- Accueil ›
- Préparateurs ›
- Métier ›
- La Nash
La Nash
La stéatohépatite non alcoolique (nonalcoholic steatohepatitis, abrégée en Nash) se définit par la présence de graisse dans le foie entraînant une lipotoxicité et des lésions inflammatoires des hépatocytes en dehors de toute consommation d’alcool. Elle concerne près de 1 million de personnes en France et 1 adulte sur 3 dans le monde.
Quels sont les éléments favorisants ?
La maladie doit être recherchée chez les patients présentant certaines caractéristiques.
– Obésité. Plus l’indice de masse corporelle et le tour de taille sont importants, plus la prévalence augmente.
– Insulinorésistance, diabète de type 2 et hypertension artérielle.
– Régime alimentaire riche en graisses saturées, en calories et en sucres. Le rôle des boissons sucrées a été mis en évidence, d’où l’autre qualificatif de la Nash : la maladie du soda.
– Génétique. Certains gènes prédisposants ont été et sont en cours d’identification.
Quels sont les symptômes et l’évolution de la Nash ?
• Généralement asymptomatiques, les patients peuvent cependant présenter des symptômes non spécifiques : fatigue, douleurs abdominales et malaises.
• Sans action (modification profonde du mode de vie), l’évolution se fait vers une fibrose hépatique, puis vers une cirrhose après plusieurs années. A terme, le risque est une dégradation en cancer hépatique.
• L’instauration d’un régime alimentaire approprié et d’une activité physique peut permettre de freiner l’altération hépatique. Néanmoins, il n’y a pas de guérison attendue.
Comment se fait le diagnostic ?
• Du fait du caractère paucisymptomatique, il est nécessaire de considérer le profil du patient et de réaliser des examens. Le diagnostic de certitude est principalement histologique.
– Bilan sanguin avec formule sanguine, bilan lipidique, dosages des enzymes hépatiques, de la glycémie, bilan du fer et test de résistance à l’insuline. Pour exclure d’autres diagnostics, des sérologies peuvent être demandées comme celles de l’hépatite B et C.
– Une ponction biopsie hépatique à la recherche de graisse dans le foie, d’une inflammation, d’une fibrose voire d’une cirrhose. C’est l’examen de référence.
– D’autres examens signant une fibrose peuvent être réalisés.
• Le développement d’examens non invasifs est en cours.
Quels sont les traitements ?
• Il n’existe actuellement aucun traitement médicamenteux reconnu pour la Nash. La seule prise en charge efficace est la mise en place de mesures hygiénodiététiques.
• La perte de poids, indispensable, passe par un régime alimentaire et une activité physique adaptés.
• Le traitement médicamenteux concerne les composantes du syndrome métabolique : hypertension artérielle, hypercholestérolémie, diabète de type 2.
Sources : « Diabète et maladie du “foie gras” non alcoolique », Fédération française des diabétiques, federationdesdiabetiques.org ; « Physiopathologie de la Nash », Société française pour l’étude du foie, afef.asso.fr ; « Stéatose hépatique ou maladie du foie gras non alcoolique », Assurance maladie, ameli.fr.
À DIRE AUX PATIENTS
La perte de poids, indispensable, passe par un régime alimentaire et une activité physique adaptés.
Régime alimentaire : éviter fructose, saccharose et graisses saturées. Augmenter la consommation de graisses polyinsaturées (oméga 3, 6 et 9). Limiter celle d’alcool à un verre par jour.
Activité physique : 30 minutes d’activité physique modérée chaque jour pour atteindre environ 150 minutes par semaine. Pour les patients atteints de pathologies cardiaques, un encadrement dans l’instauration et la pratique est nécessaire.
- Tests Covid-19 interdits aux préparateurs : la profession interpelle le ministère
- Tests de dépistage du Covid-19 : les préparateurs ne peuvent plus les réaliser
- [VIDÉO] Arielle Bonnefoy : « Le DPC est encore trop méconnu chez les préparateurs »
- Nouvelles missions : quelle place pour les préparateurs ?
- [VIDÉO] Damien Chamballon : « Les préparateurs sont prêts à s’engager dans les nouvelles missions »
- Retrait des tests Covid-19 aux préparateurs : le ministère n’était pas au courant !
- Cosmétiques : la DGCCRF muscle ses contrôles
- Rapport des industriels du médicament : les 5 chiffres à retenir pour l’officine
- Insécurité : 9 officines sur 10 victimes d’infractions
- Les patients sous Colchimax sont-ils éligibles aux entretiens courts « opioïdes » en officine ?
