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Les conférences
Pharmagora, c’est le salon de référence où les pharmaciens s’interrogent sur leurs pratiques. Au coeur de leurs préoccupations, l’avenir de la préparation, la pharmacie en Europe ou les services à la personne.
débat Porphyre
Des préparations pour le royaume officinal
Si le thème du débat Porphyre à Pharmagora fut provocateur, c’est bien parce que le constat sur le terrain n’est guère brillant : baisse de la prise en charge des préparations par les caisses, des Bonnes pratiques de préparation (BPP) pas toujours évidente à mettre en pratique, le flou juridique sur les préparations officinales « maison » ou encore des médecins prescripteurs frileux quant à la magistrale. En tout cas, les sous-traitants présents au débat sont restés confiants. Pour Fabien Bruno de la pharmacie Delpech (Paris) : « le nombre de préparations magistrales n’a pas diminué. » Quant aux remboursements, Denis Gallice de la pharmacie des Rosiers (Marseille), explique qu’il s’agit surtout « de nouvelles règles de remboursement ». En effet, il semble que bon nombre de pharmaciens mettaient au remboursement tout et n’importe quelle préparation, entraînant par la même la riposte de l’Assurance maladie. Quant aux Bonnes pratiques de préparation, il ne s’agit ni plus ni moins que de travailler « en étant rigoureux », comme l’affirmait Philippe Minighetti. Ce titulaire Arlesien vient de mettre aux normes son préparatoire pour consister à réaliser des préparations, indispensables pour « un ajustement posologique » et dans des domaines « comme la cancérologie ou la pédiatrie ». Cependant, le combat officinal est loin d’être gagné. D’une part parce que : « la profitabilité de la préparation est en baisse pour l’officine classique », d’après Loïc Bureau, Consultant et expert de l’Institut de Formation des Acteurs de Santé (IFAS). Pour lui, « il n’est pas pertinent d’investir quand on fait moins de cinq préparations par semaine, la sous-traitance doit devenir la règle. » Et d’autre part, parce que les préparations officinales « maison » sont interdites. Patrick Meimoun, titulaire à Paris ne comprend pas pourquoi : « le pharmacien n’a plus le droit de conditionner ses gélules alors qu’il a le droit de les acheter toute faites sous nom de marque. » Il évoque les contrôles « à géométrie variable de l’Inspection de la pharmacie » face à l’activité des préparations officinales « maison ». Enfin, deux propositions ont suscité un avenir possible pour le préparatoire : « se battre pour mettre au Formulaire national davantage de formules », d’après Fabien Bruno et inciter les médecins à prescrire des préparations. Parce que pour tous les intervenants, la préparation ne doit pas mourir… •
débat Pharmagora
Ce qui rapproche les pharmacies européennes
Originaires d’Italie, d’Allemagne, d’Espagne et de France, des journalistes spécialisés dans le domaine pharmaceutique ont exposé les particularités de leur pays. Ce petit tour d’horizon a montré que, partout, le développement du conseil et des services est un levier important pour l’avenir de l’officine. En Italie, l’OTC est passé en vente libre en janvier 2007. Il est maintenant réparti entre les pharmaciens (97 % du marché), la grande distribution (1,6 %) et les parapharmacies (1,4 %). Mais : « la grande distribution est surtout intéressée par le potentiel économique des régions du nord de l’Italie, remarque Franco Tugnolli, elle propose une offre produits inférieure à celle des officines. L’avenir de la pharmacie passe par les services, une régionalisation de la santé et le développement de réseaux médecins-pharmaciens. » La particularité de l’Allemagne est l’autorisation de vente de médicaments par correspondance. Un système qu’une centaine d’officines utilise activement. Le problème vient des pharmacies étrangères qui, n’étant pas assujetties à la TVA, peuvent offrir des prix plus bas. « Une chaîne de drogueries allemandes a ainsi ouvert un point de vente aux Pays-Bas, expose Pieter Ditzel. Les patients déposent leurs ordonnances dans une droguerie et reviennent chercher leurs médicaments deux jours plus tard. Malgré cela, c’est encore un métier d’avenir tant que le pharmacien garde sa fonction de conseil. » L’Espagne, elle, affiche une belle santé, selon Albert Pantaleoni : « Les pharmaciens travaillent avec l’administration à la maitrise des dépenses publiques. Ils s’impliquent dans les campagnes de prévention, le suivi thérapeutique, le soutien aux drogués. Leur implication dans la vie locale et leur proximité avec les patients assurent la pérennité de leur statut. » Quant aux pharmaciens français, ils s’organisent et se structurent comme le souligne Anne Vernes, rédactrice en chef de Pharmacien Manager : « La moitié des pharmacies sont regroupées, et pas toujours sous une enseigne. Ils le font pour optimiser leurs achats, vendre avec une meilleure marge et offrir un service plus global. Il y a également une évolution vers un renforcement du conseil et de la relation aux patients. »
débat Le Moniteur
Services à la personne, « Il y a vraiment urgence ! »
C’est parti. Un appel à projet signé par les trois syndicats de pharmaciens vient d’être dé0posé à l’Agence des services à la personne. Il s’agit d’une expérimentation à laquelle vont participer 1 000 à 5 000 personnes. Elles vont recevoir un boîtier muni de trois boutons d’appel pour les urgences, la plate-forme de service et le pharmacien. Il s’agira, dans un premier temps, de faire du portage de médicaments à domicile. Pour Bruno Arbouet, directeur de l’Agence, il était temps. « Il y a urgence, affirme-t-il. Le taux de croissance annuel des emplois liés aux services à la personne (SAP) est de 5 %. Nous sommes à la veille d’une révolution. Toute la puissance financière s’est lancée dans les SAP. Les pharmaciens ont une place à jouer. Ils doivent la prendre aujourd’hui car demain ce sera plus difficile et plus cher. » Philippe Gaertner, président de la FSPF, ne cache pas son enthousiasme : « Le pharmacien peut faciliter l’accès aux services à la personne, grâce à la répartition territoriale. Il faut entrer dans le système, en faire comprendre la nécessité aux pharmaciens et leur montrer ce qu’ils peuvent faire. Ce service devra être rémunéré par des honoraires, ce qui implique un changement des textes officiels. » L’Ordre des pharmaciens est aussi partie prenante, comme l’explique Jean-Charles Tellier, président de la section A : « Le pharmacien a l’oreille de sa clientèle et un oeil d’expert. Il peut aider à surmonter des difficultés administratives, des problèmes de handicap ou de prise de médicaments. »
rendez-vous de Formation du Moniteur
Se former tout en s’amusant
Si vous ne savez pas pourquoi il y a une pipette et une cuillère dans la suspension d’Alfatil, si vous vous demandez comment utiliser Normacol Lavement, ou encore si la posologie de Codenfan doit être en mg par prise ou par kilo, les Rendez-vous Formation du Moniteur des pharmacies sont pour vous. La salle était comble pour écouter les orateurs de « déjouer les pièges des formes galéniques ». Et de résumer : la posologie d’Alfatil variant selon les indications, on utilise la cuillère-mesure si la dose prescrite est supérieure à 125 ou 250 mg selon le modèle et la pipette si elle est inférieure. Le Normacol s’utilise en décubitus latéral gauche, car le produit doit diffuser au niveau du rectum et dans le bas du colon gauche. On peut l’administrer, soit par pressions successives, soit en une seule pression à condition d’ôter la valve anti-reflux. Enfin, le Codenfan doit se prescrire en mg par prise et non en dose-kilo. Pour mémoire, la posologie usuelle de Codenfan en instauration de traitement est de 0,50 mg/kg par prise. Des Rendez-vous à consommer sans modération.
économie
Quand les marges s’alignent, les grossistes trinquent
Jusqu’à présent génériques, princeps, TFR bénéficiaient de remises différentes. Aujourd’hui, apparaît une nouvelle donne économique pour l’officine : les marges sont maintenant toutes alignées à 17 %. Et tous les médicaments remboursables sont concernés. Christian Lajoux, président du LEEM (Les entreprises du médicament), approuve cet accord qui « clarifie la situation et donne transparence et égalité de traitement. » Autre nouveauté, le pharmacien d’officine peut inclure la marge du grossiste dans la sienne pour tous les médicaments remboursables. Une situation qui inquiète Emmanuel Déchin, secrétaire général de la Chambre syndicale de la répartition pharmaceutique (CSRP) : « Nous assistons à une explosion des ventes directes entre fabricants et officine, dit-il. Elles concernent des produits à forte rotation qui ont des taux de marge élevés. Cette situation fragilise les grossistes qui continuent à livrer plusieurs fois par jour les officines et à leur fournir des produits à faible marge et à faible taux de rotation. Cela a un coût, nous demandons une juste rémunération de nos charges. » Le défi aujourd’hui est de retrouver une logique de chaîne de médicament entre fabricants, répartiteurs et officinaux. Car, comme le souligne Philippe Gaertner, président de la FSPF : « si la répartition est fragilisée, il y a un risque de voir s’installer des inégalités de traitement entre officine. Il faut donc définir les rôles que chacun attend de l’autre. »
MNU
Les médicaments non utilisés sont morts, vive
les médicaments essentiels
Début 2009, la réutilisation des médicaments non utilisés (MNU) à des fins humanitaires sera totalement interdite. Les MNU seront toujours collectés dans les officines mais devront être détruits. Motif invoqué : les problèmes sanitaires posés par leur envoi sans contrôle dans les pays en voie de développement. En effet, ces médicaments sont trop souvent inadaptés aux besoins des pays receveurs, notamment en antiparasitaires et en antibiotiques. Ils se retrouvent alors sur les marchés, vendus à la sauvette, hors indications. Cette décision va imposer de nouvelles règles aux associations qui utilisent les MNU dans le cadre de leurs activités de solidarité internationale. Dorénavant, elles devront se tourner vers des centrales d’achats humanitaires agréées qui leur fourniront des médicaments génériques adaptés et à prix réduits. Ces médicaments devront être envoyés à la demande des pays receveurs et répondre aux critères de l’OMS : étiquetage en DCI, à un an de la date de péremption et figurer sur la liste des médicaments essentiels établis par pays. Pendant cette phase de transition, Remed organise des ateliers-débats dans toutes les régions de France. Liste des ateliers sur . org
Internet
Pharmechange : les officinaux adeptes des forums
Première rencontre pour cinq membres de Pharmechange. Semiramis, Zamaïev, Ramses, Bixente64 et Pharmaguideur se sont retrouvés sur le stand de Porphyre. Pharmechange, forum de discussions qui réunit préparateurs et pharmaciens, existe depuis bientôt 6 ans. On y trouve informations professionnelles et messages conviviaux. Les échanges sont souvent vifs mais les rencontres entre membres sont rares. En effet, si Internet fait circuler les mots, il n’abolit pas les distances… Internet, oui.
« Préparation, chronique d’une mort annoncée. » Débat télévisé. Samedi 29 mars.
Plateau TV : « La pharmacie européenne à travers la presse spécialisée étrangère ». Lundi 31 mars.
« Services à la personne : une place à prendre d’urgence par les pharmaciens. » Débat télévisé. Lundi 31 mars.
« Déjouer les pièges des formes galéniques. » Rendez-vous formation. Samedi 29 mars.
« Économie et distribution du médicament : quelle issue, quel avenir ? » Débat télévisé. Lundi 31 mars.
« Récupération des médicaments non utilisés : quelles informations donner aux patients ? » Conférence Remed. Lundi 31 mars.
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