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Les pharmaciens veulent une place face au cancer
« Parcours de soins, parcours de vie en cancérologie », la thématique des 8es Rencontres de la cancérologie française des 15 et 16 décembre à Paris(1) reprend les orientations du 3e Plan cancer 2014-2019 pour aborder les différents temps de la maladie, avant, pendant et après sa survenue. Autrement dit, prévention, traitement et suivi, trois situations auxquelles sont confrontés les officinaux, notamment depuis la sortie de la réserve hospitalière de certaines thérapies anti-cancéreuses.
L’atelier intitulé « Les pharmaciens dans le parcours de soins », présidé par Muriel Dahan, pharmacienne, conseillère auprès de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas), et Jean-Eudes Mory, pharmacien hospitalier, membre du Réseau régional de cancérologie Rhône-Alpes, sera l’occasion de proposer des moyens pour optimiser l’implication des officinaux dans le parcours du patient. « Ces communications concerneront en grande partie les préparateurs à partir du moment où, comme les pharmaciens, ils s’impliquent et se forment à la prise en charge du cancer », remarque Muriel Dahan.
Plus d’informations
« Il y a eu une période où les pharmaciens hospitaliers se sont investis pour transmettre des informations à leurs confrères de ville. Aujourd’hui, pour l’essentiel des thérapies orales de cancérologie, la primo-dispensation hospitalière a disparu, et le pharmacien hospitalier n’est plus impliqué, rappelle Jean-Eudes Mory. Ce n’est pas facile. Cela oblige les pharmaciens à connaître de nombreux effets indésirables et les conseils qui peuvent leur être associés ». Aussi, l’une des pistes soulevées lors de cet atelier sera la mise à disposition d’informations adaptées et immédiatement utilisables à l’officine. Des fiches très pratiques sont déjà disponibles sur le site Internet du Réseau régional de Cancérologie Rhône-Alpes (voir encadré). Pour les autres thérapeutiques, « les échanges entre l’officine et l’hôpital devraient être renforcés. Les moyens de communications actuels permettent ces échanges, qui apporteraient plus de continuité dans la prise en charge », suggère Muriel Dahan.
Plus de coordination
L’évolution des prises en charge du cancer, de plus en plus tournées vers le domicile, implique « de créer un réseau autour du patient pour développer un suivi et une prise en charge à domicile du même niveau que celle de l’hôpital, avec des professionnels disponibles et accessibles », souligne Muriel Dahan. Et d’ajouter que « l’officinal est bien placé pour optimiser le parcours de soins ». Pour Maryse Garenaux, pharmacienne à Pluméliau (56), il est même « le mieux placé pour gérer la coordination entre les professionnels de santé du domicile ». Son intervention lors de l’atelier portera sur le rôle et les missions de l’officinal dans le champ du cancer : « L’officine est la structure qui offre le plus de disponibilité et d’accessibilité, pour les patients comme pour les médecins et les infirmières. De plus, de par sa profession, le pharmacien est davantage formé aux procédures et à l’organisation ». En pratique, « le médecin pourrait être l’initiateur d’une prise en charge coordonnée dont il confierait la réalisation pratique et technique au pharmacien », ajoute Maryse Garenaux. Et de souligner l’importance « d’une implication et d’une formation de toute l’équipe officinale pour proposer une démarche cohérente au patient et à ses proches ».
(1) Lieu : Eurosites George V, 28 avenue George V, 75008 Paris. Programme sur www.rcfr.eu
Des fiches pratiques sur les anticancéreux
Les fiches d’information thérapeutique disponibles sur le site du Réseau régional de cancérologie Rhône-Alpes apportent des réponses facilement accessibles aux questions posées par les chimiothérapies, les thérapies ciblées et l’hormonothérapie par voie orale. Pour chaque médicament :
• une « fiche professionnel » présente de façon synthétique les conditions de prescription, de délivrance, les posologies usuelles et les conseils généraux (modalités de prise, que faire en cas d’oubli…), les interactions médicamenteuses, la prévention et la conduite à tenir vis-à-vis des principaux effets indésirables ;
• une « fiche patient » reprend certaines de ces informations sous une forme adaptée qui peut être remise au malade.
À consulter ou à imprimer sur espacecancer.sante-ra.fr, rubrique « Accéder aux fiches d’information thérapeutique ».
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