaires pour devenir étiopathe.
La profession est encadrée par l’Institut français d’étiopathie et les praticiens installés sont inscrits dans le registre national des étiopathes (RNE). Actuellement, on compte près de 540 praticiens.
L’étiopathie est-elle efficace ?
Selon l’Inserm, « le manque d’études et l’absence de preuves scientifiques ne permettent pas de confirmer ou d’affirmer l’intérêt du recours à l’étiopathie […] ni de s’assurer de la sécurité de la pratique ». Par ailleurs, toute pratique manuelle peut aboutir à des événements indésirables rares mais graves tels que des accidents vasculaires lors de manipulations cervicales.
L’étiopathie a fait l’objet de suspicion de dérives diverses à type de mise sous emprise, parfois sectaire et d’exercice illégal de la médecine.
Sources : « Evaluation de l’efficacité et de la sécurité de l’étiopathie », Inserm, septembre 2018 ; Institut français d’étiopathie (etiopathie.com).
EN PRATIQUE
– L’étiopathie est une pratique non conventionnelle à visée thérapeutique qui, en l’absence d’évaluation scientifique, ne doit s’envisager qu’en complément de la médecine traditionnelle.
– Le prix d’une séance d’étiopathie varie, selon les régions, entre 40 € et 70 €.
– Entre 3 et 6 séances peuvent être nécessaires, selon la problématique du patient et la durée et l’évolution des troubles.
– Les séances d’étiopathie ne sont pas prises en charge par la Sécurité sociale. Toutefois, certaines mutuelles les remboursent en partie ou en intégralité. Aucune prescription médicale n’est nécessaire.
- Tests de dépistage du Covid-19 : les préparateurs ne peuvent plus les réaliser
- Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère
- Nouvelles missions : quelle place pour les préparateurs ?
- Sécheresse oculaire : quels conseils au comptoir ?
- Chaussures thérapeutiques de série : conseils pour une délivrance adaptée
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?
![[VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/bonnefoy-dpc-680x320.png)
![[VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin](https://www.lemoniteurdespharmacies.fr/wp-content/uploads/2025/03/grollaud-sans-680x320.png)