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Le service sanitaire va-t-il concerner les préparateurs ?
Le projet de service sanitaire pour certains étudiants en santé se concrétise (voir Repères). Prévu pour la rentrée 2018, le dispositif concernera les élèves préparateurs en 2019, confirme la Direction générale de la santé.
D’où vient l’idée d’un service sanitaire ?
Dès 2017, Emmanuel Macron, alors candidat à la présidence de la République, se prononce en faveur de la prévention et de la santé pour tous, de façon à ce que « les Françaises et les Français, tout au long de la vie, puissent avoir à l’école, sur le lieu de travail, et encore plus que d’autres dans les zones défavorisées ou dans certains déserts médicaux, accès à la santé et aux soignants ». Pour cela, il entend « créer un service national de trois mois pour les étudiants en santé »(1).
Qu’est-ce que c’est ?
Le service sanitaire national prendrait la forme d’un module inclus dans la formation initiale des étudiants en santé et obligatoire pour obtenir le diplôme. Durant cette période, ils assureraient des actions de prévention et de promotion de la santé auprès de populations cibles.
Quels sont les objectifs ?
Ce dispositif entre dans la stratégie nationale de santé en matière de prévention, avec trois objectifs : promouvoir des comportements favorables à la santé pour améliorer la qualité de vie, l’impact sur la mortalité et la morbidité ; réduire les inégalités sociales et géographiques en matière de prévention en déployant le dispositif sur tout le territoire et auprès des plus fragiles ; initier les futurs professionnels de santé aux enjeux de la prévention et développer leurs compétences et l’interprofessionnalité.
Quels étudiants sont concernés ?
Le projet devrait concerner, à partir de septembre 2018, tous les étudiants en médecine, odontologie (dentaire), maïeutique (sagesfemmes), pharmacie, kinésithérapie et soins infirmiers, soit environ 47 000 étudiants. Le dispositif sera étendu à la rentrée 2019 à toutes les autres formations de santé. « Les étudiants préparateurs en pharmacie seront concernés. Ils ne seront pas impliqués dans la phase de lancement du dispositif à la rentrée de 2018-2019, mais dès la suivante », indique la Direction générale de santé.
Pour qui et quelles thématiques ?
Les actions toucheraient tous les publics, surtout les plus fragiles en matière de prévention, tels que les écoliers, les collégiens, les lycéens, privilégiés dans un premier temps, mais aussi les maisons de retraite, les prisons… Les thématiques sont les comportements à risque – alcool, tabac, drogues, maladies sexuellement transmissibles… –, la diététique, l’activité physique, la sexualité, la contraception. Le rapport Vaillant (voir Repères) préconise que l’étudiant ait un minimum de choix quant à la thématique.
Comment se déroulera-t-il ?
Ce service sanitaire se fera sur une période de formation de trois mois, continue ou non, en demi-journées équivalentes à douze semaines à temps plein, avec une période pour se former, notamment au savoir-être, des interventions (orales, ateliers…), le plus souvent collectives, et une période de retour d’expérience. Les objectifs pédagogiques correspondent à un référentiel de la formation et sont validés par évaluation. Il est prévu que ce service « se substitue à des activités pédagogiques ou à des stages existants ». Les frais de déplacement seront à la charge de l’État.
Qui va le coordonner ?
Un comité national du service sanitaire est prévu, relayé par le comité régional du service sanitaire qui, en collaboration avec les rectorats, Agences régionales de santé, associations d’étudiants et institutions de formation, proposera les lieux d’intervention les plus pertinents par région. Chaque étudiant disposera d’un référent dans sa structure de formation, par exemple un enseignant, et sur le lieu d’intervention. Une convention sera passée entre les différentes structures.
Comment les étudiants seront formés ?
Leur formation est prévue dans le module sur la thématique et l’animation de groupe, via du matériel pédagogique développé spécifiquement par Santé publique France.
Quel est le calendrier ?
Quatre expérimentations sont en place depuis mars à Angers (49), Clermont-Ferrand (63), Caen (14) et Dunkerque (59), avec des interventions en milieu scolaire sur la vie affective et sexuelle. Les textes réglementaires, la rémunération, la durée pour d’autres étudiants et le déploiement du dispositif de coordination sont attendus courant juin.
(1) Discours d’Emmanuel Macron à Nevers, le 6 janvier 2017
NOTRE EXPERT INTERROGÉ
→ La Direction générale de la santé.
Repères
→ 6 janvier 2017 : Emmanuel Macron, alors en campagne pour l’élection présidentielle, annonce son intention de créer un service sanitaire pour les étudiants en santé.
→ Septembre 2017 : les ministres de la Santé et de l’Enseignement supérieur confient au Pr Vaillant, ancien président de la commission santé de la Conférence des présidents d’université, une mission pour définir les modalités de mise en œuvre du dispositif.
→ Septembre-décembre 2017 : consultations et mise en place du Comité de pilotage et de suivi du service sanitaire (Copil).
→ 26 février 2018 : remise du rapport et préconisations. À consulter sur le site http://solidarites-sante.gouv.fr, taper Service sanitaire dans le moteur de recherche.
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