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L’essentiel du métier
Suite à des problèmes de santé, Nathalie Furic a dû quitter le comptoir et s’inventer un avenir. Désormais, elle conseille dans sa boutique de bien-être au naturel en Bretagne.
Mmmm… ça sent bon les huiles essentielles rue Fréron, à Quimper (29). Passé la porte du numéro 31, nous voilà plongés dans un univers dédié au bien-être. Au milieu des huiles végétales, des plantes en vrac, des fleurs de Bach et autres hydrolats, Nathalie Furic, préparatrice, nous conseille. Oui mais nous ne sommes pas dans une pharmacie mais dans la boutique Aroma & Cie qu’elle a ouverte en 2017 après avoir dû renoncer à travailler en officine : « J’ai eu une rupture des tendons de l’épaule. Après une intervention chirurgicale et un arrêt maladie de longue durée, le médecin du travail a estimé que je ne pouvais pas reprendre mon poste, en tout cas pas plus de deux à trois heures par jour ». Un tel emploi du temps étant incompatible avec l’exercice officinal, Nathalie a été licenciée pour inaptitude. « J’étais dévastée. La pharmacie était mon univers depuis mes 17 ans ».
De l’éprouvette au mortier
Adolescente, Nathalie ne jure que par ses cours de chimie et se destine à un travail en laboratoire. Ses stages la convainquent que le contact humain est primordial, elle ne vivra pas entourée d’éprouvettes. « Le métier de préparatrice était parfait pour moi, entre les préparations encore bien présentes à l’époque et le comptoir ». Trois années au CFA de Lorient (56), un déménagement et une pause de plusieurs années pour élever ses deux filles, Nathalie obtient finalement son BP grâce aux cours à distance de l’Association nationale pour la formation professionnelle de la pharmacie (ANFPP) et au titulaire « génial » de la pharmacie de Quistinic (56), Michel Vigneron. Soucieuse d’élargir ses horizons, Nathalie s’intéresse aux thérapies complémentaires, notamment aux huiles essentielles. De formations en lectures, elle se spécialise peu à peu en santé naturelle, « sans jamais fermer la porte à la chimie. Il n’est pas question d’opposition entre deux médecines mais de complémentarité ».
La confiance règne
Bien dans sa blouse de préparatrice, Nathalie a mal vécu son licenciement, même si « ce n’est la faute de personne ». Après plusieurs mois de déprime, elle décide, soutenue par son entourage, d’ouvrir un magasin pour évoluer à son rythme dans un environnement qui lui correspond. Il lui a fallu une année de préparation (gestion, démarches…), durant laquelle elle a appr is à se débrouiller seule. « C’est difficile quand on est habituée à être en équipe ».
En septembre 2017, elle ouvre sa boutique, forte de son expérience de préparatrice. « C’est ma richesse car je connais mes limites ». Dès qu’elle comprend la nécessité d’un avis médical, elle dirige ses clients vers la pharmacie ou le médecin. Une relation de confiance s’est installée avec les professionnels de santé alentour. « Des pédiatres m’envoient des enfants pour des conseils sur des troubles du sommeil, des oncologues m’adressent des patients pour que je les aide à mieux supporter les séances de chimio… » Nathalie a aussi conçu des ateliers pour apprendre à manipuler les huiles essentielles, à fabriquer ses cosmétiques ou ses produits ménager s. S’adapter aux demandes est sa recette : « Je souhaite être proche des gens, tout en gardant mon éthique ». Pas de profit pour le profit. Le contact est au cœur de son nouvel exercice, qu’elle souhaite partager : « Le top serait d’ouvrir une autre boutique et d’embaucher un préparateur en reconversion professionnelle ! » À bon entendeur…
Nathalie Furic
Âge : 50 ans
Formation : préparatrice en pharmacie, naturopathe spécialisée en aromathérapie.
Lieu d’exercice : Quimper (29).
Ce qui la motive : être à l’écoute des clients afin de mieux leur venir en aide.
Si vous étiez une titulaire ?
Je serais bienveillante avec mon personnel et avec mes patients.
Si vous étiez une cliente ?
Je ne serais pas fixée sur un type de médecine, ni sur le diplôme de la personne présente de l’autre côté du comptoir.
Si vous étiez un médicament ?
Un oméga 3.
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