- Accueil ›
- Préparateurs ›
- Métier ›
- Les non diplômés accèdent au BP
Les non diplômés accèdent au BP
Titulaires du CAP d’employé en pharmacie, vous êtes interdit de comptoir, privé de formation continue et payé au lance-pierres. Vous souhaitez devenir préparateur ? Porphyre vous fournit les clés pour aborder le BP en toute sérénité à 40 ou 50 ans. Oserez-vous relever le challenge ?
Le pharmacien et le préparateur en pharmacie sont les seules personnes habilitées à délivrer les médicaments. Les autres salariés de l’officine doivent donc se contenter d’assurer les tâches administratives, ou le conseil et la vente en parapharmacie (voir encadré p. 19). Car « vendre au comptoir, même occasionnellement, sans être titulaire du BP, constitue une usurpation du titre de préparateur, rappelle Frédéric Boel, président du syndicat des pharmaciens inspecteurs. L’employé qui s’y risque encourt une peine d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. » Les inspections en pharmacie ont levé peu à peu le voile sur cette pratique presque banalisée chez certains salariés d’officine, titulaires du seul CAP d’employé en pharmacie, délivrant au comptoir sans y être autorisés par la loi. « Depuis trois ou quatre ans, on constate une recrudescence de ces salariés non qualifiés expérimentés parmi nos inscrits en BP, probablement à la suite d’inspections », remarque ainsi Étienne Coquet, directeur du centre de formation des apprentis (CFA) de Douai (59). Les compétences acquises par le titulaire du CAP au cours d’un exercice illégal de la profession de préparateur ne sauraient être reconnues dans le cadre d’une validation des acquis de l’expérience (voir encadré p. 17). Les CAP doivent donc suivre la formation au BP dans son intégralité. Elle est ouverte aux titulaires de tout diplôme permettant l’accès en première année d’études de pharmacie, à ceux disposant du CAP d’aide-préparateur ou d’un CAP d’employé en pharmacie assorti de la mention complémentaire, et aux titulaires du BEP carrière sanitaire et sociale. L’absence du salarié durant les heures de cours – généralement un à deux jours par semaine – est alors fréquemment comblée par le recrutement d’un apprenti, en formation à des heures différentes.
Des motivations variées pour passer le BP. « Avant, je m’occupais essentiellement des tâches administratives et logistiques, indique une titulaire du CAP d’employé en pharmacie. L’informatisation rend aujourd’hui ces tâches plus rapides à effectuer, je passe donc plus de temps au comptoir. » La modernisation de l’officine a parfois induit une nouvelle répartition des tâches, amenant le personnel non qualifié au comptoir. C’est parfois simplement l’expérience du salarié qui lui a permis de gagner la confiance de son titulaire. « Au départ je m’occupais des vitrines, de la para, et recevais les représentants. Et petit à petit, j’ai commencé à vendre au comptoir », relate Christine Slomowicz, ayant exercé vingt-deux ans sans le BP. Comme l’indiquait en 1999 l’évaluation de l’éducation nationale sur le CAP d’employé en pharmacie, « les limites du Code de la santé publique sont bien souvent dépassées par […] l’employé qui se charge de […] la délivrance des produits de santé, au risque d’exposer le client au danger ». Jusqu’à l’inspection ou la vente de l’officine à un successeur plus soucieux des règles. Après dix ou vingt ans de bons et loyaux services en pharmacie, certains titulaires du CAP sont alors contraints de passer le BP pour se mettre en conformité avec la loi. Une obligation parfois vécue comme une injustice. Pourtant, outre exercer en toute légalité, le BP permet également de gagner en salaire, de développer sa mobilité professionnelle, mais aussi d’accroître ses compétences. « Je pensais avoir tout appris sur le terrain, mais la formation m’a apporté beaucoup de connaissances en plus », remarque Françoise Dulac, en fin de formation à Toulouse. Le diplôme favorise également la crédibilité. « Le regard des clients a changé depuis que je suis badgée, remarque Peggy Dubar, préparatrice fraîchement diplômée exerçant dans le Nord. Ils ne demandent plus l’avis de mes collègues lorsque je les sers. » Désormais plus sûre d’elle, Peggy se réjouit des nouvelles responsabilités que son titulaire accepte de lui confier. Outre régulariser la situation des uns, le BP offre par ailleurs des perspectives d’évolution aux rayonnistes et autres conditionneurs, dans un contexte où l’effectif de l’officine tend à se recentrer sur un personnel qualifié et polyvalent.
Le BP comme challenge. « Mon employeur ne voulait pas que je passe le BP, se souvient Françoise Dulac. Il me disait que la formation était trop scientifique pour moi, que je n’arriverais pas à la valider… J’ai alors fait du BP un challenge, et à 49 ans, j’ai décidé de le passer ! » Matières scientifiques, appel à la mémoire, charge de travail conséquente parfois difficilement conciliable avec une vie professionnelle et personnelle, le défi était de taille. La formation au brevet professionnel de préparateur en pharmacie compte 800 heures de cours théoriques et pratiques, réparties sur deux ans, auxquelles viennent s’ajouter les heures de travail personnel. Tout est alors question d’organisation. Et de motivation. « À 39 ans, titulaire d’un bac L et maman d’un bébé, ce n’était pas gagné !, s’exclame Fanny Moreau, en cours de formation au BP à Tromblaine (54). Lorsque je notais mes cours de chimie, c’était parfois du chinois, il me fallait ensuite effectuer un gros travail de recherche. Mais quand on veut, on peut ! » Elle sera en effet classée première de sa classe à l’issue du premier quadrimestre. À 52 ans et à force de travail, Christiane Canezin a, quant à elle, obtenu sa première année de BP à Toulouse avec 12 de moyenne. Une première victoire. Ces réussites sont néanmoins associées à des « sacrifices énormes », confie Fanny Moreau. Finis les week-ends détente et les soirées tranquilles, le travail à fournir dans le cadre du BP monopolise pauses déjeuner, vacances et congés hebdomadaires. Certains CFA proposent d’ailleurs des cours de soutien, dispensés sur temps libre. Car si le BP repose sur un système de compensation et qu’obtenir une moyenne générale de 10 sur 20 peut sembler facile, c’est sans compter la note éliminatoire en dessous des 10 à l’épreuve pratique (reconnaissance, commentaire technique écrit, préparation et conditionnement). C’est sans parler non plus de la chimie, désignée « bête noire » à l’unanimité des titulaires du CAP en formation au BP. D’autant que « beaucoup de nos jeunes camarades sortent d’un bac scientifique, voire d’une première année en médecine ou en pharmacie, remarque Fanny Moreau. L’écart de niveau entre eux et nous est important en chimie, mais aussi en biochimie et en immunologie. » Marie-Jean Sinaguflia, préparatrice récemment diplômée à Douai, pondère : « Mais du fait de notre expérience en officine, nous sommes en revanche avantagés en pharmacologie ! »
Aménagements et bonne ambiance. « Le fait d’être en cours avec des jeunes de 18 à 25 ans m’a permis de me remettre rapidement dans le bain des études et m’a ôté mon stress, reconnaît Peggy Dubar, 32 ans. Les jeunes ont l’habitude du rythme scolaire car ils ne sont pas encore sortis du cursus, ils m’ont tirée vers le haut. » L’ensemble des titulaires du CAP en reprise d’études salue le succès de ce couplage de générations. Échanges et entraide ont été les fondements d’une relation intergénérationnelle enrichissante, et les plus âgés se sont immédiatement sentis intégrés. « L’ouverture d’esprit des étudiants en BP est finalement celle que l’on est censé retrouver au comptoir », remarque Franck Vercaemst, inscrit en BP à 37 ans dans le cadre d’une reconversion. Les modalités de la formation sont les mêmes pour le candidat en formation continue et pour celui inscrit en formation initiale. À quelques aménagements près. Certains CFA permettent au premier de valider certaines matières dès la première année. Ce qui nécessite de réviser en un an, sur polycopiés ou grâce à la mise en place de cours supplémentaires, les deux années de programme des matières en question. « J’ai passé la galénique, la préparation magistrale et la gestion en première année, indique ainsi Marie-Jean Sinaguflia. Cela m’a laissé plus de temps l’année suivante pour préparer les matières scientifiques. » En cas d’échec, l’épreuve peut être repassée en deuxième année. Une sorte de rattrapage, ou de droit à la seconde chance. Lorsque la formation s’inscrit dans le cadre d’une période de professionnalisation, les candidats en formation continue conservent par ailleurs leur statut de salarié et leur rémunération, sur une base de 35 heures hebdomadaires réparties entre heures de cours et salariat en officine. Les heures d’absence à l’officine sont remboursées à l’employeur par l’OPCA-PL (à hauteur de 10 euros de l’heure), qui prend également en charge les frais pédagogiques à hauteur de 9,15 euros par heure.
Un « bac pro commerce » parfois nécessaire. « Lorsque j’ai souhaité m’engager sur la voie du BP, j’ai d’abord dû valider un bac car mon niveau 3e ne me permettait pas d’entrer en BP », confie une préparatrice. En raison de sa proximité avec les missions effectuées à la pharmacie, le bac professionnel commerce est souvent conseillé au personnel de l’officine souhaitant se diriger vers le BP. Il peut être validé par le biais de la VAE, après examen de la recevabilité du dossier de demande par le rectorat (voir encadré p. 18-19). Le candidat doit alors justifier de ses compétences à travers le récit écrit, méthodique et détaillé de son expérience professionnelle, et personnelle si nécessaire. « Je devais prouver que je mettais en application chaque matière du bac à l’occasion de mon exercice professionnel ou dans ma vie privée, et que je disposais donc des aptitudes requises pour le valider, explique une préparatrice. Mon emploi de l’anglais s’explique, par exemple, par la proximité entre l’officine dans laquelle je travaille et le festival d’Avignon, qui accueille beaucoup de touristes. J’ai détaillé la manière dont je me faisais comprendre en anglais. » C’est « un travail long et fastidieux », selon Sylvie Miliani, en cours de formation au BP. La constitution du dossier requiert également une certaine vigilance. « Je devais veiller à ne pas prendre pour exemple des tâches échappant légalement à mes fonctions, comme celles relatives au calcul des gouttes dont j’ai failli me servir pour les mathématiques », indique une préparatrice. L’élaboration du dossier prend plusieurs mois, durant lesquels les candidats peuvent bénéficier d’un accompagnement méthodologique personnalisé.
Une soutenance pour valider le bac. Le dossier de VAE rempli est ensuite soutenu devant un jury composé d’employeurs et de salariés de la profession à parité égale, et de professeurs. La soutenance vise à évaluer l’adéquation entre l’expérience et les compétences professionnelles acquises par le candidat, et le référentiel d’activité du bac. Après présentation de son dossier, le candidat est interrogé par les membres du jury. « Les examinateurs nous questionnent sur le fond, et cherchent aussi à savoir si nous sommes bien l’auteur de notre dossier », remarque une préparatrice. L’accompagnement du candidat durant la préparation du dossier peut aussi viser la soutenance. « Mon accompagnateur m’avait conseillé de parler lentement, calmement, pour ne pas laisser trop de temps aux questions », se souvient Marie-Jean Sinaguflia. Car celles-ci sont aléatoires. « Le jury m’en a posé quelques-unes sur le calcul des prix, la gestion des stocks, les inventaires et les offres promotionnelles, reprend la préparatrice. Mais d’autres ont eu moins de chances que moi, une candidate a été questionnée sur la bourse ! » Le jury peut ensuite décider d’une validation totale ou partielle du bac, ou en refuser la validation. En cas de validation partielle, le candidat disposera de cinq ans pour valider les unités manquantes. La décision du jury est transmise au recteur qui en informe les candidats, et ne pourra être contestée que pour vice de forme ou pour cause de discrimination. Peggy, Françoise et bien d’autres ont relevé le défi. À qui le tour ?
La VAE du BP est impossible
Les titulaires d’un CAP pharmacie ne peuvent pas valider un BP par une validation des acquis de l’expérience (VAE) car la profession de préparateur en pharmacie est réglementée, c’est-à-dire qu’il faut posséder le diplôme pour exercer. Puisque seul le BP peut délivrer, il serait illégal de vouloir faire valider par une VAE des actes de délivrance que, par définition, un CAP n’a pas le droit de pratiquer.
Une profession est dite règlementée lorsque l’exercice est subordonné à la possession d’un diplôme ou à une condition formelle de qualification ; accès ou conditions d’exercice sont encadrés par des obligations réglementaires exigées par l’État. Ex. : professions de pharmacien, de préparateur en pharmacie inscrites au Code de la santé publique, avec des actes protégés.
VAE et salariés en CDD
Les salariés en contrat à durée déterminée peuvent bénéficier d’un congé pour VAE s’ils justifient :
• d’une ancienneté de 24 mois consécutifs ou non en tant que salarié sur les cinq dernières années
• de 4 mois consécutifs ou non en CDD au cours des 12 derniers mois.
Ils perçoivent une rémunération calculée selon des règles identiques à celles prévues pour le CIF-CDD.
Valider et financer un baccalauréat par la VAE
Pour qui ?
La validation des acquis de l’expérience (VAE) est ouverte aux personnes pouvant justifier d’une expérience professionnelle de trois ans, continue ou discontinue, en rapport avec le contenu de la certification visée. Cette expérience professionnelle inclut les activités non salariées, de bénévolat et de volontariat, elle exclut les stages et périodes de formation.
Comment faire ?
1. Prendre contact avec le dispositif académique pour la validation des acquis (DAVA) du rectorat, qui vous informera des sources de financement possibles et validera la cohérence de son projet.
2. Remettre au DAVA son dossier de recevabilité (téléchargeable sur www.vae.gouv.fr/VOUS_ETES_UN_PARTICULIER/COMMENT_SE_DEROULE_UNE_DEMARCHE/RETRAIT_DU_DOSSIER_RECEVABILITE.htm), accompagné de vos diplômes et fiches de salaire attestant de votre expérience professionnelle.
3. Attendre la réponse. Le rectorat vous informera de sa décision dans les deux mois suivant le dépôt de votre demande. Son silence valant rejet.
4. Si votre dossier est accepté, vous devrez alors remplir votre dossier de présentation. L’aide d’un accompagnateur certifié vous sera proposée.
5. Une fois ce dossier finalisé, vous devrez reprendre contact avec le DAVA pour fixer une date d’entretien avec le jury.
Comment financer ?
• Dans le cadre du plan de formation
À l’officine, la VAE s’inscrit généralement dans le cadre du plan de formation de l’entreprise. Elle est alors prise en charge par le budget formation de l’officine, ou par l’OPCA dont elle relève. Ce financement comprend les frais relatifs à la VAE, ceux liés à l’accompagnement du candidat dans la préparation de cette validation et sa rémunération, dans la limite de 24 heures. Une convention conclue entre l’employeur, le salarié bénéficiaire et l’organisme se chargeant de valider la VAE doit préciser les conditions de cette prise en charge, ainsi que la période de réalisation de la VAE.
• Dans le cadre d’un congé de validation des acquis
Lorsque le plan de formation de l’officine ne prévoit pas la VAE souhaitée, le candidat peut demander à son employeur un congé pour validation des acquis, au plus tard 60 jours avant le début de la formation. Il doit préciser dans sa demande le diplôme visé, la dénomination de l’autorité délivrant la certification (ministère de l’Éducation nationale), les dates, la nature et la durée de la VAE.
L’employeur lui répond dans les 30 jours suivant réception de la demande. Son refus doit être motivé, et le report du congé ne peut excéder 6 mois. En cas de réponse positive, le salarié peut alors formuler une demande de financement au Fongecif ou à l’OPCA, pour une prise en charge de sa rémunération et des frais relatifs à la VAE, au titre du congé individuel de formation. L’accord de ce financement dépendra des priorités fixées par ces organismes.
Des CAP au comptoir
55 à 60 % des personnes entrées en CAP d’employé en pharmacie n’auraient pas atteint l’étape du brevet professionnel, révélait en 1999 l’évaluation de l’éducation nationale sur le CAP d’employé en pharmacie. Sur 41 234 personnes finalement titulaires du CAP, seules 26 077 détiennent la mention complémentaire leur ayant permis une entrée en BP. Et parmi ces dernières, certaines n’ont même pas pour autant souhaité poursuivre leurs études. « À l’époque, le diplôme de préparateur n’était pas vraiment obligatoire pour servir », croit savoir une préparatrice. Certains se souviennent avoir stoppé leurs études car leur titulaire ne les encourageait pas à passer le BP. D’autres n’avaient pas réussi à valider le diplôme. « Après avoir raté deux fois le BP, j’ai renoncé à le repasser », se souvient Christiane Canezin. Embauchée en CDI avec un CAP d’aide-préparateur, elle servait déjà au comptoir. Obtenir le BP présentait donc peu d’enjeux pour elle. Bon nombre de personnes titulaires du CAP avec ou sans mention se sont finalement maintenues dans l’officine sans chercher à compléter leur parcours de formation. L’enquête de l’éducation nationale indique qu’en 1999, 20,6 % des jeunes titulaires du CAP étaient conservés dans l’entreprise, apprentis et salariés confondus.
La formation de préparateur en dates
1947 : création du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) d’aide-préparateur, effectué en 3 ans, et du brevet professionnel (BP) de préparateur en pharmacie effectué en 2 ans (qui sera refondu en 1977).
1978 : création du CAP d’employé en pharmacie (effectué en 2 ans) mis en place en 1980.
1980 : création de la mention complémentaire au CAP (1 an), permettant d’entrer en BP.
1977 : suppression du CAP d’aide-préparateur.
1997 : le nouveau référentiel du BP permet l’accès au BP aux titulaires :
– du CAP d’employé en pharmacie et de sa mention complémentaire ;
– du BEP carrières sanitaires et sociales (dernière session prévue en 2013 car le BEP CSS est supprimé, remplacé par un bac pro) ;
– de tout diplôme permettant l’accès en première année d’études de pharmacie et niveaux supérieurs (bac, DAEU).
2000 : suppression du CAP et de sa mention complémentaire au Journal officiel du 18 mars 2000 (dernières sessions en 2003 pour le CAP et 2004 pour la MC).
Frédéric Boel, président du syndicat des pharmaciens inspecteurs“Servir sans le BP est une faute pénale”
« En acceptant de délivrer des médicaments sans y être autorisé par la loi, la personne titulaire du CAP d’employé en pharmacie prise en flagrant délit peut faire l’objet de poursuites pénales, tout comme son employeur. L’infraction constatée est signalée au tribunal correctionnel via la rédaction d’un procès-verbal, et le ministère public décide ensuite de l’opportunité des poursuites. Le passage ultérieur du BP n’enraye pas la faute commise et ne permet pas une annulation des sanctions prononcées. Il permettra seulement d’éviter de futures condamnations en cas d’inspections ultérieures. À noter que le titulaire du CAP d’employé en pharmacie s’étant présenté à l’embauche muni d’un faux diplôme de préparateur ne sera en revanche pas couvert par son employeur. Autre infraction rencontrée, celle constituée par l’absence de pharmacien dans l’officine. Le personnel présent est alors coupable d’exercice illégal de la pharmacie. Il encourt une peine de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. »
Un CQP en cosmétique comme alternative au BP
« À la suite de multiples inspections, je ne sers plus. J’aurais aimé m’occuper de la parapharmacie, mais une préparatrice titulaire du CQP de dermo-cosmétique pharmaceutique s’en chargeait déjà. Et mon niveau CAP ne me permettait pas de trouver de poste ailleurs », regrette une titulaire du CAP d’employé en pharmacie. C’est avec peu d’engouement qu’elle s’est donc inscrite en BP. Mais dès la rentrée prochaine, le nouveau certificat de qualification professionnelle de « Vente conseil en produits cosmétiques et d’hygiène en officine » proposera aux employés non qualifiés une voie alternative au BP (voir Porphyre n° 483). À l’image du CQP de dermo-cosmétique pharmaceutique ouvert aux pharmaciens et préparateurs, ce certificat fournira les compétences nécessaires pour gérer un rayon, des vitrines et des stocks de parapharmacie, et pour mieux conseiller le client. Une négociation est actuellement en cours concernant la bonification de salaire que ce CQP permettra d’obtenir.
- Tests de dépistage du Covid-19 : les préparateurs ne peuvent plus les réaliser
- Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère
- Nouvelles missions : quelle place pour les préparateurs ?
- Sécheresse oculaire : quels conseils au comptoir ?
- Chaussures thérapeutiques de série : conseils pour une délivrance adaptée
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- [VIDÉO] Le service de livraison en ligne : « Ma pharmacie en France » disponible dès juin
- [VIDÉO] Négociations, augmentations, ancienneté… Tout savoir sur les salaires à l’officine
- [VIDÉO] 3 questions à Patrice Marteil, responsable des partenariats Interfimo
- [VIDÉO] Quand vas-tu mettre des paillettes dans ma trésorerie, toi le comptable ?

Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère

Tests de dépistage du Covid-19 : les préparateurs ne peuvent plus les réaliser
