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Les préparateurs peuvent vacciner contre la grippe cet hiver
Depuis le 5 novembre, les préparateurs ont le droit d’administrer le vaccin contre la grippe saisonnière. Cette nouvelle mission est possible jusqu’à la fin de la période post-crise d’urgence sanitaire, sans doute jusqu’à l’été 2022.
Ils étaient dans les starting-blocks depuis le 22 octobre, jour du début de la campagne de vaccination contre la grippe (le 18 en Ehpad). Les préparateurs ont été autorisés à vacciner contre cette infection saisonnière le 4 novembre, date de parution au Journal officiel de l’arrêté, qui fixe aussi les conditions à respecter.
Pour vacciner contre la grippe, le préparateur doit être formé, en présentiel ou à distance. « Un pharmacien de l’équipe formé à l’administration des vaccins peut former à son tour le ou les préparateurs de l’équipe. Cette démarche est suffisante et sans formalisme, mais le préparateur peut également suivre une formation à l’extérieur », indique Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF).
Comme dans toute entreprise, le titulaire doit former chaque salarié pour assurer son employabilité. Pour la vaccination, il peut décider de le faire faire à l’extérieur par des professionnels. Pour cela, l’OPCO-EP, l’opérateur de compétences de la branche officine, propose une prise en charge financière versée au titulaire. Elle est plafonnée à 140 € pour une formation à distance et à 980 € pour une formation spécifique à la vaccination contre la grippe en présentiel. L’OPCO-EP précise qu’une formation prise en charge ne peut pas avoir lieu dans les locaux de la pharmacie et après 19 heures.
Un contrôle effectif classique
Autre condition imposée par le texte, il faut la supervision d’un pharmacien formé « à l’administration des vaccins ou ayant suivi une formation spécifique à la vaccination contre la Covid-19, dispensée et attestée par un professionnel de santé formé à l’administration des vaccins. » En d’autres termes, un préparateur ne peut pas être le seul dans l’équipe à être formé à la vaccination. Il faut qu’au moins un pharmacien soit formé et supervise l’acte. « En pratique, cette supervision doit être comprise comme lors de la délivrance des ordonnances. Un pharmacien doit être présent et disponible pour répondre aux demandes du préparateur », précise Philippe Besset. Jusqu’au 22 novembre, la vaccination contre la grippe était réservée aux personnes ciblées par les recommandations vaccinales. Et depuis le 23 novembre, le préparateur peut vacciner toutes les personnes majeures, à l’exception de celles ayant des antécédents de réaction allergique sévère à l’ovalbumine ou à une vaccination antérieure.
Jusqu’à la fin de l’hiver au moins
Les préparateurs peuvent vacciner dans le cadre de l’urgence sanitaire fixée jusque-là au 15 novembre 2021, selon la loi du 5 août 2021. La loi dite Vigilance sanitaire, adoptée le 5 novembre 2021 par l’Assemblée nationale prolonge cette période jusqu’au 31 juillet 2022, mais elle n’a pas été encore publiée. Elle a été soumise au Conseil constitutionnel, qui devait rendre son avis. Au 16 novembre, date à laquelle nous bouclons ce numéro, la loi ne l’était toujours pas. Toutefois, l’autorisation de vacciner contre la grippe par les préparateurs devrait aller jusqu’à la fin de la campagne vaccinale, fixée au 31 janvier 2022. Une fois l’urgence sanitaire levée, rien ne dit que cette nouvelle mission perdurera pour les préparateurs. Les deux syndicats représentatifs des employeurs, FSPF et USPO, ne sont pas en harmonie sur ce sujet. La FSPF ne le souhaite pas.
Le préparateur et la vaccination en centre
L’arrêté du 1er juin 2021 permet aux préparateurs de vacciner contre la Covid-19 et la grippe saisonnière en centre de vaccination si le patient apporte son vaccin. Pour la rémunération, « les choses sont précisées clairement dans les textes », indique Philippe Besset, président de la FSPF. L’arrêté du 26 mars 2021(1) prévoit une rémunération pour chaque catégorie d’intervenants : pharmaciens, étudiants en pharmacie, et « autres professionnels autorisés à vacciner contre le SARS-CoV-2, retraités ou en exercice ». Ainsi, « les préparateurs dépendent de cette dernière catégorie », précise le pharmacien. La rémunération est de 20 € de l’heure entre 8 h et 20 h, 32 € entre 20 h et 23 h et 6 h et 8 h et 40 € entre 23 h et 6 h, ainsi que les dimanches et les jours fériés.
(1) Journal officiel du 27 mars 2021. Arrêté du 26 mars modifiant l’arrêté du 10 juillet 2020 prescrivant les mesures d’organisation et de fonctionnement du système de santé nécessaires pour faire face à l’épidémie de Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.
vaccination Covid-19Les plus de 65 ans encouragés à recevoir une troisième dose
Les plus de 65 ans et les personnes fragiles doivent faire une dose de rappel du vaccin contre la Covid-19. Cette troisième injection se fait au moins six mois après la deuxième. À partir du 15 décembre, en l’absence de ce rappel, le passe sanitaire sera désactivé pour les plus de 65 ans, mais pas pour les personnes fragiles. Cette annonce du président de la République, faite à la télévision le 9 novembre, s’accompagne d’autres recommandations, comme d’inciter les 50-64 ans à faire aussi cette dose de rappel et de pousser les six millions de Français encore non vaccinés à se protéger de la Covid-19. « Une personne vaccinée a onze fois moins de chances de se retrouver à l’hôpital en soins critiques. Vaccinez-vous pour vous protéger », a rappelé Emmanuel Macron, qui a aussi requis le maintien du port du masque à l’école et l’application rigoureuse des gestes barrières.
Christine Julien
vaccin Covid-19Le risque de myocardite écarte Spikevax pour les moins de 30 ans
En primo-vaccination ou en rappel à demi-dose, le vaccin à ARNm Spikevax de Moderna ne doit pas être utilisé chez les moins de 30 ans, a estimé la Haute Autorité de santé (HAS) le 8 novembre. En cause, le risque de myocardite et de péricardite plus élevé dans cette population. « Dans la population de moins de 30 ans, ce risque apparaît environ cinq fois moindre pour le vaccin Comirnaty de Pfizer comparativement au vaccin Spikevax de Moderna (100 µg) chez les 12-29 ans, tranche d’âge pour laquelle l’excès de cas par million est le plus élevé : 131,6 par million de cas pour Moderna contre 26,7 pour Pfizer. […] Ces cas sont survenus principalement dans les sept jours suivant la vaccination, plus souvent après la seconde dose, et plus souvent chez des hommes de moins de 30 ans », indique la HAS. Ces troubles ont été d’évolution favorable. En revanche, elle recommande Spikevax chez les plus de 30 ans car son « efficacité vaccinale semble légèrement meilleure. […] Celui-ci se révèle particulièrement intéressant pour les personnes à risque de forme grave de Covid-19 ».
C. J.
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